Sortir les maladies parodontales de leur statut de "parent pauvre" des pathologies bucco-dentaires, tel est l'enjeu de santé publique qui a conduit la Mutuelle générale de l'Education nationale à demander une expertise collective à l'Inserm sur ce thème. En effet, bien que ces maladies affectent, à des degrés divers, une proportion importante de la population française et interviennent pour 30 à 40% dans les causes d'extraction dentaire, la nomenclature officielle de prise en charge des parodontopathies est paradoxalement très déficiente.

Après avoir billait le point sur les étiologies et les modalités de traitement, de l'antibiothérapie aux techniques plus sophistiquées de greffes et de restaurations tissulaires, le groupe d'experts réuni par l'Inserm a souligné deux faits majeurs : l'importance de la prévention précoce des parodontopathies, en particulier l'intérêt de détartrages réguliers pour éviter l'installation de gingivites qui constituent le point de départ de la plupart des maladies parodontales ; l'intérêt d'une thérapeutique de "maintenance", pratiquée avec succès dans d'autres pays européens, visant au contrôle de la plaque bactérienne pour éviter les récidives.

Fruit d'une réflexion scientifique collégiale, cet ouvrage constitue un document de référence pour tous les acteurs de la santé bucco-dentaire.