Aspects moléculaires des lymphomes T périphériques (1) : Lymphome T angio-immunoblastique, lymphome T périphérique non spécifié et lymphome anaplasique à grandes cellules
Date
2015Auteur
Couronné, Lucile
Bastard, Christian
Gaulard, Philippe
Hermine, Olivier
Bernard, Olivier
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
Les lymphomes T périphériques (5 à 10 % de l’ensemble des lymphomes non hodgkiniens) appartiennent au groupe des lymphomes non hodgkiniens et plus particulièrement à celui des lymphoproliférations matures T/natural killer. Différentes entités de ces lymphomes sont décrites dans la classification 2008 de l’OMS avec des prévalences très variables. Leur diagnostic n’est pas toujours aisé et les mécanismes impliqués dans leur pathogenèse ne sont pas complètement élucidés. À l’exception du sous-type histologique lymphome anaplasique à grandes cellules ALK+, les lymphomes T périphériques se caractérisent par un pronostic sombre. Il semble primordial de définir de nouvelles stratégies thérapeutiques, qui pourraient être fondées sur l’administration de thérapies ciblées. Le développement de nouvelles techniques de séquençage à haut débit offre désormais la possibilité d’identifier des événements génétiques possiblement importants dans le développement des tumeurs. Ces analyses, appliquées aux échantillons tumoraux de lymphomes T périphériques, ont ainsi permis de détecter des anomalies moléculaires spécifiques de certains sous-types, qui pourraient être intégrées dans la future classification et constituer également de nouvelles cibles thérapeutiques. Cette revue a pour but de faire un état des lieux des connaissances actuelles sur les évènements moléculaires à l’origine des lymphomes T périphériques ou survenant pendant leur histoire naturelle. Elle comprend deux parties, l’une (publiée dans ce numéro) consacrée aux trois entités les plus fréquentes : le lymphome T angio-immunoblastique, le lymphome T périphérique non spécifié et le lymphome anaplasique à grandes cellules ; l’autre (à paraître dans le numéro de novembre 2015)1 portera sur des sous-types plus rares et de mauvais pronostic : le lymphome NK/T extra-ganglionnaire de type nasal, la leucémie/lymphome T de l’adulte HTLV1+ et le lymphome T associé à une entéropathie. Les lymphoproliférations T de présentation essentiellement leucémique (leucémie à cellules natural killer, leucémies à grands lymphocytes à grains, leucémie prolymphocytaire T), les lymphomes T primitifs cutanés (syndrome de Sézary, mycosis fungoïde) et les entités de lymphomes T périphériques dont la prévalence est inférieure à 5 % (lymphome T hépatosplénique, lymphome T sous-cutané de type panniculite) ne seront pas traités ici. Peripheral T-cell lymphomas (PTCL) belong to the group of non-Hodgkin lymphoma and particularly that of mature T/NK cells lymphoproliferative neoplasms. The 2008 WHO classification describes different PTCL entities with varying prevalence. With the exception of the histological subtype “ALK positive anaplastic large cell lymphoma”, PTCL are characterized by a poor prognosis. The mechanisms underlying the pathogenesis of these lymphomas are not yet fully understood, but development of genomic high-throughput analysis techniques now allows to extensively identify the molecular abnormalities present in tumor cells. This review aims to summarize the current knowledge and recent advances about the molecular events occurring at the origin or during the natural history of main entities of PTCL. It will be published in two parts : the first is focused on the three more frequent entities, angioimmunoblastic T-cell lymphoma, peripheral T-cell lymphoma, not otherwise specified, and anaplastic large cell lymphoma. The second (which will appear in the november issue) will describe other subtypes less frequent and of poor prognosis : extranodal NK/T-cell lymphoma, nasal type, adult T-cell leukemia/lymphoma, and enteropathy-associated T-cell lymphoma. T or NK cell lymphoproliferative disorders with leukemic presentation, primary cutaneous T-cell lymphoma and very rare subtypes of PTCL whose prevalence is less than 5% (hepatosplenic T-cell lymphoma and subcutaneous panniculitis-like T cell lymphoma) will not be discussed herein.
Pour citer ce document
Couronné, Lucile ; Bastard, Christian ; Gaulard, Philippe ; Hermine, Olivier ; Bernard, Olivier ; Aspects moléculaires des lymphomes T périphériques (1) : Lymphome T angio-immunoblastique, lymphome T périphérique non spécifié et lymphome anaplasique à grandes cellules, Med Sci (Paris), 2015, Vol. 31, N° 10 ; p. 841-852 ; DOI : 10.1051/medsci/20153110010