Le diagnostic préimplantatoire (DPI) à l’ère de la médecine prédictive
Résumé
Le séquençage à haut débit est en train de révolutionner les différents diagnostics génétiques et notamment le diagnostic préimplantatoire (DPI), ouvrant les portes à une médecine prédictive de plus en plus performante. Le DPI n’est pas lui-même nouveau, et les différentes législations s’en sont saisies depuis une vingtaine d’années ; les comités nationaux d’éthique ont de leur côté largement débattu des tests anténataux dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation. Cet article examine les travaux de ces comités concernant le DPI dans trois États, la France, la Belgique et la Suisse, afin de mettre en lumière leurs similitudes et leurs différences. Le sujet a par ailleurs été soulevé et discuté dans le cadre des États généraux de la bioéthique qui se sont déroulés cette année en France et, vu les progrès diagnostiques réalisés depuis peu, ils se sont fait l’écho de certaines demandes de la société civile. Toutefois, en France, c’est la prudence qui continue de dominer. High speed sequencing is revolutionizing the various genetic tests and in particular preimplantation genetic diagnosis (PGD), opening the doors to an increasingly efficient predictive medicine. PGD itself is not new, and the various legistations have been dealing with it for some twenty years. National ethics committees, for their part, have widely debated antenatal tests in the context of medically assisted procreation. This paper examines the work of these Committees on PGD in three States, France, Belgium and Switzerland, in order to highlight their similarities and differences. The subject has also been raised and discussed in the context of the États généraux de la bioéthique which took place this year in France and, given the progresses made recently, they have echoed certain demands of civil society. However, in France, caution continues to dominate.
Pour citer ce document
Baertschi, Bernard ; Le diagnostic préimplantatoire (DPI) à l’ère de la médecine prédictive, Med Sci (Paris), Vol. 35, N° 1 ; p. 72-77 ; DOI : 10.1051/medsci/2018292