Je remercie le Comité et j’excuse Mmes Peton-Klein et Sarnacki.
Les deux PNMR sont un modèle à pérenniser qui mobilise une grande diversité d’acteurs : les associations de patients qui ont été particulièrement actives et productives, les tutelles (c’est-à-dire le ministère de la Santé et le ministère de la Recherche), et différentes autres structures.
Dans la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004, les maladies rares constituaient une priorité de santé publique. Le PNMR1 2005-2008 considérait les maladies rares comme un enjeu social, avec la « prise en compte des plus faibles et des moins nombreux », en assurant une égalité d’accès aux soins et une meilleure qualité de prise en charge et d’accompagnement. En outre, le premier plan s’est appuyé sur les associations, et ce, tant pour son élaboration que son suivi. Il a permis de générer 131 centres de référence, 500 centres de compétences et 54 laboratoires de diagnostic sur le territoire.
Les principes qui ont animé le PNMR1 sont demeurés moteurs pour l’élaboration des axes du PNMR2. D’une manière générale, les PNMR doivent servir les patients et leurs familles.
Le PNMR2 2011-2014 (prolongé jusqu’en 2016) définit 3 axes clés, 15 mesures, 47 actions et 4 focus. Ses 3 axes sont les suivants :
- améliorer la qualité de la prise en charge, en poursuivant trois orientations que sont la Banque Nationale de Données Maladies Rares (BNDMR), la prise en compte des besoins des patients d’outre-mer et le soutien de l’action des associations maladies rares ;
- développer la recherche sur les maladies rares (avec un focus sur la Fondation maladies rares) ;
- amplifier les coopérations européennes et internationales.
Dans le cadre du PNMR2, un certain nombre de comités se réunissent régulièrement. Le Comité de suivi et de prospective (Cospro), placé sous la direction de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) et composé de la Secrétaire Générale, de deux Vice-présidentes, de personnes qualifiées et de représentants de différentes instances, se réunit une à deux fois par an. Le Comité de pilotage se réunit trois fois par an pour assurer le suivi du plan. Un groupe permanent assurant le suivi des centres de référence et des stratégies des filières, ainsi qu’un groupe recherche et un groupe Europe ont été constitués. En parallèle, la BNDMR et des groupes du médicament et du médico-social ont été initiés.
Je vais maintenant vous présenter un bref historique de la période allant de février 2011 à novembre 2015 pour vous faire part de la dynamique du plan. Dès 2011, cinq groupes de travail ont été constitués ; ils portaient sur la méthodologie de labellisation des centres de référence, les filières, l’information et les outils d’amélioration de la prise en charge des patients, les plates-formes nationales de laboratoires de diagnostic approfondi, et la BNDMR.
En 2011, Alain Garcia était le Secrétaire général du plan ; il s’occupait également des relations avec les Agences Régionales de Santé (ARS) et l’Europe. Les nombreuses personnes de la DGOS impliquées dans le PNMR ont pu initier une forte dynamique.
Au cours de l’année 2012, marquée par une progression contrastée de la mise en œuvre du PNMR2, la refonte du référentiel de labellisation, un amendement pour un Rapport Annuel d’Activité standardisé mis en place dans le cadre des Missions d’Intérêt Général (MIG), la mise en place de la BNDMR, l’implémentation du séquençage haut débit des laboratoires de diagnostic, la mise en place du groupe Recherche, l’organisation d’une réunion plénière des 131 Centres de Référence Maladies Rares (CRMR) en décembre, et l’élaboration du cahier des charges pour la mise en place des filières ont été mis en œuvre.
En 2013, le rythme de progression s’est ralenti, notamment du fait des multiples changements de responsables, au sein de la DGOS. Au cours de l’année, la maquette du Rapport Annuel d’Activité a été élaborée ; la validation par la HAS du référentiel de labellisation était en attente ; le Groupe Permanent a été mis en place ; la procédure de succession a été validée ; l’appel d’offres pour les filières de santé maladies rares (FSMR) a été lancé.
Une réorientation des efforts a été opérée en 2014, avec la mise en fonction du Rapport Annuel d’Activité en juin, la validation du référentiel de labellisation par la HAS, la labellisation des 23 filières en septembre, un décalage sur la délégation du financement des filières, et la mise en place d’un groupe permanent destiné, d’une part, à décider de la stratégie et du périmètre des centres de référence et des filières, et, d’autre part, à préparer l’évaluation de 2016.
2015 est l’année des bilans. Prolongé jusque fin 2016, le PNMR2 est en cours d’évaluation par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) et le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Leurs rapports sont attendus pour fin 2015. Cette année a été marquée par le démarrage des FSMR (des plans d’action ont été remis en juin) et le lancement de la Mission AVIESAN demandée par le Premier ministre sur la Médecine Génomique et Personnalisée.
L’équipe dédiée aux maladies rares s’est sensiblement réduite au cours de l’année 2015. Cette évolution doit être soulignée car elle interroge l’avenir du PNMR.
La suite de ma présentation portera sur trois focus.