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Med Sci (Paris). 33(1): 99–104.
doi: 10.1051/medsci/20173301019.

Complicités et ambivalences de la psychiatrie
Münsterlingen et le carnaval des fous de 1954

Elisabetta Basso1*

1Institut d’Études Avancées, Collegium de Lyon (Université de Lyon), Immeuble Tony Garnier, allée A, 24, rue Baldassini, 69007Lyon, France
Corresponding author.
 

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« Du côté du lac »

Dans l’imagination occidentale, écrivait Michel Foucault en 1963, « la raison a longtemps appartenu à la terre ferme », tandis que la folie, « dans nos vieux paysages imaginaires », est caractérisée par une « liquidité essentielle » ([1], p. 268). Depuis la théorie des humeurs dans l’antiquité, en passant par le mythe de la Narrenschiff1, au XVsiècle, jusqu’à la mise en place de l’hydrothérapie par la médecine asilaire, l’eau aurait été complice de la folie, mais de manière ambivalente : à la fois substance de la déraison et moyen de la contrer, « pour elle – contre elle » ([1], p. 269).

En lisant ces passages, on est tenté de se demander si la visite que le jeune Foucault fit en 1954 à l’asile de Münsterlingen, sur la rive suisse du lac de Constance, a pu en quelque manière influencer ses réflexions sur le rapport entre l’eau et les diverses formes de la folie, comme, par exemple, « la mélancolie, eau noire et calme, lac funèbre, miroir en larmes » ([1], p. 269). En effet, depuis sa fondation au milieu du XIXe siècle [2], l’asile de Münsterlingen, dans le canton de Thurgovie, a toujours été fortement marqué par sa proximité avec le lac, au point d’être identifié par les habitants de la région comme la « Seeseite », le « côté du lac » de la ville, afin de le distinguer du reste de l’hôpital, situé du côté de la voie ferrée [3].

Lieu d’activité de psychiatres bien connus des historiens, comme Ludwig Binswanger senior (1820-1880) – grand-père du fondateur de la psychiatrie « existentielle »2, –, ou Hermann Rorschach (1884-1922), le créateur du fameux test de perception des formes3, tout au long de son histoire Münsterlingen a été aussi un lieu de passage d’intellectuels, d’historiens et de philosophes. C’est surtout grâce à Roland Kuhn (1912-2005), psychiatre actif à l’asile depuis 1939 comme médecin-chef, puis comme directeur de 1970 à 1979, que la clinique devient célèbre dans le monde de la psychiatrie. Grand connaisseur du travail de Rorschach et de la technique du psychodiagnostic, découvreur au début des années 1950 de l’imipramine, le premier médicament antidépresseur (commercialisé en 1957 sous le nom de Tofranil [4, 5]), Kuhn a été également très proche de Ludwig Binswanger (1881-1966), dont il accueille et développe l’approche existentielle de la maladie mentale à partir des années 1940.

C’est précisément dans ce contexte qu’en mars 1954, le jeune Foucault, alors assistant de psychologie à l’université de Lille et agrégé-répétiteur de philosophie à l’École Normale Supérieure de Paris, se rend dans le canton de Thurgovie. Il est accompagné par le neuropsychiatre Georges Verdeaux et sa femme Jacqueline, avec lesquels il avait collaboré en tant que psychologue à l’hôpital parisien de Sainte-Anne au début des années 1950 [6, 7]. L’année 1954 est aussi l’année de parution des deux premiers écrits du philosophe : Maladie mentale et personnalité [8], et la longue introduction à la traduction française de l’étude de Ludwig Binswanger Le rêve et l’existence [9]. Lors de leur visite à Münsterlingen en mars, Foucault et Jacqueline Verdeaux sont près de compléter la traduction de cet ouvrage, dont ils souhaitent discuter de vive voix avec Binswanger. Grâce à la médiation de Kuhn, tous deux rencontrent le psychiatre à la clinique Bellevue de Kreuzlingen, le sanatorium privé que la famille Binswanger dirige depuis trois générations, à quelques kilomètres de Münsterlingen.

La visite à Münsterlingen a lieu pendant « les vacances du mardi gras », comme le précise Jacqueline Verdeaux dans une lettre à Binswanger datée du 14 janvier 1954 ([7], p. 179). De la fête, du défilé des masques et du bal masqué organisés à l’asile, il nous reste un film couleur de deux minutes vingt réalisé par Georges Verdeaux, ainsi que quarante-cinq photos prises par Jacqueline et qui ont été récemment recueillies et publiées dans un volume documentaire [7] (Figure 1).

La psychiatrie comme « médecine globale »

Les nombreuses fiches et notes de lectures manuscrites de Foucault conservées depuis 2013 à la Bibliothèque Nationale de France montrent que le jeune philosophe et psychologue était très au courant de la psychopathologie de langue allemande du début du XXsiècle. Son attention a été particulièrement retenue par la tradition anthropologico-philosophique4 représentée, par exemple, outre Binswanger et Kuhn, par Karl Jaspers (1883-1969), Erwin Straus (1891-1975), Kurt Goldstein (1878-1965). Les cours que Foucault tient à Lille entre 1952 et 1955 dessinent un parcours qui part d’une réflexion philosophique sur l’anthropologie dans la pensée allemande pour aboutir, en passant par les jalons que représentent Kant, Hegel, Feuerbach, Dilthey, Nietzsche, à l’« anthropologie existentielle » de Binswanger ou « Daseinsanalyse » [10, 11]. L’un des problèmes principaux qui occupent l’esprit du philosophe à cette époque est ce qu’il appelle, dans ses manuscrits, le « problème critique de la totalité »5. C’est précisément ce souci de rendre compte de la « complexité » de l’humain jusque dans ses formes pathologiques qui conduit Foucault jusqu’en Suisse, afin d’y rencontrer deux des plus importants promoteurs de ce courant visant à réformer la psychiatrie selon les principes d’une « médecine globale » (« Ganzheitsmedizin »).

L’idée selon laquelle la médecine est une science qui doit se donner pour tâche la connaissance « non seulement de l’homme malade, mais de l’être humain en général » [12] et que pour cette raison même elle doit être conçue comme une anthropologie, est tout à fait centrale dans les écrits de Binswanger depuis les années trente. De son côté, Kuhn promeut activement cette approche à partir des années quarante. Dans un article rédigé en 1957, il se réclame explicitement de tous ces auteurs qui, déjà depuis le milieu du XIXe siècle, s’étaient efforcés de refonder la médecine sur de nouvelles bases : non plus conçue comme une science purement biologique, mais bien plutôt comme « savoir de l’être humain, dans le style d’une anthropologie médicale » ([13], p. 56). Parmi les auteurs évoqués par Kuhn à ce sujet, on rencontre Ludolf von Krehl (1861-1937), maître de Viktor von Weizsäcker (1886-1957) à Heidelberg et auteur en 1929 d’une étude sur la relation entre Forme de la maladie et personnalité [14] ; Richard Siebeck (1883-1965), appartenant à l’école de Heidelberg et auteur en 1949 d’une sorte de manifeste pour une réforme de la médecine inspirée par l’anthropologie : Medizin in Bewegung [15] ; Gustav von Bergmann (1878-1955), promoteur d’une approche clinique fondée sur le concept de « pathologie fonctionnelle » [16] et Paul Christian (1910-1996), auteur en 1952 d’une étude sur La compréhension de la personne dans la pensée médicale moderne [17]. Mais c’est surtout Kurt Goldstein (1878-1965) et son étude sur la Structure de l’organisme [18] qui retient l’attention de Kuhn. C’est grâce à Binswanger que le psychiatre de Münsterlingen se familiarise avec les théories du neurologue et psychiatre allemand, auquel il consacrera des cours de formation pour médecins à Münsterlingen au début des années 1960 [19, 20]. Goldstein figure d’ailleurs parmi les nombreux visiteurs qui se rendent du côté suisse du lac de Constance dans les années 1950 [21].

L’idée que « le sens de la maladie » doit être « restitu[é] au niveau de la totalité de la personne humaine » [22] et que, par conséquent, les manifestations pathologiques doivent se comprendre comme des formes nouvelles d’être dans le monde, est au cœur des cours de Foucault au début des années cinquante. C’est précisément dans ce contexte intellectuel que le philosophe s’engage dans la traduction française de l’un des ouvrages les plus marquants de Weizsäcker, Le cycle de la structure [23], lequel paraît en 1958 dans la même collection où avait été publiée un an auparavant la traduction, par Jacqueline Verdeaux, de l’étude de Binswanger sur le cas clinique Suzanne Urban6 [24], à savoir la « Bibliothèque neuro-psychiatrique de langue française », fondée et dirigée par Henri Ey depuis 1948 chez l’éditeur Desclée de Brouwer.

L’originalité de l’approche anthropologique que nous venons de mentionner dérive, de manière paradoxale, de l’inspiration kantienne qui est à son fondement. En effet, à travers son enseignement d’anthropologie, Kant avait conçu une discipline qui embrassait conjointement la psychologie empirique et la géographie physique afin de pouvoir rendre compte des diversités à la fois individuelles et culturelles qui déterminent la manière dont les « facultés cognitives inférieures »7 de l’homme sont affectées par les données empiriques. La « caractéristique » que Kant esquisse dans son Anthropologie du point de vue pragmatique – ouvrage que Foucault traduit à la fin des années 1950 et auquel il consacre également une longue introduction [25] – avait précisément pour but d’étudier la manière dont les divers types ou « modes de pensée » (« Denkungsart ») sont liés non seulement, à la fois à la nature sensible et naturelle de l’homme et à sa nature d’être raisonnable et doué de liberté, mais aussi à son appartenance à un pays ou à une culture déterminés.

On retrouve cette approche dans de nombreux ouvrages des psychiatres que Foucault lit à cette époque. Dans l’une des études que Roland Kuhn consacre au test de Rorschach, par exemple – un travail sur l’interprétation des masques dans les taches de Rorschach [26] –, le psychiatre inscrit son examen de cas cliniques à l’intérieur d’une réflexion plus large sur le contexte culturel et social dans lequel ils se situent. Cette étude, que Jacqueline Verdeaux traduit en français en 1957 sous l’intitulé Phénoménologie du masque, n’a pas pour but d’établir des diagnostics à l’usage des psychiatres. Ce sont bien plutôt des types ou des « formes d’existence » que Kuhn a l’ambition de faire ressortir. C’est pour cette raison – affirme-t-il – que le psychiatre, dans son travail, doit être en même temps anthropologue : il ne doit pas circonscrire son attention aux traités médicaux, mais étudier également le folklore, « la philosophie et la psychologie de l’expression » ([26], p. 30). En effet, sauf quelques rares exceptions, ce ne sont pas les psychiatres, mais bien plutôt les écrivains, les historiens de la civilisation, les philosophes et les historiens de l’art que cet ouvrage prend comme point de repère. Parmi les nombreuses références évoquées par Kuhn, on citera des études sur la physionomique8, la mode ou l’« art du costume », le jeu, et surtout le carnaval.

La fête du carnaval est une tradition ancienne dans la Suisse alémanique, une tradition qui a laissé des traces diverses dans les archives des asiles. Dans le Fonds Hermann Rorschach de l’université de Berne, par exemple, sont conservés de nombreux dessins de masques et des photos réalisés par le psychiatre à l’occasion des fêtes de carnaval dans les asiles où il avait travaillé [27, 28], parmi lesquels figure aussi Münsterlingen, où il avait été assistant de 1910 à 1913. Pour le psychiatre, c’est presque une manière de mettre en scène les « types » humains dont il traite dans son Psychodiagnostic, tout comme les silhouettes en carton réalisées pour le théâtre d’ombres qu’il organisait afin d’animer la vie des malades à l’intérieur de l’asile. Il s’agit là souvent de saisir des occasions pour mettre en scène de manière caricaturale la vie même de l’asile : parmi les figures dessinées par Rorschach, on relèvera, par exemple, l’administrateur de l’asile ou le gardien de nuit, tout comme parmi les masques qui apparaissent dans les clichés de Jacqueline Verdeaux figurent, par exemple, une caricature du directeur de la clinique de Münsterlingen à l’époque, Adolf Zolliker (1904-1974) ([7], p. 243), ou de Roland Kuhn lui-même, avec une couronne sur la tête (Figure 2).

Le 2 mars 1954 : jour du Mardi Gras (Figure 3)

À la lumière de ces éléments, le fait que la visite de Foucault à Münsterlingen ait eu lieu pendant la fête du Mardi gras assume donc une signification plus problématique. Le cortège carnavalesque (« Fasnachts-Umzug ») auquel il assiste le 2 mars 1954 est constitué par les malades qui ont fabriqué eux-mêmes les costumes et leurs propres masques. Ils sortent de l’asile et partent déguisés vers la ville, en emmenant avec eux un mannequin de paille, le roi du carnaval (Figure 4). Plus tard, au milieu des années 1970, à l’occasion d’un compte rendu qu’il rédige à propos du film de René Féret, Histoire de Paul, Foucault raconte combien ces images tournées dans l’asile lui rappellent « ces fêtes des fous, comme il y en existait encore, il y a peu d’années, dans certains hôpitaux d’Allemagne et de Suisse ». Et de poursuivre :

Le jour du Carnaval, les fous se déguisaient et faisaient un défilé de masques dans les rues : curiosité gênée, un peu effrayée des spectateurs : le seul jour où on permettait aux fous de sortir, c’était pour rire, pour faire les fous » [29].

À la lumière de ce passage, on serait tenté d’inscrire l’expérience vécue par Foucault à Münsterlingen en 1954 dans la continuité de la critique du système asilaire qu’il développe à partir de l’Histoire de la folie en 1961 et qui aboutira finalement au cours au Collège de France de 1973-74 sur le « pouvoir psychiatrique » [30]. Qui plus est, le Carnaval est une occasion qui se prête très bien à ce genre d’interprétation : on pourrait mentionner, à ce sujet, des lectures comme celle esquissée par Hans Christian Rang (1864-1924) dans sa conférence du début du siècle dernier sur la Psychologie historique du carnaval, où l’analyse de cette fête se révèle être un prétexte pour s’interroger sur ce qui nous opprime dans notre vie dans la société et pour « nous indiquer sur quel sol volcanique nous marchons » [31]. On pourrait évoquer également le « petit livre » d’Alexander von Gleichen-Rubwurm (1865-1947) sur Le Carnaval, l’un des ouvrages cités par Kuhn dans son travail sur l’interprétation des masques. Là aussi, la thèse centrale est que « nos rôles dans la vie sont des murs entre les hommes : qui les abat fait soit les révolutions soit le Carnaval » ([32], p. 31). Encore une fois, à travers cette analogie, nous retrouvons l’idée que la simulation carnavalesque cache la vérité que la réalité ne peut pas montrer.

Comme le montre très bien Gaston Bachelard (1884-1962) dans la préface qu’il rédige en 1957 pour la traduction française de l’ouvrage de Kuhn, la mascarade amène donc le philosophe à réfléchir sur le jeu de simulation et dissimulation [33]. C’est précisément ce que Foucault semble également faire vingt ans après sa visite à Münsterlingen, dans son cours de 1973-74, lorsqu’il reconnaît dans l’« insurrection simulatrice » représentée à ses yeux par l’hystérie dans les asiles du XIXsiècle « la manière insidieuse pour les fous de poser de force la question de la vérité à un pouvoir psychiatrique qui ne voulait leur imposer que la réalité » ([30], p. 138).

La question de la signification que le Carnaval a assumé à l’intérieur des asiles tout au long du siècle dernier reste quand même ouverte aujourd’hui du côté de l’historiographie. Dans un article consacré à l’activité récréative des malades dans la tradition asilaire suisse, l’historien Urs Germann, responsable des Archives Hermann Rorschach de l’université de Berne, nous met en garde à la fois contre ces perspectives qui voient de manière univoque dans ces activités soit une forme de rébellion contre le pouvoir de l’institution, soit, au contraire, l’expression d’une complicité manifeste et transparente entre le médecin et le malade [34, 35]. Des occasions comme celle du Carnaval devraient plutôt nous inviter à réfléchir sur deux phénomènes : d’un côté, l’organisation de l’espace et du temps dans l’institution psychiatrique, ses règles et ses buts, à savoir l’« ordre » à l’intérieur de l’hôpital (« Anstaltsordnung ») ; et de l’autre, la démarche de ces psychiatres qui, comme Rorschach et Kuhn, ont cru, à travers ce genre d’activité, pouvoir non seulement donner une image concrète à la folie et s’emparer ainsi de son secret, mais aussi peut-être trouver une thérapie. Tel serait donc le double ou même le triple visage du Carnaval des fous, un visage masqué, qui nous échappe comme l’eau avec laquelle Foucault identifiait la substance de la déraison dans son article de 1963 : complice de la folie, mais aussi ambivalent.

Liens d’intérêt

L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.

 
Footnotes
1 Das Narrenschiff (La Nef des fous) est un ouvrage satirique écrit en allemand par le Strasbourgeois Sébastien Brant (1457-1521) et publié pour la première fois à Bâle en 1494. Cet ouvrage, où l’auteur fait défiler dans une nef symbolique les folies et les faiblesses humaines, connut une large fortune en Europe et fut traduit en diverses langues.
2 L’« analyse existentielle », de l’allemand « Daseinsanalyse », est un courant de la psychiatrie inauguré par le psychiatre suisse Ludwig Binswanger (1881-1966) au début des années 1930 s’inspirant de la pensée du philosophe allemand Martin Heidegger (1889-1976). L’idée centrale de la Daseinsanalyse est que l’analyse psychiatrique a pour but de repérer les conditions de possibilité des manifestations symptomatiques des troubles mentaux dans les structures a priori caractérisant l’être humain en tant qu’« être dans le monde » (Dasein).
3 Ce test psychologique, également appelé test de Rorschach ou psychodiagnostic, consiste en une série de planches de taches d’encre symétriques qui sont proposées à l’interprétation de la personne évaluée.
4 Courant de la médecine mentale pour laquelle la recherche empirique doit être accompagnée d’une réflexion à la fois théorétique et méthodologique sur la spécificité de l’être humain.
5 Fonds Foucault, Bibliothèque Nationale de France, cote NAF 28730.
6 Description d’une patiente atteinte de schizophrénie.
7 Il s’agit de la partie du sujet qui est directement en contact avec les sollicitations sensibles, de l’élaboration desquelles, sous la forme d’intuitions, perceptions et sensations, le sujet peut tirer des connaissances valables universellement.
8 Étude fondée sur la physionomie, l’expression, les traits du visage.
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