L’effet de position télomérique : Silence dans le fond !
Résumé
L’hétérochromatine présente différentes marques épigénétiques dont l’effet est de réprimer la transcription. En l’absence de barrières spécialisées, ces marques répressives peuvent se propager aux nucléosomes voisins et réprimer la transcription des régions adjacentes. Ainsi, dans diverses espèces, l’insertion d’un gène rapporteur à proximité des télomères le réduit au silence. Ce phénomène de répression transcriptionnelle induite par la propagation de l’hétérochromatine télomérique a été appelé effet de position télomérique. La répression transcriptionnelle est également observée au niveau de locus endogènes, mais elle est atténuée par la présence de barrières subtélomériques naturelles. Cet article passe en revue les arguments actuels en faveur de l’effet de position télomérique, de la levure à l’homme. Heterochromatin displays repressive histone marks that down-regulate transcription. In the absence of specialized barriers, these repressive marks spread onto nearby nucleosomes and induce transcriptional silencing of these regions. Accordingly, in various species, transgenes that are experimentally inserted directly next to telomeric repeats are silenced. Transcriptional repression induced by the spreading of telomeric heterochromatin is known as the “telomere position effect”. Although it is attenuated by the presence of natural subtelomeric barriers acting against the spreading of telomeric heterochromatin, telomere-induced silencing is also observed at the level of endogenous loci where it was initially proposed to provide a mean to regulate gene expression during senescence. This, however, remains to be formally demonstrated. Here, I review the current evidences for a telomere position effect, from yeast to human.
Pour citer ce document
Decottignies, Anabelle ; L’effet de position télomérique : Silence dans le fond !, Med Sci (Paris), 2014, Vol. 30, N° 2 ; p. 173-178 ; DOI : 10.1051/medsci/20143002015