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Med Sci (Paris). 2013 November; 29(11): 998–1003.
Published online 2013 November 20. doi: 10.1051/medsci/20132911016.

Virus de l’hépatite C
25 ans, la fin de l’histoire ?

Stanislas Pol1*

1Université Paris Descartes, Inserm U1016, unité d’hépatologie, hôpital Cochin APHP, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014Paris, France
Corresponding author.
 

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Vignette (Photo © Inserm - Baptiste Jammart).

Le virus de l’hépatite C (VHC) est un virus à ARN découvert en 1988, responsable des hépatites précédemment appelées « non A, non B ». Il est à l’origine d’hépatites aiguës spontanément résolutives dans 1/3 des cas ; le taux de chronicité est élevé (environ 70 %) et explique qu’environ 170 millions d’individus dans le monde ont une infection chronique [ 1]. Le VHC est, au moins dans les pays industrialisés, l’une des causes principales de transplantation hépatique et de carcinome hépatocellulaire (CHC), dont l’augmentation est prévue jusqu’à environ 2020 [ 2]. La véritable révolution thérapeutique à laquelle on assiste aujourd’hui est probablement unique, à plus d’un titre. L’infection par le VHC est la seule infection chronique dont on guérit. La rapidité de développement de nouveaux traitements, constamment plus efficaces et mieux tolérés, est sans doute sans comparaison dans l’histoire pharmaceutique. Les capacités de remodelage et de régénération hépatiques, permettent potentiellement, avec la guérison virale, la réparation des lésions, notamment de fibrose, générées lors de l’infection. S’ouvrent ainsi de nouveaux défis pour un dépistage plus large, un accès facilité aux traitements les plus efficaces, et une réflexion sociétale sur le rapport coût/efficacité des stratégies diagnostiques et thérapeutiques. Sur cette thématique clinique et de recherche, la France a été et reste dans le trio de tête depuis ces deux dernières décennies. Cette revue résume cette courte histoire exemplaire et récente.

Épidémiologie du VHC

La transmission du VHC est principalement parentérale et touche, non seulement les usagers de drogues intraveineuses (ou intranasales), mais aussi tous les sujets exposés à des soins médico-chirurgicaux dans les années 1960-1989. L’hémovigilance était alors encore insuffisante, avec des risques de transmission nosocomiale, à la fois par le matériel à usage non unique, mais aussi par les produits sanguins qui n’étaient pas testés avant les années 1990 [ 3]. Si l’incidence et la prévalence du VHC sont en cours de diminution dans les pays industrialisés, les conséquences de l’infection chronique pèseront sur le système de santé jusqu’aux années 2025. Dans les autres pays, et principalement en raison d’une hémovigilance insuffisante et/ou de l’augmentation de l’usage de drogues, incidence et prévalence sont en augmentation constante. La répartition des 170 millions d’infectés par le VHC est variable selon les zones géographiques. La prévalence est d’environ 0,5 à 2 % en Europe, mais peut atteindre 8 % dans certaines régions d’Afrique, voire 14 % en Égypte (contamination nosocomiale massive par le traitement collectif de la schistosomiase dans les années 1960-1980) ou en Mongolie.

Le diagnostic de rencontre avec le VHC repose sur l’identification des anticorps anti-VHC (tests Elisa de troisième génération, à confirmer règlementairement par un deuxième test) et l’affirmation d’une infection active sur la détection de l’ARN du VHC par amplification génomique. Six différents génotypes (1 à 6) sont décrits, auxquels sont associés des sous-types (a, b, c, etc. ; par exemple, le plus fréquent en France est le génotype 1b, environ 55 % des cas). Un nouveau génotype, génotype 7, vient d’être décrit. Les infections multiples peuvent s’observer chez environ 15 % des patients, de même que des réinfections. La guérison d’une infection par un sous-type donné ne confère pas de protection contre d’autres sous-types, et cette absence de protection croisée a été confirmée par les essais de vaccination chez le chimpanzé.

Histoire naturelle de l’infection virale par le VHC

L’histoire naturelle de l’infection virale par le VHC est marquée par une atteinte hépatique, principalement dépendante de l’immunité, responsable d’une hépatite chronique [ 4] qui peut, dans 1/3 des cas, aboutir à une fibrose extensive ou une cirrhose. Cette cirrhose favorise la survenue du carcinome hépatocellulaire (CHC) principalement du fait de mécanismes associés à l’inflammation chronique et à la régénération hépatique, et rarement par hépatocarcinogenèse virale directe (la capacité transformante de certaines protéines virales - NS [non structural] 3, NS5A - est discutée) (Figure 1). Parallèlement à l’hépatotropisme, un lymphotropisme du VHC est suggéré, expliquant la présence d’une cryoglobulinémie mixte (contingent d’immunoglobulines [Ig]G et d’IgM à chaîne légère kappa polyclonal IgG et monoclonal IgM κ) majoritairement de type II chez environ la moitié des patients infectés. Pour un sous-groupe d’entre eux (5 à 10 %), il existe une vascularite cryoglobulinémique symptomatique : les dépôts dans les artères de moyen calibre de complexes antigène/anticorps anti-VHC et de facteur rhumatoïde peuvent entraîner des atteintes cutanées (purpura vasculaire), rhumatologiques (polyarthrite), néphrologiques (glomérulonéphrite membrano-proliférative), et neurologiques (polyneuropathie périphérique). Enfin, un sur-risque de lymphome, notamment de lymphome splénique villeux, est lié à une sélection clonale, lien de causalité d’autant plus convaincant que l’éradication de l’infection virale permet la rémission du lymphome [ 5].

Ces manifestations hépatiques et extrahépatiques font l’essentiel de la morbidité et de la mortalité liées au VHC (1 500 décès par an en France). Parallèlement, d’autres manifestations extra-hépatiques sont clairement associées à l’infection virale C. Le risque de diabète est multiplié par 2, celui d’atteintes cardiovasculaires ou cérébrovasculaires multiplié par 1,5 à 3, et un risque accru de cancers (hépatocarcinome bien sûr, mais aussi cancers extra-hépatiques dont le cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans n’est qu’un exemple) a été suggéré.

Ainsi, parallèlement aux manifestations directement en rapport avec les mécanismes dépendant de l’immunité – hépatiques et extra-hépatiques (Figure 1) –, il est possible que, comme cela a été montré pour l’infection par le VIH responsable d’une activation lymphocytaire, un état d’inflammation chronique puisse induire ces manifestations cliniques, de même que l’asthénie chronique et la perte de qualité de vie à la fois physique et psychique qu’éprouve le patient.

Le traitement de l’infection par le virus de l’hépatite C
Histoire du traitement et des bénéfices associés
Une particularité de l’infection virale par le VHC est d’être la seule infection chronique dont il soit possible de guérir. Il n’y a en effet pas de réservoir viral et la réponse virologique prolongée (RVP) est assimilable à une guérison virologique. Ainsi, l’ARN viral devient et reste indétectable dans le foie ou les cellules mononucléées du sang périphérique après RVP [ 6], et il n’y a pas de rechute tardive en l’absence de réinfection, même en cas d’immunosuppression puissante comme après une transplantation hépatique.

Durant les deux dernières décennies, le traitement du virus de l’hépatite C a évolué avec un taux de RVP qui a été multiplié par 10. À la fin des années 1980, au moment de la découverte du virus, l’interféron α utilisé à la posologie de 3 à 5 millions d’unités, 3 à 5 fois par semaine pendant six mois, par injection sous-cutanée, permettait la guérison d’environ 7 % des patients traités (Figure 2). Au début des années 1990, la ribavirine a été associée à l’interféron ce qui a doublé l’efficacité thérapeutique, pour atteindre environ 15 % de patients. La pégylation de la molécule d’interféron a permis l’augmentation de la durée de vie de la molécule et une plus grande efficacité antivirale. Une injection sous-cutanée hebdomadaire, associée à la ribavirine et avec des posologies adaptées au poids, a augmenté l’efficacité thérapeutique et permet, depuis 1995, d’obtenir une guérison virologique chez 45 % des sujets infectés par un génotype 1 [ 7], 85 % des sujets infectés par un génotype 2, 70 % des sujets infectés par un génotype 3, et 65 % des sujets infectés par un génotype 4. Les génotypes 5 et 6 étaient rares, mais le taux de guérison espéré était d’environ 75 %.

En cas de guérison virologique, les anomalies biologiques associées à l’infection (hypertransaminasémie), les anomalies morphologiques (adénopathies du pédicule cœliaque) et les manifestations extrahépatiques (vascularite) disparaissent majoritairement [4]. Sur le plan hépatique et en l’absence de comorbidité, la fibrose va se remodeler et, ainsi, la RVP permettra une réparation progressive du foie. La meilleure illustration en est la réduction significative de la mortalité hépatique (notamment par complication des cirrhoses incluant le CHC) chez les patients guéris par rapport aux autres patients [ 8]. Ceci est particulièrement observé chez les sujets ayant initialement une cirrhose. Le remodelage hépatique permet même d’espérer une disparition de la cirrhose, et cette réversibilité, histologiquement prouvée, conduit à la disparition complète des complications hépatiques [ 9]. Plus récemment, il a été montré dans de larges cohortes de sujets mono-infectés par le VHC et non virémiques, par rapport aux sujets virémiques [ 10] ou aux sujets co-infectés VIH/VHC qu’ils aient ou non une RVP [ 11], qu’il existait, parallèlement à la réduction de la mortalité globale et de la mortalité hépatique, une réduction de la mortalité extrahépatique, qu’elle soit cardiovasculaire, cérébrovasculaire ou par cancer extrahépatique. Ainsi, la guérison virologique permet de réduire les risques de complications hépatiques et extrahépatiques (comme les manifestations vasculaires, métaboliques ou carcinomateuses extrahépatiques), et permet également l’arrêt de l’activation inflammatoire associée à l’infection chronique.

Une révolution thérapeutique en marche
Au milieu des années 2000, la meilleure caractérisation des protéines du VHC impliquées dans la réplication virale [ 12, 13] a conduit au développement d’antiviraux spécifiques du virus de l’hépatite C [ 14] (Figures 2 et  3).

Le télaprévir et le bocéprévir ont été les premiers inhibiteurs de protéase mis sur le marché en 2011. Ils ont permis, en combinaison avec l’interféron et la ribavirine, d’obtenir une fréquence plus élevée de guérison virologique (75 % chez les sujets infectés par un génotype 1), avec une réduction de 48 à 24 semaines de la durée du traitement chez la moitié des patients (ceux qui ont une réponse virologique rapide définie par l’absence de détection du virus après 4 semaines de traitement) [ 1520]. La limite principale de ces traitements est celle des effets secondaires, en plus de ceux liés au traitement classique : effets cutanés (télaprévir) avec des rashs sévères dans 5 à 10 % des cas [ 21], et une anémie (télaprévir ou bocéprévir) [ 22]. Une des limites du traitement est aussi celle du coût (environ 35 000 euros pour les coûts directs) et le nombre de gélules à administrer : 6 gélules/jour pour le télaprévir ou 12 gélules/jour pour le bocéprévir (prises toutes les 12 h ou 8 h), s’ajoutant aux 4-6 gélules de ribavirine. Ces deux antiviraux oraux ont constitué la première étape de la révolution thérapeutique et restent le traitement de référence en 2013. Ils sont indispensables, notamment chez les patients ayant une fibrose extensive, une fibrose intermédiaire ou une cirrhose, mais des comorbidités hépatiques (surconsommation d’alcool, surpoids) favorisent une progression rapide de la fibrose [4, 22].

De nombreux autres antiviraux ont été développés, tels que les inhibiteurs de la polymérase NS5B de type nucléotidiques [ 23, 24] ou non [24], les inhibiteurs du complexe de réplication NS5A [ 25] et les inhibiteurs de protéases de deuxième génération [ 26, 27]. Ces nouveaux antiviraux ont été, dans un premier temps, associés à l’interféron pégylé et la ribavirine, permettant d’obtenir une guérison des patients dans 75 à 95 % des cas (Figure 4). Cette deuxième phase de progrès, marquée par un éventail élargi de nouvelles armes thérapeutiques, a également bénéficié d’une réduction de la durée des traitements (24 à 12 semaines) et du nombre de gélules administrées.

Le progrès récent le plus marquant, et qui constitue la vraie révolution, est le développement de stratégies thérapeutiques combinant des antiviraux directs (AVD) s’affranchissant de l’utilisation d’interféron pegylé combiné à la ribavirine et, ainsi, de ses effets secondaires propres [ 2830]. Ces multithérapies orales ont l’avantage d’être mieux tolérées, d’autoriser une prise moindre de comprimés et de réduire la durée des traitements (24 à 12 semaines). Surtout, ces combinaisons orales permettent d’espérer plus de 90 % de guérison chez des patients qui n’ont jamais été traités, mais aussi chez des patients en échec de traitements antérieurs, incluant même les échecs à la trithérapie de première génération (inhibiteurs de protéase + interféron pégylé + ribavirine).

On ne peut aujourd’hui résumer l’ensemble des essais en cours et leur efficacité, mais il est clair qu’à moyen terme ces multithérapies orales de 12 semaines permettront de guérir probablement tous les patients (Figure 5). En effet, les nouvelles drogues ont une activité pangénotypique, il n’y a pas de résistance génotypique croisée entre les différentes classes d’antiviraux directs, et d’autres types de traitement sont en cours de développement. Ces autres antiviraux, tels que les inhibiteurs de la cyclophiline, les inhibiteurs d’entrée du virus dans les cellules, les ARN anti-sens, ainsi que la vaccinothérapie, permettront, dans les situations les plus difficiles, de dépasser une non-réponse initiale à une première ligne de traitement. Ainsi, le développement de tous ces antiviraux spécifiques du virus ou de l’hôte permettra une élimination progressive de l’interféron des traitements contre le VHC.

Conclusion

L’histoire du virus de l’hépatite C semble ainsi se terminer 25 ans après sa découverte. Ces dernières années ont été marquées par l’engagement des chercheurs (virologues, immunologistes), des cliniciens (hépatologues, infectiologues, internistes en collaboration avec les psychiatres et dermatologues notamment), et surtout des patients qui ont été confrontés aux nombreux effets secondaires des traitements anti-VHC. Cependant, un certain nombre de défis restent à affronter. Le premier d’entre eux est économique, car ces traitements coûtent cher et il nous faudra apporter la preuve que la guérison de l’infection virale C est « coût-efficace » par la réduction de la morbidité et de la mortalité hépatiques, mais aussi extrahépatiques. L’autre défi est celui du dépistage. Si la France est au premier rang pour la prise en charge de l’infection virale C (pour le dépistage, puisqu’on estime à 60 % le pourcentage de sujets infectés dépistés), il reste un gros travail à effectuer dans le monde, et particulièrement dans les pays du Sud, à la fois pour le dépistage mais aussi pour l’accès aux soins spécifiques. Le troisième défi est préventif : le développement d’un vaccin prophylactique est essentiel, mais reste limité par la très grande variabilité du virus. Ainsi, en théorie, les progrès médicaux permettent d’espérer une éradication complète de l’infection virale C dans les pays développés. Cependant, moins de 10 % des sujets infectés ont été traités et guéris au Royaume-Uni ou aux États-Unis, où le dépistage systématique de l’infection virale C chez les baby-boomers a été recommandé en 2012 par le CDC (Centers for disease control and prevention). Il est donc évident que, pour le VHC, l’essentiel reste à faire quant au dépistage des patients, à leur prise en charge et à leur guérison.

Liens d’intérêt

Le professeur Stanislas Pol est :

  • Membre de board : BMS ; Boerhinger Ingelheim ; Tibotec/Janssen Cilag ; Gilead ; Roche ; Merck/Schering Plough ; Abbott ; GSK.
  • Orateur : BMS ; Boerhinger Ingelheim ; Tibotec/Janssen Cilag ; Gilead ; Roche ; Merck/Schering Plough ; GSK.
  • Bourses : BMS ; Gilead ; Roche ; Merck/Schering Plough.

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