Du nouveau dans la génétique des formes monogéniques d’obésité et son impact pour mieux en comprendre la physiopathologie
Date
2020Auteur
Baron, Morgane
Froguel, Philippe
Bonnefond, Amélie
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
L’obésité est une maladie complexe multifactorielle. Chez environ 5 % des individus obèses, il existe des formes monogéniques d’obésité pour laquelle une seule mutation est suffisante pour entraîner la maladie. Jusqu’à présent, les gènes mutés identifiés dans ces formes monogéniques sont impliqués dans la voie leptine/mélanocortine, principalement active au niveau de l’hypothalamus et régissant la satiété. Récemment, notre laboratoire a décrit une nouvelle forme monogénique d’obésité. Elle est due à une déficience du gène
MRAP2
(
melanocortin-2 receptor accessory protein 2
) pour laquelle, contrairement aux formes précédemment décrites, on retrouve chez les porteurs une hyperglycémie et une hypertension, suggérant que MRAP2 joue un rôle biologique général dans les tissus métaboliques en plus de son rôle dans l’hypothalamus. Obesity is a complex, multifactorial disorder. About 5% of obese patients actually present with a monogenic form of obesity where only one mutation is sufficient to cause the disease. So far, the genes that have been found to be mutated in these monogenic forms play a key role in the leptin/melanocortin pathway which is mainly active in the hypothalamus and which regulates food intake and energy expenditure. Our laboratory has recently reported a novel monogenic form of obesity due to
MRAP2
deficiency where, contrary to previously described monogenic forms of obesity, the carriers presented with hyperglycemia and hypertension in addition to obesity, suggesting that MRAP2 might play a pleiotropic role in metabolic tissues, in addition to its role in brain control of food intake and energy expenditure.
Pour citer ce document
Baron, Morgane ; Froguel, Philippe ; Bonnefond, Amélie ; Du nouveau dans la génétique des formes monogéniques d’obésité et son impact pour mieux en comprendre la physiopathologie, Med Sci (Paris), Vol. 36, N° 10 ; p. 859-865 ; DOI : 10.1051/medsci/2020156