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Med Sci (Paris). 2015 January; 31(1): 98–104.
Published online 2015 February 6. doi: 10.1051/medsci/20153101019.

Activation de la réponse innée antivirale par des inhibiteurs de la biosynthèse des pyrimidines
Les surprises d’un criblage phénotypique

Pierre-Olivier Vidalain,1* Marianne Lucas-Hourani,1 Olivier Helynck,2 Frédéric Tangy,1 and Hélène Munier-Lehmann2**

1Unité de génomique virale et vaccination, département de virologie, Institut Pasteur, CNRS UMR 3569, 28, rue du Docteur Roux, 75724Paris Cedex 15, France
2Unité de chimie et biocatalyse, département de biologie structurale et chimie Institut Pasteur, CNRS UMR3523, 28, rue du Docteur Roux, 75724Paris Cedex 15, France
Corresponding author.
 

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Malgré des besoins importants, notre arsenal thérapeutique contre les infections virales, et notamment contre les virus à génome ARN, est extrêmement limité [1]. Si des vaccins efficaces ont été développés contre de nombreux virus mortels pour l’homme comme la variole, la fièvre jaune ou la poliomyélite, la couverture vaccinale reste bien souvent insuffisante, y compris dans les pays développés. À titre d’exemple, on assiste en France depuis quelques années à une recrudescence des cas de rougeole avec des conséquences parfois dramatiques, alors qu’un vaccin sûr et efficace existe [2]. Des molécules antivirales seraient ainsi d’une grande utilité pour traiter des patients ayant déjà déclaré l’infection. En outre, il n’existe pas de vaccin contre de nombreux virus qui représentent pourtant un problème majeur en santé publique. Par exemple, le virus respiratoire syncytial humain (HRSV) serait responsable à l’échelle mondiale d’environ 3,4 millions d’infections respiratoires sévères et d’au moins 66 000 décès chez les enfants de moins de cinq ans [3]. Du fait de la multiplication des échanges internationaux, les grandes métropoles se trouvent également de plus en plus exposées à des infections tropicales d’origine virale, comme la dengue ou le chikungunya. Enfin, on assiste depuis quelques décennies à des phénomènes d’émergence virale liés à l’anthropisation des espaces naturels, qui facilitent la transmission des virus animaux à l’homme. L’épidémie de MERS-CoV (Middle East respiratory syndrome coronavirus) est ainsi un exemple récent d’émergence virale [4].

Quelles stratégies antivirales ?

Pour mettre au point une molécule antivirale, l’approche classique consiste à cibler l’activité d’une protéine virale essentielle au cycle du virus : ARN polymérase, intégrase, hélicase ou protéase par exemple. Au milieu des années 1990, les associations d’antirétroviraux hautement actifs ont ainsi permis des avancées importantes dans la prise en charge des patients infectés par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), même s’il n’est pas encore possible d’éliminer définitivement le virus [5]. De même, des résultats révolutionnaires ont été obtenus récemment dans le traitement de l’hépatite C grâce aux dernières générations d’antiviraux à action directe, qui ciblent notamment la protéase NS3-4A et la polymérase NS5B du virus de l’hépatite C (VHC) [6, 7]. Cependant, la très grande diversité des virus responsables d’infections chez l’homme ne permet pas d’envisager le développement pour chacun d’un traitement spécifique, d’où l’idée de développer des molécules à large spectre, actives contre différents virus [1]. Certaines fonctions enzymatiques – ARN polymérase, hélicase, protéase – sont suffisamment conservées entre protéines virales pour qu’il soit possible de développer de telles molécules. Récemment, un nouvel analogue de nucléoside capable d’inhiber de nombreux virus à ARN, et notamment les filovirus tels que le virus de Marburg, a été décrit et semble particulièrement efficace in vivo contre ces infections [8]. Cependant, le nombre de facteurs viraux et/ou d’activités enzymatiques ainsi conservés et qui peuvent être la cible de molécules thérapeutiques est relativement limité. Par ailleurs, la grande plasticité des génomes viraux facilite l’apparition rapide de mutants d’échappement qui rendent parfois inefficaces ce type de traitements, comme le montre l’évolution du virus de la grippe [9]. Afin de contourner ces deux obstacles, plusieurs équipes dont la nôtre cherchent à cibler la cellule hôte plutôt que le virus lui-même en bloquant des mécanismes cellulaires essentiels à la réplication virale, ou en stimulant la réponse immunitaire innée [10, 11].

Isoler des composés antiviraux à partir de criblages biologiques et de chimiothèques

Pour identifier des molécules ayant une activité biologique d’intérêt dans le traitement des infections microbiennes, nous avons mis en place à l’Institut Pasteur de Paris la plate-forme CBC (criblage biologique et chimiothèques). Celle-ci dispose de différents équipements permettant le criblage de composés à haut débit (Figure 1) et de plusieurs chimiothèques commerciales et académiques pour un total d’environ 57 000 molécules (Tableau I). Pour isoler des composés antiviraux à large spectre à partir de ces banques, nous avons élaboré deux stratégies distinctes. Tout d’abord, nous avons développé un protocole de criblage en culture cellulaire basé sur l’utilisation de souches recombinantes des virus de la rougeole et du chikungunya, qui expriment la luciférase comme rapporteur de la réplication virale [12]. Ces deux virus étant très différents, aussi bien en termes de structure que de stratégie de réplication, nous avons montré qu’il était possible d’isoler, grâce à ce protocole, des composés ayant une activité antivirale à large spectre. Par ailleurs, plusieurs de ces molécules présentent une activité antivirale variable en fonction du type cellulaire considéré, ce qui suggère que leur cible est un facteur de la cellule hôte plutôt que la machinerie de réplication virale. Nous cherchons actuellement à déterminer leur mode d’action.

Stimuler la réponse immunitaire innée des cellules
Parallèlement à ce travail, nous avons développé un test phénotypique permettant de sélectionner des composés capables de stimuler la réponse immunitaire innée antivirale des cellules humaines, et notamment l’expression des gènes induits par les interférons de type I (IFN-α/β) ou ISG (interferon-stimulated genes). Ces gènes codent plusieurs facteurs qui vont inhiber des étapes différentes du cycle viral, et permettre ainsi l’établissement d’un état de résistance aux infections virales [13]. Leur synthèse est déclenchée par la reconnaissance de motifs moléculaires associés aux organismes pathogènes (ou PAMP, pour pathogen-associated molecular patterns) par des récepteurs cellulaires appelés PRR (pattern recognition receptors) [14]. La détection de l’agent pathogène déclenche ensuite une cascade de signalisation entraînant notamment l’activation des facteurs de transcription IRF3 et 7 (interferon regulatory factor-3/7), tous deux impliqués dans l’activation directe de certains ISG et dans l’induction des IFN-α/β. Comme la plupart des cytokines, les IFN-α/β exercent une action paracrine sur les cellules voisines et une action autocrine sur la cellule productrice elle-même. La fixation des IFN de type I sur leur récepteur IFNAR entraîne l’activation du facteur de transcription ISGF3 formé de STAT1, STAT2 et IRF9, et l’induction des ISG. L’élément de réponse à ISGF3 présent dans le promoteur des ISG est connu sous le nom d’ISRE (interferon-stimulated response element). Pour identifier de petites molécules capables de stimuler l’expression des ISG, nous avons utilisé des cellules humaines transfectées par un gène rapporteur exprimant la luciférase sous contrôle de l’élément de réponse ISRE (lignée cellulaire STING-37) (Figure 2) [15]. D’autres équipes ont développé une stratégie similaire [1618]. Ainsi, l’induction de ce gène rapporteur par un composé se traduit par une augmentation de l’activité luciférase. En utilisant ce test, nous avons réalisé une campagne de criblage de la banque de molécules disponible sur la plateforme CBC. Nous avons identifié ainsi plusieurs inducteurs du gène rapporteur ISRE-luc, et ces composés ont ensuite été testés pour leur capacité à inhiber la réplication de différents virus, afin d’évaluer leur activité antivirale. Parmi ces molécules, le composé DD264 (Figure 3), issu de la chimiothèque de l’Institut Curie, a fait l’objet d’une étude détaillée [15]. Ce composé est un faible inducteur du gène rapporteur ISRE-luc, et donc a priori un mauvais stimulateur des ISG et de la réponse cellulaire innée antivirale. Pourtant, nous avons constaté qu’in vitro, la molécule DD264 inhibe très efficacement la réplication de différents virus à génome ARN de polarité positive (virus du chikungunya, virus du Nil occidental, virus de la dengue, coronavirus 229E, coxsackievirus B3) ou négative (virus de la rougeole, virus respiratoire syncytial, virus parainfluenza de type 3). L’activité originale de ce composé nous a conduits à étudier son mécanisme d’action et à rechercher sa cible.

Caractérisation et mode d’action du composé à activité antivirale DD264
DD264 inhibe la biosynthèse des pyrimidines
Dans un premier temps, nous avons étudié le transcriptome de lignées cellulaires humaines traitées par la molécule DD264, par les techniques de PCR quantitative ou d’hybridation des transcrits sur des puces à ADN. Les résultats obtenus ont permis de montrer que cette molécule n’induit qu’un ensemble restreint de gènes antiviraux sous contrôle d’un élément de réponse ISRE, et cela de façon très peu efficace, ce qui est surprenant étant donné la forte activité antivirale du DD264. En fait, le composé DD264 est capable d’amplifier la réponse cellulaire antivirale ce qui peut expliquer son activité antivirale à large spectre. En effet, la molécule DD264 augmente l’expression du gène rapporteur ISRE-luc et des gènes codant les ISG de cellules préalablement stimulées avec l’IFN-β, ou transfectées par des ARN synthétiques qui miment une infection virale et stimulent les PRR. Cependant, ces résultats ne nous donnaient aucune indication sur la cible du DD264, laquelle restait à identifier.

Alors que nous testions sans succès différentes hypothèses, plusieurs groupes ont publié simultanément des travaux montrant que des molécules inhibitrices de la voie de biosynthèse des pyrimidines sont des antiviraux à large spectre [1922]. Même si rien ne suggérait un lien fonctionnel entre cette voie métabolique et la réponse innée antivirale, nous avons testé la capacité du composé DD264 à bloquer la biosynthèse de novo des pyrimidines (Figure 3). Cette voie métabolique assure la synthèse d’uridine 5’-monophosphate (UMP), lequel sert de précurseur pour les autres nucléotides pyrimidiques nécessaires à la cellule. L’autre source de synthèse de ces nucléotides provient de la voie dite de sauvetage (ou catabolisme). Bien que cette dernière soit suffisante dans des cellules quiescentes, la voie de novo est indispensable pour toute cellule en division ou métaboliquement active. En mesurant les nucléotides présents dans des cellules traitées ou non avec le DD264, nous avons constaté que ce composé entraîne un effondrement du pool de pyrimidines. Par ailleurs, en supplémentant le milieu de culture avec de l’uridine, il est possible de restaurer la réplication virale dans des cellules traitées avec le composé DD264. Ces résultats montrent que le composé DD264 est effectivement un inhibiteur des premières étapes de cette voie de biosynthèse (Figure 3), plus particulièrement de la dihydroorotate déshydrogénase (DHODH). Cette enzyme de la membrane mitochondriale interne chez les eucaryotes assure la conversion du dihydroorotate en orotate en utilisant comme cofacteurs la FMN (flavine mononucléotide) et l’ubiquinone [23]. En utilisant un test enzymatique, nous avons démontré que le composé DD264 inhibe directement l’activité de la DHODH. Par ailleurs, l’addition d’orotate (produit de la réaction catalysée par la DHODH) au milieu de culture est capable de contrecarrer - comme l’uridine - les effets antiviraux de cette molécule, alors que le dihydroorotate (substrat de la DHODH) est sans effet. L’ensemble de ces résultats ont permis d’identifier la DHODH comme la cible principale du DD264.

Effet antiviral du DD264 : une action concertée entre ISG et métabolisme des pyrimidines
Quel est alors le lien entre biosynthèse des pyrimidines et réponse innée antivirale ? Après avoir identifié la DHODH comme cible du composé DD264, nous avons montré que la chute du pool de pyrimidines dans les cellules traitées est directement responsable de l’amplification de la réponse innée antivirale. En effet, dès lors que le milieu de culture est supplémenté en uridine, la capacité du composé DD264 à amplifier le niveau d’expression des ISG disparaît. Nous ignorons encore la voie de signalisation qui relie ainsi l’équilibre du pool de pyrimidines à la réponse innée antivirale. Néanmoins, l’expression des ISG semble jouer un rôle important dans l’activité antivirale du DD264 et du brequinar, un autre inhibiteur de la DHODH développé comme anticancéreux à la fin des années 1980 [24]. En effet, un inhibiteur de l’ARN polymérase II, l’α-amanitine, annule l’effet antiviral du DD264 et du brequinar. La leptomycine-B, qui bloque l’export des ARNm du noyau vers le cytoplasme, bloque aussi l’action antivirale du DD264. Enfin, nous avons montré que l’expression des ISG dans les cellules HEK-293T est dépendante du facteur de transcription IRF1. Lorsque l’expression de ce dernier est supprimée par siARN (silencing RNA), l’effet antiviral du DD264 ou du brequinar est fortement diminué. En réponse au blocage de la voie de biosynthèse des pyrimidines, les ISG joueraient donc un rôle important dans le blocage de la réplication virale. Ces résultats suggèrent que l’effet antiviral de ces inhibiteurs n’est pas uniquement la conséquence directe d’une chute du pool de pyrimidines dans la cellule, mais implique également l’induction d’un stress cellulaire, l’expression des ISG et l’amplification de la réponse innée antivirale [15].
Quel avenir thérapeutique pour les inhibiteurs de la biosynthèse des pyrimidines ?
Quel est l’avenir du composé DD264 dans le traitement des infections virales ? La concentration inhibitrice médiane de cette molécule (IC50) est d’environ 16 mM, ce qui est encore trop élevé pour envisager son utilisation in vivo. Afin d’augmenter l’activité de ce composé, environ 80 analogues ont été synthétisés mais aucun n’a montré pour l’instant une IC50 significativement plus faible. Cependant, nous avons récemment identifié par la même stratégie d’autres composés inhibiteurs de la voie de biosynthèse des pyrimidines et qui sont mille fois plus actifs. Nos efforts se concentrent actuellement sur ces nouvelles séries chimiques. L’originalité de nos travaux réside dans le test phénotypique qui nous a permis d’identifier le DD264 et le lien que nous avons ainsi établi entre la voie de biosynthèse des pyrimidines et la réponse innée antivirale. Cependant, plusieurs groupes qui cherchaient à identifier directement des composés antiviraux dans des tests mesurant la réplication d’un virus en culture ont également isolé des inhibiteurs de cette voie métabolique, et qui ciblent notamment la DHODH [1922, 25]. Les essais réalisés in vivo chez la souris par ces différentes équipes ont donné des résultats mitigés. Si la réplication du cytomégalovirus est efficacement bloquée par ce type de drogue [26], aucun effet inhibiteur n’a pu être établi pour le virus de la dengue, de la grippe ou le virus respiratoire syncytial humain [19, 20, 22]. En effet, le taux plasmatique d’uridine est relativement élevé, ce qui permet à de nombreuses cellules de l’organisme de s’affranchir de la voie de biosynthèse de novo des pyrimidines. Par ailleurs, les cellules quiescentes de l’organisme sont peu actives sur le plan métabolique, ce qui limite également l’utilisation d’inhibiteurs de la voie de biosynthèse des pyrimidines pour induire un effet antiviral. Cependant, ces composés pourraient s’avérer efficaces dans le traitement d’infections virales affectant plus spécifiquement les cellules ayant un fort taux de division et de renouvellement (cellules épithéliales des muqueuses, lymphocytes activés, etc.). Des études complémentaires seront nécessaires pour répondre à cette question.

Enfin, il faut rappeler que différents antimétabolites sont utilisés avec succès en cancérologie, dans le traitement des maladies auto-immunes et dans la prévention des rejets de greffes. À ce titre, le tériflunomide (Aubagio), et sa prodrogue apparentée, le léflunomide (Arava), sont prescrits dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde et de la sclérose en plaques. Ces drogues sont des inhibiteurs de la DHODH, mais leur effet antiprolifératif sur les lymphocytes serait également lié à une action parallèle sur différentes kinases cellulaires. Ceci suggère que certains des nombreux inhibiteurs de la DHODH récemment isolés pour leur activité antivirale pourraient être développés à l’avenir dans le traitement de pathologies sans lien direct avec les infections virales.

Ainsi, l’identification du composé DD264 par criblage phénotypique, puis la découverte de son mode action, ont réservé de nombreuses surprises avec un cheminement inattendu de la réponse antivirale innée au métabolisme des nucléosides. Ces travaux démontrent l’intérêt des tests fonctionnels sur cellules. Ces derniers permettent non seulement d’identifier des molécules actives capables de moduler un mécanisme cible, mais aussi de mettre en évidence des processus biologiques originaux. De ce point de vue, les composés chimiques perturbent le système biologique étudié, au même titre qu’une mutation génétique ou un siARN. Les chimiothèques sont alors employées comme un ensemble de « perturbagènes » permettant de sonder le fonctionnement du vivant.

Liens d’intérêt

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.

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