Les essais nucléaires atmosphériques réalisés par les États-Unis, l’ex Union soviétique, le Royaume-Uni, la Chine et la France entre 1945 et 1980 ont entraîné des retombées radioactives dans l’environnement. La question des conséquences de ces rayonnements ionisants sur la santé des populations exposées se pose depuis plusieurs décennies.

Cette expertise collective Inserm, sollicitée par le ministère de la Défense, a pour objectif d’évaluer les conséquences sanitaires des essais nucléaires atmosphériques menés par la France en Polynésie française entre 1966 et 1974. Afin d’explorer la relation éventuelle entre certaines pathologies et une exposition aux rayonnements ionisants, en particulier aux faibles doses, le groupe pluridisciplinaire d’experts spécialistes en sociologie, santé publique, épidémiologie, dosimétrie, radiobiologie et génétique, a analysé les connaissances scientifiques internationales disponibles sur les dommages sanitaires des essais nucléaires atmosphériques réalisés par les différents pays dont la France ; il s’est également intéressé aux effets sanitaires causés par d’autres types d’exposition aux rayonnements ionisants, ainsi qu’aux mécanismes biologiques sous-jacents et aux méthodes rétrospectives d’estimation des doses reçues.

À l’issue de cette analyse, le groupe d’experts propose des perspectives de recherche, de surveillance sanitaire et de veille scientifique afin d’améliorer l’évaluation et le suivi des conséquences des essais nucléaires sur la santé en Polynésie française.

Dans cette expertise

Rapport complet, XIIII - 600 p. :

"Inserm (dir.). Essais nucléaires et santé - Conséquences en Polynésie française. Collection Expertise collective. Montrouge : EDP Sciences, 2021. XIII-600 p. - http://hdl.handle.net/10608/10636"
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Synthèse et recommandations, XV-93 p. :

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Experts et auteurs

  • Denis BARD, École des hautes études en santé publique (EHESP), Département d’épidémiologie et de biostatistiques (Epibiostat), Rennes
  • Yannick BARTHE, CNRS, Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités (LIER-EHESS), Paris
  • Florent de VATHAIRE, Inserm U 1018, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP), Équipe « Épidémiologie des radiations », Gustave Roussy, Villejuif
  • Hanane DERRADJI, Belgian Nuclear Research Centre (SCK-CEN), Radiobiology Unit, Mol, Belgique
  • Nicolas FORAY, Inserm, UMR 1052, Groupe de Radiobiologie, Centre Léon Bérard, Lyon
  • Ausrele KESMINIENE, Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), Section de recherche « Environnement et radiations », Lyon
  • Agnès ROGEL, Santé publique France, Direction des maladies non transmissibles et traumatismes, Saint-Maurice
  • Laure SABATIER, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Direction de recherche fondamentale, Direction des Programmes et des Partenariats Publics, Saclay
  • Isabelle THIERRY-CHEF, ISGlobal - Barcelona Institute for Global Health, Radiation Program, Barcelone, Espagne
  • François TROMPIER, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Laboratoire de dosimétrie des rayonnements ionisants, Fontenay-aux-Roses
Ont présenté une communication
  • André BOUVILLE, National Cancer Institute (NCI), Bethesda, Maryland, États-Unis
  • Vladimir DROZDOVITCH, Division of Cancer Epidemiology and Genetics, National Cancer Institute (NCI), NIH, DHHS, Bethesda, Maryland, États-Unis
  • Denis HÉMON et Jacqueline CLAVEL, Centre de Recherche en Épidémiologie et Sta- tistiques Sorbonne Paris Cité (CRESS), Inserm UMR-S1153, Équipe EPICEA (Epi- demiology of child and adolescent cancers), Université Paris Descartes, Paris
  • Olivier LAURENT, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Labo- ratoire d’épidémiologie des rayonnements ionisants (LEPID), Fontenay-aux-Roses
  • Roland MASSE, Académie des Technologies, Paris
  • Philippe RENAUD et Patrick BOUISSET, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Pôle Santé et Environnement, Direction de l’environnement
Ont été auditionnés
  • Christian BILLON et Patrick DELPONTE, représentant l’association ANVVEN (Asso- ciation nationale des vétérans victimes des essais nucléaires)
  • Pascale GROSCLAUDE, Inserm, UMR 1027 Épidémiologie et analyses en santé publique : risques, maladies chroniques et handicaps ; Réseau Français des Registres de Cancers, Toulouse
  • Michel LACHAUD, représentant la FNOM (Fédération nationale des officiers mariniers)
  • Yannick LOWGREEN, représentant l’association Tamarii Moruroa
  • Frédéric POIRRIER, Département de suivi des centres d’essais nucléaires (DSCEN)
Remerciements

Remerciements pour relecture et conseils à :

  • Hervé CHNEIWEISS et Christine DOSQUET, au titre de rapporteurs pour le Comité d’éthique de l’Inserm
  • Rémy SLAMA (Directeur de recherche Inserm, Institut pour l’Avancée des Bio- sciences, UGA/Inserm/CNRS, Équipe d’Épidémiologie environnementale appliquée à la reproduction et la santé respiratoire, Grenoble)
Coordination scientifique, éditoriale, bibliographique et logistique
  • Pôle Expertise collective de l’Inserm
  • Responsable : Laurent FLEURY
  • Coordination de cette expertise : Jean-Luc DAVAL, Anne-Laure PELLIER
  • Documentation : Chantal GRELLIER
  • Édition scientifique : Anne-Laure PELLIER
  • Secrétariat : Cécile GOMIS
  • Autres contributions : Bénédicte VARIGNON