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Med Sci (Paris). 32(11): 991–997.
doi: 10.1051/medsci/20163211015.

Greffe de microbiote fécal et infections
Mise au point, perspectives

Jean-Christophe Lagier1 and Didier Raoult2*

1Aix-Marseille Université, URMITE, IHU Méditerranée-Infection, UM63, CNRS 7278, IRD 198, Inserm U1095, Campus International UCAD-IRD, BP 1386, CP 18524, Dakar, Sénégal
2Aix-Marseille université URMITE, IHU Méditerranée-Infection, UM63, CNRS 7278, IRD 198, Inserm 1095, 27 Boulevard Jean Moulin, 13385Marseille Cedex 5, France
Corresponding author.
 

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Les premières traces d’utilisation de la greffe fécale datent du IVe siècle, en Chine, pour traiter les patients ayant ingéré de la nourriture empoisonnée ou ayant des diarrhées sévères [1]. Dans notre ère, Eiseman, un chirurgien américain, avait utilisé, en 1958, la transplantation fécale pour traiter quatre patients souffrant de colite pseudo-membraneuse alors même que Clostridium difficile ne fut cultivé pour la première fois qu’en 1976 [2, 3] (Figure 1). Pour illustrer le caractère relativement anonyme de cette thérapeutique jusqu’à peu, Gough, en 2011, avait rapporté dans une revue exhaustive seulement 317 cas publiés dans la littérature durant les 50 dernières années [4] (Figure 1).

La greffe de microbiote fécal a connu un renouveau extraordinaire à la suite de la publication dans le New England Journal of Medicine, en 2013, du premier essai randomisé réalisé par une équipe hollandaise, démontrant la supériorité de cette technique en comparaison avec l’utilisation d’antibiotiques dans les infections récidivantes à Clostridium difficile [5]. À la suite de cette publication, un engouement considérable de la communauté scientifique a été observé pour cette technique dans les infections à Clostridium difficile mais aussi dans d’autres indications, infectieuses ou non [6] (Figure 1). Nous proposons dans cette revue exhaustive une mise au point sur les principales indications (en insistant en particulier sur les indications infectieuses), les aspects de contrôle et de régulation de cette technique (Tableaux I et II) mais également les perspectives futures.

Principales indications
Clostridium difficile
Les infections à Clostridium difficile représentent la première cause de diarrhée liée aux soins. Elles touchent en particulier les sujets âgés de plus de 65 ans, notamment dans les structures de moyen ou long-séjour. On évalue à environ à 15 000 par an le nombre de décès causés par cette infection aux États-Unis ou en Europe [7]. En France, selon des données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), 1 800 décès ont été associés à une infection à Clostridium difficile en 2014. Le taux de rechute est évalué aux environs de 35 %, quel que soit le traitement antibiotique choisi [7]. Van Nood et al. ont évalué la supériorité de la greffe fécale dans les colites à Clostridium difficile récidivantes [5]. Les résultats qu’ils ont obtenus ont été tellement spectaculaires qu’ils ont arrêté leur protocole après avoir inclus seulement 16 patients, tant la différence entre le groupe de patients traités par antibiotiques et celui de patients greffés était spectaculaire. Dans cette étude randomisée, les auteurs ont comparé un groupe ayant reçu une transplantation fécale par voie duodénale, après réalisation d’un lavement, un groupe traité par vancomycine1 seule et un groupe traité par lavement seulement. L’efficacité après une seule greffe était de 81,3 % et de 93,8 % après la réalisation de deux greffes successives, avec une supériorité significative par rapport aux groupes traités par la vancomycine (30,8 %) ou par lavement seulement (23,1 %). Depuis, les recommandations de la Société européenne de pathologie infectieuse, qui datent de mars 2014, ont inclus cette technique dans l’arsenal thérapeutique dans les formes récurrentes [8]. Récemment, plusieurs publications ont encore considérablement élargi le champ des indications.
Extension récente des indications
L’efficacité et la tolérance de la greffe fécale ont été montrées par Kelly et al. chez des patients présentant une immunodépression, initialement considérée comme une des principales limites dans les indications de cette technique [9]. Incluant des patients séropositifs pour le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), des patients transplantés d’organes et des patients traités par immunosuppresseurs pour cancer ou pour une maladie inflammatoire de l’intestin, les auteurs ont montré l’absence de complications majeures, notamment infectieuses, chez ces patients [9]. En 2015, Lagier et al. ont, quant à eux, rapporté l’intérêt de la greffe fécale en première intention dans des formes graves d’infection liées au ribotype2 hypervirulent 027 [10, 11] alors que l’indication était réservée, jusqu’alors, aux formes récurrentes. Lors d’une épidémie survenue dans la région de Marseille, en France, la mortalité observée était de plus de 50 % à un mois et, surtout, près des trois quarts des décès survenaient lors de la première semaine d’évolution, ce qui rendait la stratégie recommandée, qui proposait de ne greffer les patients qu’après 3 récidives, totalement inefficace pour la majorité d’entre eux. Cela a conduit à proposer, pour la première fois, de réaliser des greffes fécales dès le premier épisode, le plus rapidement possible et, dans tous les cas, 7 jours avant l’évolution de l’infection. La voie naso-gastrique a été choisie, car la plus facile à pratiquer, et des antibiotiques ont été prescrits de façon concomitante [10]. Les résultats ont été spectaculaires avec une réduction par cinq du nombre de décès. Environ un tiers des patients a cependant nécessité une seconde greffe fécale [10].

La greffe fécale a également montré son efficacité en première intention dans une série de cas de formes sévères d’infection à Clostridium difficile, quel que soit le ribotype [12]. Million et al. ont ainsi rapporté l’efficacité de la greffe par voie naso-gastrique chez deux patients pour lesquels une colectomie avait été envisagée [12]. Concernant les formes graves et/ou compliquées, Aroniadis et al. ont suivi, dans une étude multicentrique, l’évolution à long terme de 17 patients. Celle-ci fut favorable dans 88,2 % des cas après la réalisation d’une greffe, un seul de leurs patients ayant nécessité la réalisation de deux greffes successives [13]. La limite de ces études demeure l’absence de randomisation mais la différence de mortalité semble tellement conséquente qu’il ne paraît pas éthique de proposer des études randomisées dans ces situations de maladies gravissimes [14].

Décolonisation des bactéries multirésistantes (BMR)
Les infections à bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe) et, en particulier, les entérobactéries productrices de carbapénémases3,, sont un problème croissant de santé publique en France. Leur prise en charge hospitalière, règlementée par un rapport du Haut Conseil de Santé Publique, comprend des mesures d’isolement renforcé, de cohorting 4 et de dépistages des sujets contacts qui sont excessivement lourdes, coûteuses, voire difficilement applicables [15]. La prise en charge par antibiotiques de ces colonisations est non seulement néfaste mais totalement inutile. Deux cas cliniques, l’un aux Pays-Bas, le second en France, ont, en revanche, montré l’efficacité d’une greffe de microbiote fécal dans des cas de colonisation par des Escherichia coli et des Klebsiella pneumoniae productrices de carbapénémase [16, 17]. Des études complémentaires sont en cours pour explorer cette piste de traitement [6].

Deux autres cas cliniques, moins convaincants, démontrent que les études cliniques de ce type se développent. Stripling et al. ont ainsi rapporté, dans un case report (rapport de cas clinique), l’application de la greffe de microbiote fécal à une patiente greffée cœur-rein souffrant d’une colonisation à entérocoques résistants à la vancomycine, concomitante d’une colite à Clostridium difficile récidivante. La greffe a permis la guérison clinique de l’infection à Clostridium difficile et une diminution de la proportion d’entérocoques résistants à la vancomycine isolés [18]. Wei et al. ont également montré l’efficacité de la greffe de microbiote fécal dans cinq cas d’entérite à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline [19].

Autres indications
D’autres indications, non infectieuses, ont été proposées. Parmi les principales, on peut citer les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et en particulier la maladie de Crohn [6]. De nombreux travaux s’intéressent également aux troubles fonctionnels intestinaux [6]. Cependant, que ce soit dans cette dernière indication ou dans des indications liées à l’axe supposé entre cerveau et microbiote digestif (autisme, maladie de Parkinson, etc.), les niveaux de preuve restent jusqu’à présent nettement moins satisfaisants que dans les indications infectieuses.
Voies d’administration

La meilleure voie d’administration reste difficile à déterminer avec certitude, l’ensemble des critères d’inclusion utilisés dans chaque étude variant significativement. Jusqu’à peu, les lavements, l’instillation par coloscopie, par duodénoscopie ou par sonde naso-gastrique, étaient les voies le plus communément utilisées (Figure 2). Certaines revues de la littérature évoquent une supériorité de la voie basse par rapport aux voies duodénales et naso-gastrique [4]. Cependant, aucune étude randomisée n’a comparé les différentes méthodes d’administration ce qui rend les comparaisons difficiles. Youngster et al. ont, quant à eux, trouvé une efficacité supérieure par voie haute [20]. En tout état de cause, le choix de la voie d’administration n’est vraisemblablement pas essentiel. Il doit dépendre du type d’indication et de l’expérience des équipes. La vraie problématique est surtout, comme on l’a vu dans les indications sur les formes graves, de pouvoir proposer rapidement cette thérapeutique malgré les limites inhérentes à la sélection des donneurs et à l’organisation pratique de la greffe [10, 12].

Régulation, législation

Une des problématiques inhérentes à cette pratique demeure la standardisation des protocoles et sa régulation [7]. En effet, si, dans les premières grandes séries, la liste des pathogènes détectés pour sélectionner les donneurs était variable, les autorités sanitaires, en particulier aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, ont publié des recommandations de bonnes pratiques encadrant cette méthode. Ainsi, en France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié en mars 2014, avec une mise à jour en juin 2015, un document donnant un cadre à la transplantation fécale [21], l’objectif principal étant de minimiser la transmission d’un éventuel pathogène qui pourrait être transmis par le greffon. En France, le microbiote fécal est considéré comme un médicament. À ce titre, il doit donc être délivré par la pharmacie hospitalière [21]. La procédure préconisée prévoit une visite de pré-sélection des donneurs, ce qui permet d’éliminer, par exemple, les individus porteurs d’une pathologie chronique digestive ou revenant de zone intertropicale. Outre cet examen clinique, des examens sanguins et de selles doivent être réalisés afin d’exclure toute pathologie ou portage potentiellement transmissible (Tableaux I et II) [21].

Progrès techniques

Réaliser une greffe en utilisant des selles fraîches demeure un challenge important en raison du processus de qualification de la matière première qui demeure long et fastidieux, quels que soient les pays [21]. Youngster et al. ont résolu ce problème en démontrant, dans une série de cas, l’efficacité de la transplantation fécale utilisant du microbiote congelé [20]. Ils ont également rapporté des résultats spectaculaires obtenus grâce à l’utilisation de gélules congelées [22]. La mise en condition de ces gélules reste néanmoins complexe, mais le principe prouvant l’efficacité de cette voie d’administration est désormais démontré. Dans un essai randomisé, incluant 219 patients atteints de colites récurrentes à Clostridium difficile (108 étant traités par microbiote préalablement congelé et 111 par microbiote frais), Lee et al. ont récemment rapporté l’absence d’infériorité de la congélation préalable par rapport à la matière fraîche, avec une efficacité clinique de respectivement 83,5 % et 85,1 % [23]. L’utilisation de microbiote congelé devrait donc prochainement devenir la règle dans la plupart des centres pratiquant la greffe de microbiote fécal [24].

Certaines équipes travaillent parallèlement sur des suspensions microbiennes. Une des études les plus abouties a été réalisée par Orenstein et al. qui ont testé avec succès une suspension microbienne, appelée RBX2660 [25].

Effets secondaires

Les effets secondaires sont rares et le plus souvent modérés comme le montre une récente revue ayant analysé 1 555 greffes fécales dont 1 190 réalisées pour infections à Clostridium difficile [26]. La plupart des effets secondaires observés sont surtout digestifs avec environ 75 % des patients qui présentent des diarrhées et 50 % qui déclarent avoir des douleurs abdominales dans les heures suivant la transplantation fécale. Un faible nombre de patients disent souffrir de constipation à la suite de la greffe. Les effets secondaires graves comme des bactériémies causées par des entérobactéries, parfois fatales, ou des perforations intestinales, sont rares [26, 27]. Deux cas d’infections à norovirus5, ont été documentés [26]. Un cas de prise de poids a été publié [28] ce qui a conduit à préconiser d’éviter d’utiliser le microbiote d’individus ayant un indice de masse corporelle supérieur à 30 [21]. Un cas mortel de pneumopathie par aspiration (aspiration pneumonia) a été récemment décrit [29]. Enfin, un cas d’œdème aigu du poumon apparu quelques heures après la greffe, a été rapporté. Les auteurs ont suggéré qu’une surcharge cardiaque, due au volume de l’infusat (dilué avec du sérum physiologique) pouvait en être la cause [10]. Enfin, en fonction de la voie d’administration préconisée, le risque anesthésique est à évaluer. En effet, l’un des avantages du lavement (sans coloscopie) ou de la voie naso-gastrique est l’absence de nécessité de pratiquer une anesthésie avant la greffe. Les effets secondaires de la transplantation fécale sont donc, à court et moyen termes, très limités.

Perspectives

La création de banques de microbiotes, qui est déjà initiée, sera une étape indispensable au développement de la pratique [30]. Si l’approche empirique, utilisant un microbiote entier, demeure la principale méthode qui a prouvé jusqu’à présent son efficacité, une meilleure connaissance des bactéries à l’origine de différentes pathologies permettra probablement d’envisager un traitement les ciblant spécifiquement. À titre d’exemple, il a récemment été montré que des souches toxinogènes de Clostridium butyricum étaient associées à l’entérocolite ulcéronécrosante [31]. On peut donc imaginer que réguler spécifiquement le microbiote du patient pourrait améliorer sa pathologie. Le rôle suggéré de Faecalibacterium prauznitsii dans la maladie de Crohn et sa déplétion possible permettent d’envisager de nouvelles applications ciblées pour la greffe fécale [32, 33]. En complément de la régulation de l’espèce bactérienne impliquée dans une pathologie particulière, l’administration, dans un essai randomisé, de spores non toxinogènes de Clostridium difficile à des patients présentant des infections récurrentes à cette bactérie, a démontré son efficacité ouvrant ainsi une voie de traitement spécifique [34].

La culturomics [37] (), une méthode d’étude du microbiote digestif par culture, révolutionne la caractérisation de la partie cultivable de ce microbiote [35]. Seule la culture pure d’un microorganisme permet d’étudier sa virulence et ses interactions avec les autres bactéries de son écosystème et avec son hôte. Cultiver des nouvelles bactéries, disponibles pour l’ensemble de la communauté scientifique, ainsi que séquencer leur génome, permettront de disposer de bactéries à l’origine de différentes pathologies, isolées. Les découvertes récentes sur le caractère immunomodulateur de certaines bactéries du tube digestif dans certains types de cancer [38] () n’ont été rendues possible que grâce à la culture de ces bactéries. Il est donc nécessaire d’étendre notre connaissance de ce répertoire [36], ce qui permettra de définir des thérapeutiques ciblées.

(→) Voir la Nouvelle de J.C. Lagier et D. Raoult, page 923 de ce numéro

(→) Voir la Synthèse de M. Vétizou et al., page 974 de ce numéro

Conclusion

Les nombreuses perspectives de la greffe fécale demeurent enthousiasmantes. Cependant, nous n’avons actuellement que peu de données, à long terme, sur les conséquences de la modification du microbiote, notamment en termes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou de troubles fonctionnels intestinaux. Malgré la recherche (criblage) très large de pathogènes qui est recommandée chez les donneurs par la plupart des autorités sanitaires, la transmission d’infections occultes ne peut être totalement éliminée. De larges cohortes de suivi au long terme permettront d’obtenir des données exhaustives à ce sujet.

Liens d’intérêt

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.

 
Footnotes
1 La vancomycine est un antibiotique de nature glycopeptidique dont l’activité s’exerce par inhibition de la biosynthèse de la paroi bactérienne.
2 Type déterminé par l’analyse des gènes codant les ARN ribosomiques.
3 Les bactéries produisant des carbapénémases sont responsables d’infections sévères pour lesquelles l’activité de ces enzymes rend inactive la quasi-totalité des antibiotiques.
4 Un secteur de cohorting est une unité dédiée à la prise en charge des patients ayant une colonisation ou une infection nosocomiale.
5 Les norovirus sont des virus de la famille des Caliciviridae à l’origine de gastroentérites.
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