Pesticides et effets sur la santé
Nouvelles données
2021
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Cancer du poumon
). En France, en 2018, les taux d’incidence
standardisés sur l’âge (population mondiale) pour 100 000 étaient de
50,5 chez les hommes et de 23,2 chez les femmes (Defossez et coll.,
2019
). Avec
46 363 nouveaux cas par an, dont 67 % chez les hommes, le cancer du
poumon est par ordre de fréquence le deuxième cancer chez les hommes et
le troisième chez les femmes. Le pronostic est péjoratif, avec une
survie nette standardisée à 5 ans de l’ordre de 15 % (Cowppli-Bony et
coll., 2016
). Les
principaux types histologiques sont les adénocarcinomes, les carcinomes
épidermoïdes et les cancers à petites cellules, qui représentent en
France environ 53 %, 19 % et 11 % des cancers broncho-pulmonaires
respectivement.
). De nombreux autres cancérogènes pulmonaires
ont cependant été identifiés, souvent présents en milieu de travail,
comme l’amiante, la silice cristalline, les hydrocarbures aromatiques
polycycliques, les gaz d’échappement diesel, les fumées de soudage, les
composés du nickel et du chrome (Delva et coll.,
2017
). La
pollution atmosphérique est également reconnue comme une cause de cancer
du poumon (IARC, 2016
). Concernant les pesticides, l’arsenic et ses
composés inorganiques sont classés par le Circ comme cancérogènes
pulmonaires certains. L’application et la pulvérisation d’insecticides
non arsenicaux (IARC, 1991
) et le diazinon (IARC,
2017
) sont
classés comme des cancérogènes probables, avec pour organe cible le
poumon.
).
D’autres facteurs pourraient être impliqués, mais peu d’études ont
évalué l’impact de facteurs professionnels ou environnementaux sur le
risque des différents types histologiques de cancer du poumon.Cancer du poumon et pesticides, tous types confondus
Études en milieu agricole
Travailleurs de l’agriculture
), datant de 1998 et portant sur 29 études, a mis en
évidence un méta-RR de 0,65 ; IC 95 % [0,58-0,75], avec
cependant une forte hétérogénéité entre études
(p < 10-5).
). Dans la cohorte AGRICAN, une
première analyse de l’incidence des cancers, incluant
775 cancers du poumon, a également montré des SIR
significativement inférieurs à 1 chez les hommes
(SIR = 0,58 ; IC 95 % [0,54-0,63]) comme chez les femmes
(SIR = 0,66 ; IC 95 % [0,56-0,77]) (Lemarchand et coll.,
2017
). Le déficit de cancer du poumon
était légèrement plus marqué chez les exploitants agricoles,
mais variait peu en fonction de l’utilisation ou non de
pesticides. Dans une étude portant sur 15 millions de
personnes des 5 pays nordiques (Pukkala et coll.,
2009
), des déficits significatifs de
cancer du poumon ont été observés chez les agriculteurs
(hommes : SIR = 0,56 ; IC 95 % [0,55-0,57] ; femmes :
SIR = 0,46 ; IC 95 % [0,44-0,49]) et chez les jardiniers
(hommes : SIR = 0,68 ; IC 95 % [0,66-0,71] ; femmes :
SIR = 0,54 ; IC 95 % [0,51-0,58]). Dans une cohorte
canadienne de plus de deux millions d’actifs (Kachuri et
coll., 2017
), les 70 570 travailleurs de
l’agriculture, comparés aux travailleurs des autres
secteurs, présentaient des risques de cancer du poumon
significativement diminués (hommes : HR = 0,75 ; IC 95 %
[0,70-0,80] ; femmes : HR = 0,58 ; IC 95 % [0,50-0,66]),
retrouvés à la fois dans l’élevage et dans les cultures, et
chez les hommes moins marqués chez les salariés que chez les
exploitants. La mortalité des travailleurs agricoles a
également été comparée à la mortalité des autres
travailleurs dans une cohorte de 15 millions d’actifs en
Espagne (Zhao et coll.,
2019
), en calculant des rapports de
taux de mortalité standardisés (MRR, mortality rate
ratio). Pour le cancer du poumon, le rapport de taux
était significativement inférieur à 1 chez les femmes
(MRR = 0,56 ; IC 95 % [0,46-0,67]) mais proche de 1
(MRR = 0,98 ; IC 95 % [0,94-1,02]) chez les hommes. Une
analyse similaire dans une région agricole du Nord de
l’Italie a mis en évidence des rapports de taux de mortalité
standardisés inférieurs à 1 chez les hommes (MRR = 0,63 ;
IC 95 % [0,56-0,66]) (Bucchi et coll.,
2004
) comme chez les femmes (MRR = 0,80
IC 95 % [0,60-1,06]) (Nanni et coll.,
2005
). Des SIR significativement
inférieurs à 1 ont également été observés chez les
utilisateurs de pesticides agricoles au Royaume-Uni (Frost
et coll., 2011
) (hommes : SIR = 0,51 ; IC 95 %
[0,43-0,51] ; femmes SIR = 0,31 ; IC 95 % [0,04-2,19]), et
chez les hommes exposés aux pesticides, majoritairement des
agriculteurs, en Australie (SIR = 0,52 ; IC 95 %
[0,41-0,65]) (MacFarlane et coll.,
2010
).
; Lemarchand et coll.,
2017
; Lerro et coll.,
2019
).
). La proportion de fumeurs dans
les cohortes AHS (Lerro et coll.,
2019
) et AGRICAN (Lemarchand et coll.,
2017
) est également inférieure à celle
de la population générale. Dans la cohorte de 15 millions de
personnes des pays nordiques (Pukkala et coll.,
2009
), une étude complémentaire
réalisée dans la composante norvégienne montre qu’après un
ajustement indirect sur le tabac à partir de données
externes, les SIR chez les hommes passent de 0,42 à 0,93
(IC 95 % [0,9-1,0]) chez les agriculteurs, et de 0,69 à 1,54
(IC 95 % [1,3-1,8]) chez les jardiniers. En revanche, en
Espagne, si les agricultrices sont moins souvent fumeuses
que les femmes d’autres secteurs, les agriculteurs sont plus
souvent fumeurs que les non-agriculteurs, ce qui est reflété
dans les résultats de la cohorte espagnole (Zhao et coll.,
2019
).
, voir en
fin de cette communication). Dans une cohorte prospective
européenne portant sur plus de 200 000 participants, une
analyse sur les associations entre profession et cancer du
poumon a mis en évidence un HR de 1,45 ; IC 95 % [1,1-1,9]
chez les travailleurs agricoles (Veglia et coll.,
2007
). Dans une étude cas-cohorte au
sein d’une cohorte néerlandaise en population générale,
portant sur 1 920 cas de cancers du poumon masculin et une
sous-cohorte de 2 251 hommes, les RR de cancer du poumon
pour les ouvriers de l’agriculture étaient de 1,10 ; IC 95 %
[0,72-1,68] pour une durée d’emploi inférieure à 15 ans et
de 1,07 ; IC 95 % [0,64-1,79] pour une durée de 15 ans ou
plus (Preller et coll.,
2008
). Un risque non significativement
augmenté de décès par cancer du poumon chez les travailleurs
agricoles a également été observé dans une cohorte
américaine de 143 863 travailleurs, représentative au niveau
national, avec un HR de 1,19 ; IC 95 % [0,74-1,89] (Lee et
coll., 2006a
). Dans les études cas-témoins qui
ont examiné le risque de cancer du poumon chez les
agriculteurs ou dans l’agriculture, les OR ajustés sur le
tabac sont significativement supérieurs à 1 dans 5 études
(Levin et coll., 1988
; Jöckel et coll.,
1992
; Pezzotto et Poletto,
1999
; Brüske-Hohlfeld et coll.,
2000
; Bardin-Mikolajczak et coll.,
2007
), non significativement supérieurs à 1 dans 6 études (de
Stefani et coll., 1996
; Jahn et coll.,
1999
; Settimi et coll.,
1999
; Matos et coll.,
2000
; Settimi et coll.,
2001
; Corbin et coll.,
2011
) et seules trois études ont
rapporté des risques légèrement diminués à la limite de la
significativité statistique (Zahm et coll.,
1989
; Fincham et coll.,
1992
; Mac-Arthur et coll.,
2009
). Quatre études ont également
évalué le risque de cancer du poumon associé à l’exposition
aux pesticides en général (Chan-Yeung et coll.,
2003
; Lee et coll.,
2006b
; McHugh et coll.,
2010
; Ganesh et coll.,
2011
), avec des OR ajustés sur le tabac
significativement augmentés pour trois d’entre elles
(Chan-Yeung et coll., 2003
; McHugh et coll.,
2010
; Ganesh et coll.,
2011
).
; Ben Khedher et coll.,
2017
).
). Ces résultats suggèrent que
l’exposition aux endotoxines participerait au faible risque
de cancer du poumon observé dans cette cohorte. Les deux
cohortes AGRICAN et AHS mettent par ailleurs en évidence des
risques diminués de cancer du poumon dans l’élevage, et un
risque diminué de cancer du poumon a été observé dans la
cohorte AGRICAN chez les cultivateurs de maïs et de blé/orge
(voir ci-dessous).Tâches/activités en milieu agricole
).
). L’élevage de volailles était associé à un risque
significativement diminué de cancer du poumon (RR = 0,63 ;
IC 95 % [0,4-0,97]). Aucune association significative
n’était observée avec l’élevage d’autres animaux : bovins
(RR = 1,0 ; IC 95 % [0,8-1,2]), porcins (RR = 1,0 ; IC 95 %
[0,8-1,3]), ovins (RR = 0,7 ; IC 95 % [0,3-1,7]). Le risque
de cancer du poumon diminuait significativement avec le
nombre de têtes de bétail (p de tendance = 0,04), avec un RR
de 0,5 ; IC 95 % [0,3-1,0] pour 1 000 têtes ou plus. Le
nombre de têtes par type d’animal et la durée d’exposition
n’étaient pas disponibles.
). L’élevage de bovins était
associé à un risque significativement diminué (HR = 0,72 ;
IC 95 % [0,58-0,90]), le risque diminuant avec la durée
d’exposition (p de tendance < 0,01). Une association
négative avec la durée d’exposition était également observée
pour l’élevage de chevaux (p de tendance = 0,09). Aucune
relation significative avec la durée d’exposition n’était
observée pour l’élevage d’autres animaux (volaille, porcs,
moutons, chèvres). Cependant, pour l’élevage de porcs, le
risque de cancer du poumon augmentait significativement avec
le nombre d’animaux (p de tendance = 0,03), et l’utilisation
d’insecticides était associée à un risque significativement
augmenté de carcinome épidermoïde seulement (HR = 1,85 ;
IC 95 % [1,01-3,39]).
). Deux autres études cas-témoins
présentent des résultats contrastés, avec en
Nouvelle-Zélande un risque de cancer du poumon diminué chez
les éleveurs de bétail polyvalents mais augmenté chez les
éleveurs de bovins (Corbin et coll.,
2011
), et en Allemagne un risque
augmenté chez les éleveurs d’animaux et les producteurs de
lait (Brüske-Hohlfeld et coll.,
2000
).
). Des risques diminués de cancer
du poumon, et une association inverse significative avec la
durée d’exposition ont été observés pour les cultures de
maïs (HR = 0,76 ; IC 95 % [0,62-0,92] ; p de
tendance = 0,01) et de blé/orge (HR = 0,85 ; IC 95 %
[0,70-1,04] ; p de tendance = 0,05). Les cultivateurs de
céréales peuvent être exposés à des niveaux élevés
d’endotoxines, ce qui pourrait en partie expliquer ces
résultats. La viticulture était associée à un risque élevé
d’adénocarcinome uniquement (HR = 1,27 ; IC 95 %
[0,94-1,72]). Un risque élevé de carcinome à petites
cellules, augmentant avec la durée d’exposition a été
observé chez les cultivateurs de pois fourragers
(HR = 1,56 ; IC 95 % [0,74-3,31] ; p de tendance = 0,04),
particulièrement ceux qui utilisaient des pesticides
(HR = 2,38 ; IC 95 % [1,07-5,28]). Des associations
positives ont également été observées entre carcinome
épidermoïde et culture de tournesol (HR = 1,59 ; IC 95 %
[0,97-2,62]), taille dans l’arboriculture (HR = 1,44 ;
IC 95 % [0,92-2,27]), et utilisation de pesticides dans la
culture de la betterave (HR = 1,47 ; IC 95 %
[0,92-2,34]).
). Des augmentations non
significatives de risque ont aussi été observées chez les
viticulteurs (Settimi et coll.,
1999
; Corbin et coll.,
2011
; Guida et coll.,
2011
), les jardiniers et viticulteurs
(Jahn et coll., 1999
), les arboriculteurs (Settimi et
coll., 1999
; Guida et coll.,
2011
), les arboriculteurs et
viticulteurs (Jöckel et coll.,
1992
), les arboriculteurs et maraîchers
(Brüske-Hohlfeld et coll.,
2000
). Un risque élevé de cancer du
poumon a également été observé dans la culture de la canne à
sucre (Amre et coll., 1999
), attribué cependant à la présence
dans les feuilles de canne à sucre de fibres de silice
biogéniques plutôt qu’à l’utilisation de pesticides. Aucune
de ces études ne présente de résultat en fonction du type
histologique.Production de pesticides
) ont observé une augmentation significative du risque de
décès par cancer du poumon (méta-SMR = 1,22 ; IC 95 %
[1,05-1,41]), avec cependant une forte hétérogénéité entre
études (p = 0,03). L’examen des sources d’hétérogénéité par
méta-régression met en évidence une association positive avec la
proportion de perdus de vus, et une association négative avec la
durée de suivi et avec la proportion d’hommes, cette dernière
association étant reflétée par un méta-SMR plus élevé chez les
femmes (méta-SMR = 2,49 ; IC 95 % [1,37-4,53]) que chez les
hommes (méta-SMR = 1,20 ; IC 95 % [1,03-1,40]). Les travailleurs
de ces cohortes étaient de plus exposés à une grande variété de
pesticides (phénoxyherbicides, organochlorés, organophosphorés,
arsenicaux). Les résultats de certaines cohortes ou groupes de
cohortes sont décrits ci-dessous dans la section sur les
familles de pesticides.Familles de pesticides/substances actives
(associations
positives) (voir en fin de cette communication) et le
tableau III
(associations
négatives ou absence d’associations) (voir en fin de cette
communication).
).
Aucune étude récente n’a spécifiquement évalué le rôle des
pesticides arsenicaux dans la survenue du cancer du poumon.Herbicides
Phénoxyherbicides et chlorophénols
), une analyse limitée aux
20 cohortes de production de phénoxyherbicides a mis en
évidence un excès de décès par cancer du poumon
(méta-SMR = 1,28 ; IC 95 % [1,08-1,52]), sans hétérogénéité
significative entre les études (p = 0,252). En revanche,
dans une étude internationale du Circ combinant 36 cohortes
de travailleurs de la production ou de l’application de
phénoxyherbicides ou chlorophénols dans 12 pays (Kogevinas
et coll., 1997
), le SMR pour le cancer du poumon
était de 1,09 ; IC 95 % [0,98-1,20]. Cette légère
augmentation non significative était de plus limitée aux
travailleurs également exposés aux dioxines, en particulier
à la TCDD (SMR = 1,12 ; IC 95 % [0,98-1,28]). Dans le groupe
considéré comme non exposé aux dioxines, le SMR était de
1,03 ; IC 95 % [0,87-1,21], et aucune relation n’était
observée avec la durée d’exposition ou le temps écoulé
depuis le début de l’exposition. À noter qu’une partie des
cohortes de cette étude sont incluses dans la méta-analyse
de Jones et coll.
). Le suivi de la mortalité dans la cohorte
néo-zélandaise, fortement exposée aux dioxines, met en
évidence une mortalité par cancer du poumon non
significativement élevée chez les travailleurs de la
production, et diminuée chez ceux de la pulvérisation
(Mannetje et coll., 2005
). Aucun excès de cancer du poumon
n’est observé dans la dernière mise à jour de la cohorte
danoise (Lynge, 1998
), exposée principalement au 2,4 D
et/ou MCPA. Le suivi de l’incidence d’une cohorte américaine
de la fabrication, formulation et empaquetage de 2,4 D
(Burns et coll., 2011
) ne met pas non plus en évidence
de risque élevé de cancer du poumon.
; Collins et coll.,
2009
; Ruder et Yiin,
2011
). Dans deux études de mortalité de
travailleurs de la production aux USA, il a été possible
d’identifier une sous-cohorte de travailleurs exposés au
pentachlorophénol seulement, avec un risque de décès par
cancer du poumon significativement augmenté dans une de ces
études (SMR = 1,56 ; IC 95 % [1,27-1,9]) (Ruder et Yiin,
2011
), mais pas dans l’autre
(SMR = 1,1 ; IC 95 % [0,7-1,6]) (Collins et coll.,
2009
). Dans une cohorte canadienne de
25 685 travailleurs de scieries, exposés au
pentachlorophénol et au tétrachlorophénol (Demers et coll.,
2006
), le SIR pour le cancer du poumon
était de 1,02 ; IC 95 % [0,93-1,11]. Dans les analyses
internes, aucune relation dose-réponse n’était observée avec
les niveaux cumulés d’exposition au pentachlorophénol
(p = 0,45) ou au tétrachlorophénol (p = 0,20).
). Un RR augmenté (RR = 1,47 ;
IC 95 % [0,86-2,51]) mais non significatif a été observé
dans le dernier quartile d’exposition cumulée pour le
2,4,5 T mais sans relation dose-réponse monotone
(p = 0,939). Aucune association n’a été mise en évidence
avec le 2,4 D.
). Cette association n’est pas retrouvée dans l’évaluation
la plus récente (Lerro et coll.,
2020
). Les RR sont inférieurs à 1 dans
toutes les catégories d’exposition et aucune tendance n’est
observée avec l’exposition cumulée (p = 0,22). Des résultats
similaires sont observés pour les principaux types
histologiques (adénocarcinomes, carcinomes épidermoïdes,
cancers à petites cellules).Triazines
). La mise à jour de la mortalité
(MacLennan et coll., 2003
) et de l’incidence (MacLennan et
coll., 2002
) dans l’usine de Louisiane n’ont
pas mis en évidence d’excès de cancer du poumon.
), aucune association n’a été mise en évidence entre le
risque de cancer du poumon et l’exposition à l’atrazine, la
cyanazine ou la métribuzine.Chloroacétamides
) n’a pas mis en évidence d’excès de cancer du poumon chez
les travailleurs exposés (SIR = 0,45 ; IC 95 % [0,05-1,62],
2 cas) ou fortement exposés (SIR = 0,50 ; IC 95 %
[0,06-1,81], 2 cas) à l’alachlore. Cette cohorte jeune et de
petite taille est cependant peu informative.
) ou au métolachlore (Silver et
coll., 2015
). En revanche, l’exposition à
l’acétochlore est associée à un risque de cancer du poumon
significativement augmenté (RR = 1,74 ; IC 95 % [1,07-1,84])
(Lerro et coll., 2015
), avec cependant un RR plus élevé
pour les expositions faibles (RR = 2,26 ; IC 95 %
[1,24-4,14]) que pour les expositions fortes (RR = 1,47 ;
IC 95 % [0,68-3,16]). Dans la cohorte AHS, l’acétochlore a
souvent été appliqué en mélange avec l’atrazine.
Comparativement aux participants n’ayant utilisé ni
acétochlore ni atrazine, le RR était de 1,32 [0,93-1,88]
pour l’application exclusive d’atrazine, de 1,96 [0,70-5,45]
pour l’application exclusive d’acétochlore et de 2,33
[1,30-4,17] pour l’application d’atrazine et acétochlore en
mélange.Autres herbicides
). Des risques élevés ont été observés dans le dernier
quartile d’exposition cumulée (chlorimuron-éthyle :
HR = 1,69 ; IC 95 % [1,00-2,83] ; pendiméthaline :
HR = 1,47 ; IC 95 % [0,93-2,31]), mais sans relation
exposition-réponse monotone (chlorimuron-éthyle :
p = 0,294 ; pendiméthaline : p = 0,251). L’association avec
la pendiméthaline est limitée aux adénocarcinomes, alors que
l’association avec le chlorimuron-éthyle n’est retrouvée que
pour les autres types histologiques regroupés
(non-adénocarcinomes). Aucune autre étude n’a examiné ces
herbicides en lien avec le cancer du poumon. Les autres
herbicides étudiés dans la cohorte AHS n’étaient pas
associés au risque de cancer du poumon.Insecticides
Organochlorés
DDT
), l’exposition au DDT est
associée à un OR de 1,7 (IC 95 % [1,0-2,8]), qui
augmente avec la durée d’exposition (OR = 2,0 ; IC 95 %
[0,9-4,7] pour plus de 20 ans). L’analyse par type
histologique a mis en évidence des OR de 1,3 ; IC 95 %
[0,7-2,3] pour les carcinomes épidermoïdes, de 2,3 ;
IC 95 % [1,2-4,7] pour les adénocarcinomes et de 3,6 ;
IC 95 % [1,5-8,9] pour les cancers à petites
cellules.
), un risque élevé de cancer du
poumon a été observé pour le dernier quartile
d’exposition cumulée au DDT (HR = 1,46 ; IC 95 %
[0,95-2,25]), mais le test de tendance n’est pas
significatif (p = 0,506). L’analyse par type
histologique suggère une association plus marquée pour
les adénocarcinomes : les HR associés à des durées
d’exposition supérieures à la médiane sont de 1,52 ;
IC 95 % [0,82-2,84] pour les adénocarcinomes et de 1,1 ;
IC 95 % [0,73-1,69] pour les autres types histologiques
regroupés. Aucune association n’a été observée chez les
épouses d’applicateurs exploitants qui avaient
elles-mêmes utilisé du DDT (HR = 0,84 ; IC 95 %
[0,44-1,59]) (Louis et coll.,
2017
).
), qui a mis en évidence un OR
de 2,6 ; IC 95 % [0,5-14,3] basé sur 5 cas exposés.
), la mortalité par cancer du
poumon chez les exposés au DDT était inférieure à celle
de la population générale, et le risque de décès par
cancer du poumon diminuait avec le niveau d’exposition
estimé au DDT (p < 0,01). Des éléments indirects,
notamment une mortalité plus faible pour d’autres causes
liées au tabac, suggèrent une consommation de tabac plus
faible chez les exposés au DDT, mais aucune information
n’était disponible au niveau individuel.Lindane
), l’incidence du cancer du
poumon était inférieure à celle de la population
générale, chez les hommes (SIR = 0,54 ; IC 95 %
[0,46-0,54]) comme chez les femmes (SIR = 0,77 ; IC 95 %
[0,33-1,52]).
) avait mis en évidence un
risque de cancer du poumon significativement augmenté
chez les exposés au lindane (RR = 1,5 ; IC 95 %
[1,1-2,2]). Dans la dernière mise à jour (Bonner et
coll., 2017
), le HR est non
significativement augmenté dans le dernier quartile
d’exposition cumulée (HR = 1,60 ; IC 95 % [0,82-3,14]),
mais sans tendance significative (p = 0,754). Parmi les
épouses des applicateurs exploitants, seulement deux cas
de cancer du poumon avaient utilisé le lindane (Louis et
coll., 2017
).Aldrine et dieldrine
). Ce risque diminué de décès
par cancer du poumon était retrouvé pour tous les
niveaux d’imprégnation, estimés à partir de dosages
sanguins de la dieldrine sur un sous-ensemble de la
cohorte : faible (SMR = 0,67), modéré (SMR = 0,86),
élevé (SMR = 0,42). Aucune association n’a été mise en
évidence dans une étude cas-témoins en Uruguay
(OR = 1,1 ; IC 95 % [0,5-2,0]) (de Stefani et coll.,
1996
). Dans la cohorte AHS (Bonner
et coll., 2017
), un risque élevé de cancer du
poumon a été observé dans la catégorie d’exposition
cumulée la plus élevée à la dieldrine (HR = 2,06 ;
IC 95 % [0,95-4,43]), mais sans gradient dose-réponse
significatif (p = 0,88). Aucune association n’a été
observée avec l’aldrine. Chez les épouses des
exploitants, le faible nombre de cas exposés (2 à la
dieldrine et 2 à l’aldrine) ne permettait pas d’analyse
(Louis et coll., 2017
).Chlordane et heptachlore
), et aucun excès n’a été
observé dans le sous-groupe des opérateurs de contrôle
des termites, exposés majoritairement au chlordane et à
l’heptachlore (SMR = 1,0 ; IC 90 % [0,7-1,3]). Une étude
cas-témoins nichée dans une cohorte d’applicateurs en
Floride (Pesatori et coll.,
1994
) a rapporté un OR de 1,2
(IC 95 % [0,4-3,8]) associé à l’exposition au chlordane.
Dans la cohorte AHS, un risque élevé de cancer du poumon
a été observé pour le chlordane dans la catégorie
d’exposition cumulée la plus faible (HR = 1,64 ; IC 95 %
[0,99-2,70]), sans tendance significative (p = 0,403),
et aucune association n’a été observée avec l’exposition
à l’heptachlore (Bonner et coll.,
2017
). L’exposition au chlordane
n’était pas associée au risque de cancer du poumon chez
les épouses des applicateurs exploitants (RR = 0,90 ;
IC 95 % [0,47-1,71]) et un seul cas avait été exposé à
l’heptachlore (Louis et coll.,
2017
).Toxaphène
). Chez les applicateurs
(Bonner et coll., 2017
), les HR étaient non
significativement supérieurs à 1 dans toutes les
catégories d’exposition, mais sans tendance
significative (p = 0,734).Insecticides organophosphorés
), un risque de cancer élevé de cancer du poumon a été
observé dans le dernier quartile d’exposition cumulée au
malathion (HR = 1,37 ; IC 95 % [0,94-2,00]). Les HR
augmentent régulièrement entre le premier et le dernier
quartile, mais la tendance n’est cependant pas significative
(p = 0,197). Dans l’analyse par type histologique,
l’association semble limitée aux non-adénocarcinomes, avec
une tendance significative pour la durée d’exposition
(p = 0,041).
), avec des risques augmentés dans
les catégories les plus élevées de durée d’exposition
(RR = 1,60 ; IC 95 % [1,11-2,31]) et d’exposition cumulée
(RR = 1,41 ; IC 95 % [0,98-2,04]) et une relation dose-effet
significative pour la durée (p = 0,02) et à la limite de la
significativité pour l’exposition cumulée (p = 0,08). Les
principaux types histologiques ont fait l’objet d’une
analyse séparée. Aucune association n’a été mise en évidence
pour les carcinomes épidermoïdes. Pour les autres types
histologiques (adénocarcinomes, cancers à petites cellules
et autres), les résultats sont globalement similaires à ceux
observés pour l’ensemble des cancers du poumon.
), n’est pas confirmée dans le
dernier suivi (Bonner et coll.,
2017
).
). Les OR associés à l’exposition
au diazinon (OR = 2,0 ; IC 95 % [0,7-5,5]) et dans une
moindre mesure au malathion (OR = 1,6 ; IC 95 % [0,5-4,6])
étaient élevés bien que non significatifs. L’exposition au
parathion et au chlorpyrifos ne concernait respectivement
que deux et trois cas.Carbamates
), et une association avec le
carbofuran avait également été mise en évidence dans une
première analyse au sein de la cohorte AHS (Alavanja et
coll., 2004
). Dans la dernière mise à jour de
la cohorte AHS, l’association avec le carbofuran n’a pas été
confirmée, et aucune association n’a été observée avec les
deux autres insecticides de la famille des carbamates, le
carbaryl et l’aldicarbe (Bonner et coll.,
2017
).Fongicides et fumigants
). Un risque de cancer du poumon significativement élevé
(HR = 3,21 ; IC 95 % [1,74-5,91]) a été observé dans la
catégorie d’exposition cumulée la plus faible au
manèbe/mancozèbe (fongicide de la famille des dithiocarbamates),
mais le HR est inférieur à 1 dans le dernier quartile et la
tendance n’est pas significative (p = 0,436). Des HR élevés ont
également été mis en évidence dans le 2e (HR = 2,72 ;
IC 95 % [1,12-6,64]) et 3e (HR = 2,03 ; IC 95 %
[0,90-4,58]) quartile d’exposition cumulée au dibromure
d’éthylène, un fumigant, sans aucune indication d’un gradient
dose-réponse. Aucune association n’a été observée avec les
autres fongicides ou fumigants étudiés.Conclusion
Tableau I Études sur les travailleurs agricoles avec ajustement sur la consommation de tabac
|
Référence
|
Pays
|
Exposition
|
Cas exposés
|
Mesure d’association
[IC 95 %]
|
|
|---|---|---|---|---|---|
|
Cohortes en population
générale
|
|||||
|
Europe
|
Agriculture
|
Hommes+ Femmes
|
136
|
HR = 1,45 [1,1-1,9]
|
|
|
Pays-Bas
|
Ouvriers de l’agriculture
|
Hommes
| |||
|
< 15 ans
|
52
|
HR = 1,10 [0,72-1,68]
|
|||
|
≥ 15 ans
|
48
|
HR = 1,07 [0,64-1,79]
|
|||
|
USA
|
Travailleurs agricoles
|
Hommes+ Femmes
|
16
|
HR = 1,19 [0,74-1,89]
|
|
|
Études cas-témoins
|
|||||
|
USA
|
Agriculture
|
Hommes
|
157
|
OR = 0,9 [0,7-1,0]
|
|
|
USA (Mexicains-Américains)
|
Pesticides
|
Hommes+ Femmes
|
51
|
OR = 1,80 [1,13-2,86]
|
|
|
Canada
|
Agriculteurs
|
Hommes
|
107
|
OR = 0,81 [0,65-1,02]
|
|
|
Canada
|
Agriculture
|
Hommes
|
162
|
OR = 0,83 [0,70-0,99]
|
|
|
Uruguay
|
Agriculteurs
|
Hommes
|
112
|
OR = 1,2 [0,8-1,8]
|
|
|
Argentine
|
Travailleurs agricoles
|
Hommes
|
54
|
OR = 1,8 [1,1-3,1]
|
|
|
Argentine
|
Agriculture
|
Hommes
|
36
|
OR = 1,7 [1,0-2,8]
|
|
|
Allemagne
|
Agriculteurs, travailleurs
agricoles
|
Hommes
|
27
|
OR = 2,0 [1,03-3,99]
|
|
|
Allemagne
|
Agricultrices, travailleuses
agricoles
|
Femmes
|
128
|
OR = 1,2 [0,88-1,72]
|
|
|
Allemagne
|
Agriculteurs, travailleurs
agricoles
|
Hommes
|
770
|
OR = 1,31 [1,13-1,51]
|
|
|
Italie
|
Agricultrices
|
Femmes
|
8
|
OR = 1,7 [0,7-4,4]
|
|
|
Italie
|
Agriculteurs
|
Hommes
|
83
|
OR = 1,1 [0,8-1,7]
|
|
|
Europe Centrale et de l’Est
|
Agriculture
|
Hommes
|
274
|
OR = 1,21 [0,98-1,51]
|
|
|
Femmes
|
46
|
OR = 1,19 [0,75-1,85]
|
|||
|
Travailleurs agricoles
|
Hommes
|
67
|
OR = 1,67 [1,08-2,60]
|
||
|
Russie
|
Pesticides
|
Hommes + Femmes
|
234
|
OR = 1,06 [0,82-1,36]
|
|
|
Chine (Shanghai)
|
Travailleurs agricoles
|
Hommes
|
54
|
OR = 1,6 [1,0-2,5]
|
|
|
Chine (Hong-Kong)
|
Pesticides
|
Hommes
|
20
|
OR = 5,57 [1,66-18,7]
|
|
|
Femmes
|
3
|
OR = 7,70 [0,52-115]
|
|||
|
Inde
|
Pesticides
|
Hommes
|
14
|
OR = 2,5 [1,2- 6,4]
|
|
|
Nouvelle-Zélande
|
Agriculture
|
Hommes + Femmes
|
99
|
OR = 1,01 [0,73-1,40]
|
|
Tableau II Principales études sur les applicateurs dans l’AHS : associations positives
|
Familles chimiques
|
Substance active
|
Exposition
|
Cas
|
RR (IC à 95 %)
|
Référence
|
|---|---|---|---|---|---|
|
Herbicides
|
|||||
|
Chloroacétamides
|
Acétochlore
|
Non exposés
|
251
|
1 (réf)
| |
|
Exposés
|
23
|
1,74 (1,07-2,84)
| |||
|
M1
|
13
|
2,26 (1,24-4,14)
| |||
|
M2
|
8
|
1,47 (0,68-3,16)
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,16
| ||||
|
Ni acétochlore ni atrazine
|
204
|
1 (réf)
| |||
|
Acétochlore seulement
|
4
|
1,96 (0,70-5,45)
| |||
|
Atrazine seulement
|
47
|
1,32 (0,93-1,88)
| |||
|
Acétochlore + atrazine
|
19
|
2,01 (1,17-3,46)
| |||
|
appliqués séparément
|
4
|
1,29 (0,45-3,68)
| |||
|
en mélange
|
15
|
2,33 (1,30-4,17)
| |||
|
Toluidines
|
Pendiméthaline
|
Non exposés
|
160
|
1 [réf]
| |
|
Q1
|
27
|
0,81 [0,52-1,26]
| |||
|
Q2
|
32
|
0,81 [0,50-1,31]
| |||
|
Q3
|
27
|
1,26 [0,82-1,92]
| |||
|
Q4
|
26
|
1,47 [0,93-2,31]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,551
| ||||
|
Adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
12
|
0,92 [0,62-1,36]
| |||
|
M2 (durée)
|
12
|
1,45 [0,92-2,30]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,677
| ||||
|
Non-adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
42
|
1,15 [0,58-2,27]
| |||
|
M2 (durée)
|
45
|
0,71 [0,34-1,48]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,138
| ||||
|
Sulfonylurées
|
Chlorimuron-éthyle
|
Non exposés
|
180
|
1 [réf]
| |
|
Q1
|
21
|
1,09 [0,69-1,72]
| |||
|
Q2
|
21
|
0,97 [0,62-1,51]
| |||
|
Q3
|
20
|
1,04 [0,65-1,68]
| |||
|
Q4
|
16
|
1,69 [1,00-2,83]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,294
| ||||
|
Adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
13
|
1,03 [0,55-1,95]
| |||
|
M2 (durée)
|
6
|
0,77 [0,33-1,82]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,415
| ||||
|
Non-adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
29
|
0,98 [0,65-1,48]
| |||
|
M2 (durée)
|
30
|
1,49 [0,99-2,25]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,047
| ||||
|
Insecticides
|
|||||
|
Organochlorés
|
DDT
|
Non exposés
|
140
|
1 [réf]
| |
|
Q1
|
29
|
1,01 [0,68-1,52]
| |||
|
Q2
|
27
|
0,96 [0,63-1,45]
| |||
|
Q3
|
25
|
0,99 [0,64-1,53]
| |||
|
Q4
|
26
|
1,46 [0,95-2,25]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,506
| ||||
|
Adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
17
|
1,00 [0,56-1,80]
| |||
|
M2 (durée)
|
15
|
1,52 [0,82-2,84]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,424
| ||||
|
Non-adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
45
|
0,99 [0,79-1,42]
| |||
|
M2 (durée)
|
30
|
1,11 [0,73-1,69]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,961
| ||||
|
Dieldrine
|
Non exposés
|
230
|
1 [réf]
| ||
|
T1
|
5
|
1,01 [0,42-2,47]
| |||
|
T2
|
4
|
0,50 [0,18-1,34]
| |||
|
T3
|
7
|
2,06 [0,95-4,43]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,880
| ||||
|
Lindane
|
Non exposés
|
213
|
1 [réf]
| ||
|
Q1
|
8
|
0,60 [0,29-1,28]
| |||
|
Q2
|
12
|
1,09 [0,59-2,00]
| |||
|
Q3
|
7
|
0,94 [0,44-2,01]
| |||
|
Q4
|
10
|
1,60 [0,82-3,14]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,754
| ||||
|
Toxaphène
|
Non exposés
|
196
|
1 [réf]
| ||
|
T1
|
16
|
1,04 [0,62-1,73]
| |||
|
T2
|
17
|
1,56 [0,94-2,57]
| |||
|
T3
|
18
|
1,26 [0,77-2,06]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,734
| ||||
|
Organophosphoréssw
|
Diazinon
|
Non exposés
|
199
|
1 [réf]
| |
|
T1
|
22
|
1,09 [0,61-1,53]
| |||
|
T2
|
27
|
0,99 [0,66-1,52]
| |||
|
T3
|
37
|
1,41 [0,98-2,04]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,08
| ||||
|
Adénocarcinomes
| |||||
|
M1
|
10
|
1,17 [0,57-2,39]
| |||
|
M2
|
13
|
1,43 [0,76-2,69]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,14
| ||||
|
Épidermoïdes
| |||||
|
M1
|
9
|
0,98 [0,48-1,98]
| |||
|
M2
|
10
|
0,89 [0,45-1,76]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,54
| ||||
|
Petites cellules
| |||||
|
M1
|
4
|
0,63 [0,22-1,76]
| |||
|
M2
|
11
|
1,36 [0,68-2,71]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,18
| ||||
|
Autres
| |||||
|
M1
|
10
|
1,06 [0,49-2,29]
| |||
|
M2
|
17
|
1,50 [0,84-2,69]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,19
| ||||
|
Malathion
|
Non exposés
|
78
|
1 [réf]
| ||
|
Q1
|
40
|
0,99 [0,61-1,61]
| |||
|
Q2
|
57
|
1,02 [0,72-1,43]
| |||
|
Q3
|
44
|
1,18 [0,81-1,72]
| |||
|
Q4
|
43
|
1,37 [0,94-2,00]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,197
| ||||
|
Adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
32
|
1,07 [0,60-1,90]
| |||
|
M2 (durée)
|
18
|
0,86 [0,46-1,62]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,528
| ||||
|
Non-adénocarcinomes
| |||||
|
M1 (durée)
|
72
|
1,08 [0,74-1,57]
| |||
|
M2 (durée)
|
62
|
1,31 [0,91-1,90]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,041
| ||||
|
Parathion
|
Non exposés
|
211
|
1 [réf]
| ||
|
Q1
|
11
|
1,58 [0,86-2,91]
| |||
|
Q2
|
9
|
1,37 [0,70-2,69]
| |||
|
Q3
|
7
|
1,82 [0,86-3,89]
| |||
|
Q4
|
8
|
1,20 [0,58-2,47]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,049
| ||||
|
Fongicides
|
|||||
|
Dithiocarbamates
|
Manèbe/mancozèbe
|
Non exposés
|
214
|
1 [réf]
| |
|
Q1
|
11
|
3,21 [1,74-5,91]
| |||
|
Q2
|
6
|
0,91 [0,40-2,06]
| |||
|
Q3
|
9
|
1,44 [0,74-2,81]
| |||
|
Q4
|
7
|
0,86 [0,40-1,83]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,436
| ||||
|
Fumigants
|
|||||
|
Hydrocarbures aliphatiques
bromés
|
Dibromure d’éthylène
|
Non exposés
|
228
|
1 [réf]
| |
|
Q1
|
5
|
0,95 [0,39-2,30]
| |||
|
Q2
|
5
|
2,72 [1,12-6,64]
| |||
|
Q3
|
6
|
2,03 [0,90-4,58]
| |||
|
Q4
|
3
|
0,84 [0,27-2,62]
| |||
|
p de tendance
|
p = 0,277
| ||||
M1 : indice d’exposition cumulée < médiane ; M1 (durée) : durée cumulée (nombre de jours d’exposition vie entière) < médiane ; M2 : indice d’exposition cumulée ≥ médiane ; M2 (durée) : durée cumulée ≥ médiane ; Q1-Q4 : quartiles croissants de l’indice d’exposition cumulée (somme des jours d’exposition vie entière pondérée par l’intensité) ; T1-T3 : terciles croissants de l’indice d’exposition cumulée
Tableau III Principales études sur les applicateurs dans l’AHS : associations négatives ou absence d’association
|
Familles chimiques
|
Substance active
|
Références
|
|---|---|---|
|
Herbicides
|
||
|
Phénoxyherbicides
|
2,4-D, 2,4,5-T, dicamba
| |
|
Chloroacétamides
|
Alachlore, métolachlore
| |
|
Triazines
|
Atrazine, cyanazine,
métribuzine
| |
|
Organophosphorés
|
EPTC
| |
|
Toluidines
|
Trifluraline
| |
|
Thiocarbamates
|
Butilate
| |
|
Imidazolinones
|
Imazéthapyr
| |
|
Ammoniums
quaternaires
|
Paraquat, huile de pétrole
| |
|
Aminophosphonate
glycine
|
Glyphosate
| |
|
Insecticides
|
||
|
Carbamates
|
Aldicarbe, carbaryl,
carbofuran
| |
|
Organochlorés
|
Aldrine, chlordane,
heptachlore
| |
|
Organophosphorés
|
Chlorpyrifos, coumaphos, dichlorvos,
fonofos, phorate, terbufos
| |
|
Pyréthrinoïdes
|
Perméthrine (cultures), perméthrine
(animaux)
| |
|
Fongicides
|
||
|
Carbamates
|
Bénomyl
| |
|
Thiophtalimides
|
Captane
| |
|
Isophtalonitriles
|
Chlorothalonil
| |
|
Acylalanines
|
Métalaxyl
| |
|
Fumigants
|
||
|
Hydrocarbures aliphatiques
bromés
|
Bromure de méthyle
| |
Références
•
•
•
•