L'impact de la génétique inverse dans l'étude de la biologie de Plasmodium et de la physiopathologie du paludisme.
Résumé
L’étude de Plasmodium, le parasite responsable du paludisme,
a été limitée dans le passé par la complexité de son
cycle biologique et la rareté des outils, en particulier génétiques.
Au cours de ces dernières années, des techniques de
génétique inverse, qui permettent de manipuler les gènes et
d’étudier la fonction de leur produit, ont été développées.
Ces techniques arrivent au moment où la séquence du
génome de l’espèce la plus pathogène pour l’homme est déjà
presque entièrement connue, et où débute le séquençage du
génome d’espèces plasmodiales modèles. Ces avancées technologiques
promettent d’avoir un impact rapide sur notre
compréhension de la physiopathologie du paludisme. Malaria remains one of the most devastating infectious diseases worldwide. In the past few years, reverse genetic techniques have been developed in Plasmodium, the etiological agent of malaria. Reverse genetics, which permits site-directed mutagenesis, is particularly straightforward in Plasmodium because its genome is haploid, most of its genes are single-copy, and integration of exogenous constructs occurs exclusively via homologous recombination. Consequently, despite the complexity of the parasite life cycle, important insights into Plasmodium biology and host-parasite interactions have already been gained. In addition, the genome of various Plasmodium species is being sequenced, including that of P. falciparum, the species most deadly to humans. The combination of these technological breakthroughs should have a rapid and important impact on our understanding of the biology of Plasmodium and the physiopathology of malaria, and may ultimately lead to new ways to combat the parasite.
Pour citer ce document
Ménard, R ; Scherf, A, L'impact de la génétique inverse dans l'étude de la biologie de Plasmodium et de la physiopathologie du paludisme., Med Sci (Paris), 2001, Vol. 17, N° 6-7; p.720-9