Avant-propos
Résumé
Pour éclairer la série que nous vous proposons, il nous a semblé important de
                    rappeler les règles définissant ce que sont les organismes-modèles ainsi que la
                    réglementation en vigueur quant à leur utilisation en recherche biomédicale. Les
                    études in vitro ou ex vivo, sur cellules ou
                    tissus, ou les analyses in silico ne permettent pas d’aborder
                    des problématiques complexes. Elles sont certes utiles pour des analyses
                    mécanistiques, mais ne permettent pas l’étude de réponses biologiques intégrées
                    qui nécessitent l’analyse d’un organisme entier. Ces organismes sont soumis à
                    une réglementation stricte. Elle les distingue selon qu’ils sont vertébrés ou
                    invertébrés. Si les mammifères modélisent nombre de pathologies humaines,
                    certains organismes simples permettent également de mener ce type d’études et de
                    répondre à des questions liées à la génétique. Leur intérêt est leur rapidité et
                    leur capacité de reproduction qui facilitent les expérimentations. Le poisson
                    zèbre en est un bon exemple avec les nombreuses versions de morphants1 qui ont été développés et qui ont permis de
                    révéler les conséquences d’altérations génomiques sur un phénotype particulier.
                    Cet organisme-modèle est donc particulièrement utilisé pour l’étude de
                    pathologies monogéniques ou pour déterminer le rôle d’un gène dans l’étiologie
                    de diverses pathologies. La transparence du poisson zèbre rend de plus les
                    investigations plus faciles. Caenorhabditis elegans est
                    également un excellent modèle d’organisme simple et qui, contrairement au
                    poisson zèbre, ne relève pas de la réglementation concernant l’expérimentation
                    animale. Son utilisation est ainsi, comme pour les insectes, plus aisée.
                Connaître les différences entre les organismes-modèles, leurs avantages et leurs
                    limites, et les règles dictant leur utilisation est donc primordial pour la
                    réalisation d’expérimentations qui restent nécessaires à l’acquisition de
                    nouvelles connaissances dans le domaine de la biologie et de la santé.
Pour citer ce document
Jouault, Thierry ; Avant-propos, Med Sci (Paris), Vol. 35, N° 2 ; p. 152 ; DOI : 10.1051/medsci/2019011


