MS 2004 num. 02
http://hdl.handle.net/10608/5110
2024-03-29T08:14:38ZLa génétique est-elle encore une discipline ?
http://hdl.handle.net/10608/5172
La génétique est-elle encore une discipline ?
Gayon, Jean
Au sens institutionnel du terme «discipline», la génétique est assurément une discipline. Au sens intellectuel du terme, l’on peut se demander si elle l’est encore. Avec l’émergence de la biologie moléculaire, et plus encore à l’occasion de ses développements récents, le concept de gène, concept théorique central de la génétique, est devenu manifestement obscur. Loin de simplifier la définition du gène, sa caractérisation structurale (moléculaire) l’a rendu totalement équivoque, et ce de manière probablement irréversible. Les raisons que les biologistes ont de garder ce terme sont davantage pragmatiques (communication scientifique entre disciplines biologiques) et idéologiques que théoriques.; In the institutional sense of the term «discipline» (laboratories, societies, congresses, curricula, etc.), genetics remains a discipline. In the intellectual sense of the term (consensus on a definite array of concepts, methods and theoretical purposes), it is doubtful that genetics is still a discipline. At first, molecular biology seemed to have introduced an unequivocal structural (or molecular) definition of the gene : a definite sequence of nucelotides that code for a protein. In fact, as it appears in retrospect, this was not the case. Even in 1961, when Jacob and Monod proposed their first model of genetic regulation in bacteria, there was no possibility of constructing a non equivocal concept of the gene. More recent developments in molecular genetics have made this situation worse. There is no possible definition of the gene as a general category. The reasons why biologists keep the word are pragmatic rather than theoretical: communication among scientists, economic interests and ideology.
2004-01-01T00:00:00ZLa recherche avec bénéfice individuel direct existe-t-elle ?
http://hdl.handle.net/10608/5171
La recherche avec bénéfice individuel direct existe-t-elle ?
Lemaire, Francois
La Commission européenne et le Parlement ont promulgué en avril 2001 la directive 2001/20/CE consacrée à la recherche clinique portant sur le médicament. Cette directive devait être incorporée dans la législation des États membres de l’Union européenne en mai 2003. Les parlementaires français, pour leur part, ont voté en première lecture en octobre 2003 une loi de «santé publique», dont le titre IV n’est autre que la loi Huriet modifiée. Ce texte, qui a été soumis à une large concertation, prévoit le remplacement de la distinction des recherches avec et sans benefice individuel direct (ABID et SBID) par l’évaluation du rapport bénéfice/risque. Le vote définitif de cette loi est prévu dans le courant de 2004.; The European Commission and Parliament have promulgated a directive on clinical research (2001/20/CE) in April 2001. Its provisions have to be incorporated in all national laws by May 2004. Accordingly, the French “ loi Huriet ” (a law passed in 1988 organizing clinical research in France) had to be revised. During the process, it appeared that a key issue was the suppression of a distinction made by this law between research with and without “ direct individual benefit ”, a French specificity, as the directive recommends rather the assessment of the risk/benefit ratio. In order to harmonize the French legislation with the other European laws, and to suppress a set of provisions which have been repeatedly attacked during the last ten years, the French members of parliament have voted on October 2003 a new law which, among other important modifications, suppress that distinction.
2004-01-01T00:00:00ZInventer aujourd’hui la medicine de demain
http://hdl.handle.net/10608/5170
Inventer aujourd’hui la medicine de demain
Tambourin, Pierre
2004-01-01T00:00:00ZLe choléra et la naissance de la santé publique dans le Japon de Meiji : 2. Forces et faiblesses d’une politique de santé publique
http://hdl.handle.net/10608/5169
Le choléra et la naissance de la santé publique dans le Japon de Meiji : 2. Forces et faiblesses d’une politique de santé publique
Philippe, Chemouilli
En 1868, le Japon rétablit un régime impérial et se dote progressivement des structures d’un État moderne. Relativement préservé des épidémies comme le choléra en raison d’une longue période de fermeture, le pays doit faire face à des flambées de choléra et d’autres maladies épidémiques qui troublent l’ordre public. Dans cette seconde partie, nous abordons notamment les difficultés et les contradictions de la mise en place d’un système moderne de santé publique au Japon. Nous étudions en particulier les principaux modèles et tentons de replacer les choix qui ont été faits dans le contexte international de l’époque. Il est en effet bien établi que l’accent a été mis sur les maladies infectieuses aiguës qui troublaient l’ordre social, plutôt que sur la lutte contre des maladies plus chroniques ou sur l’amélioration des conditions de vie. Une maladie comme la tuberculose fut en effet longtemps négligée, alors qu’elle provoquait davantage de victimes que le choléra.; We present here the beginnings of public health politics in Meiji Japan (1868-1912). Due to a two century isolation of Japan, public health concepts developed in the West from the end of the 18th century were foreign in premodern Japan. Due to its isolation, Japan was also relatively preserved from some acute infectious diseases such as cholera. In this paper, we investigate the role of cholera epidemics in the emergence of public health concepts in the peculiar context of Meiji Japan. We show that chronic diseases such as tuberculosis and leprosy were neglected for a long time and that the Meiji governement set priority on acute infectious diseases that were considered as long as they disturbed public order. Nevertheless, some physicians and government officials considered issues of welfare and poverty. We also review some emerging concepts of social medicine. We try to show that in Japan as well as in western nations public health politics were not exempt of contradictions and paradoxes and a permanent tension existed between coercitive policies and conceptions of welfare and rights to health.
2004-01-01T00:00:00Z