CRISPR : le Nobel, enfin…
Résumé
Après Marie Curie, en 1903 et 1911, Irène Joliot-Curie en 1935, Françoise Barré-Sinoussi en 2008, Esther Duflo (franco-américaine) en 2019, Emmanuelle Charpentier est la cinquième française à décrocher un Prix Nobel (le Nobel de chimie 2020) qu’elle partage avec l’américaine Jennifer Anne Doudna. C’est la première fois qu’un prix Nobel scientifique est décerné conjointement à deux femmes. Emmanuelle Charpentier (née le 11 décembre 1968 à Juvisy-sur-Orge, France), obtient un doctorat à l’Institut Pasteur, après un master à l’université Pierre et Marie Curie (UPMC, maintenant Sorbonne Université, Paris). Microbiologiste, généticienne et biochimiste, elle poursuit un cursus international au sein d’institutions américaines avant un retour en Europe (Suède et Allemagne). Elle est aujourd’hui professeure à l’Institut Max Planck de Science des Pathogènes à Berlin qu’elle a créé et qu’elle dirige. Jennifer Anne Doudna (née le 19 février 1964 à Washington) est une professeure américaine de biochimie et de biologie moléculaire à l’université de Californie à Berkeley. Elle est titulaire d’une licence en chimie obtenue au Pomona College en 1985. Sa thèse de doctorat en biochimie, centrée sur l’étude des ribozymes, a été menée à l’université Harvard. Par la suite, elle a effectué un postdoctorat à l’université du Colorado à Boulder. The 2020 Nobel Prize in chemistry rewards two brilliant scientists who have followed quite different career paths but have collaborated very successfully. Of course, the history of the CRISPR system is complex and involves many other individuals, but their contribution has been essential. It is difficult to overstate the importance of this system for the functional interpretation of massive genome data as well as for (sometimes problematic) clinical applications.
Pour citer ce document
Jordan, Bertrand ; CRISPR : le Nobel, enfin…, Med Sci (Paris), Vol. 37, N° 1 ; p. 77-80 ; DOI : 10.1051/medsci/2020255