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Med Sci (Paris). 2012 April; 28(4): 423–429.
Published online 2012 April 25. doi: 10.1051/medsci/2012284021.

Stratégies de formation de la structure coiffe chez les virus à ARN

Mickaël Bouvet,1 François Ferron,1 Isabelle Imbert,1 Laure Gluais,1 Barbara Selisko,1 Bruno Coutard,1 Bruno Canard,1 and Etienne Decroly1*

1Laboratoire CNRS - Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB), UMR 7257, groupe réplication virale, structures, mécanismes et drug-design, école supérieure d’ingénieurs de Luminy (ESIL) - Case 925, 163, avenue de Luminy, 13288Marseille Cedex 09, France
Corresponding author.
Mécanismes de formation de la coiffe chez les eucaryotes

Les ARN pré-messagers transcrits dans le noyau par l’ARN polymérase II ADN-dépendante (ARN Pol II) subissent plusieurs modifications co- et post-transcriptionnelles, puis sont exportés vers le cytoplasme et traduits en protéines par les ribosomes. Parmi ces modifications, on trouve l’addition d’une structure coiffe à l’extrémité 5’ des ARNm, l’épissage des introns et la synthèse d’une queue poly A [1, 2]. La coiffe est constituée d’une guanosine méthylée en position N7 liée par une liaison 5’-5’ triphosphate au premier nucléotide transcrit de l’ARNm (7MeGpppN) (Figure 1). Son rôle principal est de recruter le facteur eIF4E (eukaryotic translation initiation factor 4E), afin de permettre l’initiation de la traduction des ARNm en protéines [3]. La coiffe protège également les ARNm de leur dégradation par les nucléases cellulaires, facilite l’excision de séquences introniques [4] et empêche la détection des ARNm par les senseurs de l’immunité innée RIG-1 (retinoic acid inducible gene 1 protein) et MDA5 (melanoma-differentiation-associated gene 5) [2, 5, 6, 31].

La formation de la coiffe chez les eucaryotes nécessite l’action séquentielle de plusieurs activités enzymatiques (Figure 2A). La première étape consiste en l’hydrolyse du phosphate γ de l’extrémité 5’ triphosphate de l’ARNm naissant par une ARN triphosphatase (RTPase). L’ARN guanylyltransférase (GTase) recrute une molécule de GTP et forme un intermédiaire covalent via sa lysine catalytique, avant de transférer le groupement GMP sur l’extrémité 5’ de l’ARN diphosphate. Enfin, une N7-méthyltransférase (N7-MTase) méthyle la guanosine sur la position N7 en utilisant comme donneur de méthyl le S-adénosyl-L-méthionine (SAM ou AdoMet) [1, 2]. L’inactivation d’une seule des trois enzymes impliquées dans la formation de la coiffe est létale pour les cellules, ce qui démontre l’importance de la coiffe pour la survie cellulaire [1].

La synthèse nucléaire de la structure coiffe est couplée à la transcription des ARNm par l’ARN Pol II. En effet, les enzymes de formation de la coiffe sont recrutées via le domaine carboxy-terminal (CTD) de l’ARN Pol II, après phosphorylation au niveau de la sérine 5 du motif YSPTSPS [7]. Chez les eucaryotes supérieurs, les nucléotides adjacents à la coiffe peuvent également être méthylés en position 2’O de leur groupement ribose par des 2’O-méthyltransférases (2’O-MTases), hMTr1 (human methyltransferase 1) et hMTr2 chez l’humain, générant respectivement des structures coiffe-1 (7MeGpppN2’OMepN) ou coiffe-2 (7MeGpppN2’OMepN2’OMe). Il semble que ces méthylations en position 2’O favorisent la reconnaissance des ARNm par les ribosomes dans des conditions limitantes en eIF4E [8] et empêchent la reconnaissance des ARNm par la protéine MDA5, qui induit les mécanismes de l’immunité innée [6].

Mécanismes d’acquisition de la coiffe chez les virus

Les virus utilisent la machinerie de la cellule infectée afin de traduire leur ARNm en protéines. Bien que certains virus possèdent des structures IRES (internal ribosome entry site) permettant la traduction des ARNm en absence de structure coiffe [9], la plupart des virus coiffent l’extrémité 5’ de leurs ARNm afin de permettre leur traduction par les ribosomes cellulaires. Trois procédés permettant l’acquisition d’une coiffe par les ARNm viraux ont été décrits [2]. Les virus dont les ARNm sont synthétisés par l’ARN Pol II utilisent les enzymes cellulaires pour la formation de la coiffe. C’est le cas des rétrovirus et de la plupart des virus à ADN (Hepadnaviridae et Parvoviridae) à l’exception des Poxviridae et Herpesviridae. Une stratégie alternative consiste à subtiliser la coiffe des ARNm cellulaires déjà coiffés dans un processus appelé « vol de coiffe » (cap-snatching). Cette stratégie, utilisée notamment par les Orthomyxoviridae, les Arenaviridae et les Bunyaviridae, implique une endonucléase qui clive les ARNm cellulaires à des sites situés quelques nucléotides en aval de la structure coiffe [10]. Ces petits fragments d’ARN sont ensuite utilisés comme amorces par l’ARN polymérase ARN-dépendante virale qui synthétise les ARNm viraux. Enfin, la dernière stratégie utilisée par les virus consiste à coder et synthétiser la machinerie enzymatique nécessaire à la formation de leur structure coiffe (Figure 2B et 2C). Cette stratégie est notamment utilisée par la plupart des virus à ARN dont le cycle réplicatif est cytoplasmique. Bien que les machineries enzymatiques virales impliquées dans la formation de la coiffe soient extrêmement divergentes du point de vue de l’organisation structurale, des mécanismes réactionnels et de la fonctionnalité des enzymes, les coiffes virales sont identiques aux coiffes cellulaires, et l’inhibition ou la mutation des enzymes virales a des effets délétères sur la réplication virale [2].

Les virus utilisent des stratégies originales de formation de la coiffe
Lorsque les virus synthétisent leur coiffe, deux alternatives au mécanisme canonique ont été découvertes. Chez les Vésiculovirus (Figure 2B), une polyribonucléotidyltransférase (PRNTase) (domaine de la protéine L), remplaçant la GTase, forme une liaison covalente avec l’extrémité 5’ des ARN naissants (au lieu du GMP) via une histidine catalytique. La PRNTase liée à l’ARN transfère ensuite une molécule de GDP sur l’ARN formant ainsi la coiffe qui sera méthylée successivement en position 2’O et N7 par la 2’O-MTase et le domaine MTase de la protéine L, respectivement [11]. Chez les Alphavirus par contre, la N7-MTase virale méthyle le GTP avant de former un intermédiaire covalent avec le 7MeGMP et de le transférer à l’extrémité 5’ de l’ARN (Figure 2C) [12]. Dans le cas des Alphavirus, la coiffe synthétisée ne semble pas méthylée en 2’O du premier nucléotide transcrit.
Organisation topologique des activités enzymatiques de formation de la coiffe
Chez les eucaryotes inférieurs comme la levure, les trois activités nécessaires à la formation de la coiffe sont localisées sur des protéines distinctes alors que chez les eucaryotes supérieurs, les activités RTPase et GTase sont regroupées sur une seule protéine appelée capping enzyme [1, 2]. De même, chez certains virus comme les Orbivirus de la famille des Reoviridae (représenté par le blue tongue virus), l’ensemble des activités enzymatiques nécessaires à la formation de la structure coiffe-1 est porté par quatre domaines fonctionnels regroupés sur une protéine unique, la protéine VP4 (viral protein 4) [13]. VP4 forme une chaîne d’assemblage moléculaire localisée à proximité de l’ARN polymérase qui coiffe les ARN au moment de leur synthèse.

Chez d’autres virus, comme les Poxvirus (représentés par le virus de la vaccine [VV]) ou les Mimivirus, une protéine unique regroupe les domaines RTPase, GTase et N7-MTase, permettant la synthèse coordonnée de la structure coiffe-0. Dans le cas du VV, le domaine amino-terminal (NTD) (1-545) de la protéine D1 regroupe les activités RTPase et GTase [14] alors que le domaine carboxy-terminal (CTD) de la protéine porte l’activité N7-MTase qui est activée par la formation d’un complexe avec la protéine virale D12 [15]. L’activité 2’O-MTase dépend d’une seconde protéine, la protéine VP39 [3].

Enfin, chez plusieurs virus, le génome code, d’une part pour une protéine portant l’activité RTPase et, d’autre part, pour une protéine catalysant à la fois le transfert du groupement guanyle et la méthylation de la coiffe en position N7 et/ou 2’O. C’est notamment le cas des Rotavirus [16], des Réovirus, des Alphavirus [12] et probablement des Flavivirus [17, 18]. Chez ces derniers, les activités N7-MTase et 2’O-MTase sont localisées dans le NTD bifonctionnel de la protéine NS5 [18], tandis que le CTD porte l’activité ARN polymérase ARN-dépendante. Cette organisation suggère un couplage entre l’activité polymérase et la formation de la coiffe, comme c’est le cas chez les eucaryotes.

Structures et mécanismes des ARN triphosphatases (RTPases)

Les RTPases catalysent la première étape de la réaction de formation de la coiffe en hydrolysant le phosphate γ de l’ARNm. On distingue deux familles de RTPases. D’une part, les RTPases dont l’activité dépend de cations divalents (Figure 3A, 3B, 3C) et, d’autre part, les enzymes appartenant à la superfamille des cystéines phosphatases qui sont indépendantes des ions (Figure 3D).

La famille des RTPases dont l’activité dépend de cations divalents
Cette famille se divise en trois sous-familles structurales : les triphosphatase tunnel metalloenzymes (TTM), les repliements HIT-like (histidine triad-like) et les repliements RTPases/hélicases.

  • Parmi les RTPases de type TTM, l’exemple le mieux étudié est Cet1 de S. cerevisiae dont le site actif est composé de plus de 15 groupes fonctionnels qui coordonnent l’ion métallique et le phosphate γ de l’ARNm (Figure 3A). Cette enzyme dimérique est caractérisée par une architecture en tunnel constituée de huit feuillets β antiparallèles. Les RTPases des virus à ADN telles que les protéines D1 du VV, PBCV-1 (Paramecium bursania chlorella virus-1) de Chlorella virus et la RTPase de Mimivirus appartiennent à la famille des TTM [19]
  • Le repliement HIT-like a été identifié dans la protéine NSP2 (nonstructural protein 2) de Rotavirus. Ce repliement unique se compose d’un NTD hélical et d’un CTD de type α/β homologue à des hydrolases cellulaires. Le site de liaison du nucléotide est constitué d’une histidine et d’un ion magnésium localisé dans un sillon compris entre les deux domaines (Figure 3B) [20].
  • L’analyse des repliements des RTPases virales a révélé l’existence d’une troisième classe de RTPases (Figure 3C) dont l’activité est associée à l’activité hélicase. La protéine NS3 (nonstructural protein 3) des Flavivirus, la protéine nsp13 des Coronavirus, la protéine lambda1 des Réovirus et la protéine nsP2 des Alphavirus appartiennent à cette famille [21].

Les RTPases indépendantes des ions
Ces enzymes appartiennent à la superfamille des cystéines phosphatases et ont été identifiées chez les plantes et les métazoaires (Figure 3D). Ces RTPases catalysent l’hydrolyse du phosphate en formant un intermédiaire covalent avec une cystéine localisée dans la séquence consensus HCXXXXXR(S/T). Ces RTPases sont caractérisées du point de vue structural par un domaine central conservé et composé de cinq feuillets β flanqués d’hélices α [22]. On retrouve des RTPases appartenant à cette famille chez les Baculovirus (Baculovirus phosphatases ou BVP) [23].
Structures et mécanismes catalytiques des guanylyltransférases (GTases)

Parmi les enzymes participant à la formation de la structure coiffe, les GTases restent les enzymes les moins bien caractérisées. L’étude des GTases chez le Chlorella virus (Figure 4A) et chez la levure (Figure 4B et 4C) démontre des homologies structurales importantes et a révélé la présence de deux domaines structuraux distincts : un domaine NTD du type nucleotidyl transferase (NT) et un domaine CTD homologue à celui des ligases à ADN [24]. Ces GTases sont caractérisées par un motif conservé KXDGI/L localisé 17 à 18 acides aminés en aval d’un motif riche en proline. La lysine catalytique forme un intermédiaire covalent avec le GMP avant de le transférer dans une seconde étape sur l’extrémité 5’ de l’ARN diphosphate. Bien que la capacité à former un lien covalent avec le GMP semble être une propriété de nombreuses GTases virales, le motif canonique KXDGI/L n’est pas strictement conservé [2].

Récemment, deux nouveaux repliements de GTases ont été identifiés chez les Orbivirus [13] et les Réovirus [25] (Figure 4D). L’activité GTase de ces deux protéines implique également la formation d’un lien covalent avec une molécule de GMP, mais la lysine catalytique a été identifiée uniquement chez les Réovirus.

Chez les Vésiculovirus et les Alphavirus (voir plus haut et Figure 2), il existe probablement des mécanismes catalytiques différents, mais ces enzymes n’ont pas été encore caractérisées d’un point de vue structural.

Structures et mécanismes des N7- et 2’O-méthyltransférases (MTases)

Les N7-MTases et/ou 2’O-MTases virales finalisent le processus de formation de la coiffe en synthétisant les structures coiffe-0 et coiffe-1. Chez les eucaryotes inférieurs, il n’y a pas de 2’O-méthylation de la coiffe, et seule la structure coiffe-0 a été décrite. Toutes les MTases impliquées dans la formation de la coiffe utilisent le SAM comme donneur de méthyl générant comme produit secondaire de réaction la molécule de SAH (S-adénosyl-L-homocystéine). Bien que les séquences primaires des différentes MTases soient très variables, leurs structures indiquent que leur cœur catalytique est organisé de manière très similaire (Figure 5). Il est dans tous les cas composé de sept feuillets β encadrés par des hélices α, formant une poche accommodant le SAM alors que des éléments structuraux additionnels assurent la reconnaissance spécifique des substrats.

La structure a été déterminée pour de nombreuses MTases cellulaires et virales impliquées dans la formation de la coiffe [13, 17, 26, 27]. Leurs structures correspondent au repliement canonique et révèlent (1) la présence d’un site spécifique de fixation du SAM à proximité immédiate des résidus catalytiques, (2) une poche permettant la fixation spécifique de la coiffe, et (3) un sillon capable d’accommoder l’ARN.

Les études structurales sur les complexes entre des 2’O-MTases et des ARNm ou des analogues de coiffe ont permis de mieux comprendre les mécanismes de reconnaissance des structures coiffe-0 par les 2’O-MTases (MTase de VP39 [3], VP4 [13] et NS5 [17]). En effet, les structures obtenues en présence d’analogues de coiffe indiquent que les molécules de 7MeGpppN pénètrent dans une poche hydrophobe où elles sont maintenues par des résidus aromatiques. L’ARNm en aval de la coiffe se positionne dans une gorge chargée positivement de sorte que le groupement 2’-O du ribose du premier nucléotide de l’ARNm est localisé en face du donneur de méthyl. Le mécanisme catalytique implique une tétrade catalytique KDKE conservée [26] qui active le groupement 2’O du ribose et permet l’attaque nucléophile du groupement méthyl, et son transfert final sur la position 2’O du ribose [28].

Les bases moléculaires de la reconnaissance spécifique de la structure coiffe non méthylée en position N7 (GpppN) par les N7-MTases semblent différentes de celles déterminant la fixation du 7MeGTP par les 2’O-MTases, suggérant un mécanisme catalytique spécifique. Dans ce cas, les structures de N7-MTases en complexe avec des 7MeGpppARN [15, 29] indiquent que l’orientation optimale de la coiffe est assurée par un réseau d’interactions électrostatiques spécifiques qui positionnent le N7 du groupement guanylate à proximité immédiate du SAM.

Enfin, il est important de noter que des facteurs régulateurs de l’activité MTase (protéines virales jouant le rôle de cofacteur) ont été identifiés chez le VV et les Coronavirus [15, 30]. Le rôle physiologique de ces facteurs régulateurs, qui permettent l’activation de l’activité MTase, reste mal compris.

Conclusion et perspectives

L’acquisition de la structure coiffe par les ARN messagers viraux est essentielle à la propagation de l’infection virale. Ainsi, elle permet l’expression des protéines virales par les ribosomes et limite la reconnaissance des ARN viraux par des sentinelles de l’immunité innée. Le rôle crucial de cette structure a notamment été démontré par des études de génétique inverse sur des enzymes virales impliquées dans la formation de la coiffe [2]. L’inhibition spécifique des enzymes de formation de la coiffe devrait par conséquent bloquer la réplication virale. Leur étude structurale et fonctionnelle a révélé des mécanismes originaux ouvrant la voie au développement de nouvelles stratégies antivirales.

Conflit d’intérêts

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts concernant les données publiées dans cet article.

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