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| Med Sci (Paris). 2005 February; 21(2): 175–180. Published online 2005 February 15. doi: 10.1051/medsci/2005212175.Facteurs de risque du cancer du sein André Nkondjock1 and Parviz Ghadirian2* 1McLaughlin Centre for Population Health Risk Assessment, Institute of Population Health, University of Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada 2Unité de recherche épidémiologique, Centre de recherche, Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Hôtel-Dieu, Pavillon Masson, 3850, rue Saint-Urbain, Montréal, Québec, H2W 1T7, Canada |
Le cancer du sein constitue une préoccupation majeure de santé publique en raison de l’augmentation de son incidence. Les taux d’incidence ajustés pour l’âge varient, selon les régions du monde, d’un facteur cinq. Les taux annuels les plus bas (inférieurs à 32 pour 100 000 femmes) sont enregistrés en Asie et en Afrique ; les taux intermédiaires (entre 40 et 60 pour 100 000) sont observés en Amérique du Sud et en Europe de l’Est ; les taux les plus élevés (plus de 70 pour 100 000) affectent l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord [
1]. Les populations qui migrent d’un pays ou d’une région à faible taux vers une zone à taux élevé ont des taux de cancer du sein qui se rapprochent de ceux du pays ou de la région d’accueil [
2]. Plusieurs études épidémiologiques et expérimentales menées à travers le monde ont mis en évidence des facteurs génétiques, environnementaux, et nutritionnels intervenant dans l’étiologie de ce cancer. En 2001, un rapport de l’Initiative canadienne sur le cancer du sein a traité de la prévention primaire de cette maladie [
3]. Cet article présente une vue d’ensemble des principaux facteurs de risque en corrélation avec les mécanismes biologiques potentiels associés au risque de cancer du sein. |
Facteurs hormonaux endogènes Âge précoce des premières menstruations De nombreuses études montrent que la survenue des premières règles avant l’âge de 12 ans augmente le risque de cancer du sein [
4]. Le fondement biologique de cette association correspond à l’exposition précoce et prolongée à l’imprégnation hormonale qui existe durant la période d’activité des ovaires. Cette exposition est considérable lorsque les cycles menstruels sont réguliers. Une telle hypothèse concorde avec les taux d’œstrogènes élevés après les règles, que l’on observe chez les femmes qui ont eu leurs menstruations précocement [
5]. Ménopause tardive Les femmes qui ont leur ménopause après 50 ans présentent un risque accru de cancer du sein, en comparaison avec celles dont les menstruations cessent précocement. Le risque de cancer du sein augmente d’environ 3 %, pour chaque année supplémentaire, à partir de l’âge présumé de la ménopause [
6]. Cette association entre l’âge et le risque de cancer du sein est similaire, que la ménopause soit survenue naturellement, ou qu’elle résulte d’une ovariectomie bilatérale [ 6]. Le mécanisme par lequel la ménopause tardive augmente le risque de cancer du sein semble le fait d’une production prolongée des hormones ovariennes. |
Facteurs hormonaux exogènes Contraceptifs oraux Le risque de cancer du sein est augmenté d’environ 25 % chez les femmes utilisant couramment les contraceptifs oraux. Cependant, cet accroissement de risque chute dès l’arrêt de la consommation, de sorte que, 10 ans après l’arrêt de l’utilisation, aucune augmentation significative de risque n’est manifeste [
7]. Le risque de cancer du sein ne change pas de manière significative avec la durée d’utilisation et est indépendant du type d’œstrogène ou de la combinaison des préparations utilisées. Le cancer du sein est rare chez les jeunes femmes en âge de procréer qui utilisent les contraceptifs oraux, et une utilisation importante de ces produits n’entraîne pas un nombre supplémentaire de cas. En revanche, l’utilisation de ces médicaments, tard dans la vie reproductive, entraîne une augmentation relative du risque de cancer du sein au moment où le risque naturel devient appréciable. Ainsi, plus les contraceptifs oraux seront utilisés tardivement, plus le nombre de cas de cancer du sein qui en résulteront sera important [ 7]. Traitement hormonal substitutif (THS) Le THS de la ménopause est prescrit pour pallier la diminution du niveau des hormones ovariennes circulantes. Les femmes sous THS présentent un risque augmenté de cancer du sein, si on les compare aux femmes qui ne l’ont jamais utilisé [ 6,
8], et le risque de cancer du sein augmente avec la durée d’utilisation. Pour les femmes ayant suivi un THS pendant cinq ans ou plus, le risque est augmenté de 26 % à 35 % [ 6, 8]. Cependant, le risque attribuable (effet réel du THS) diminue dès l’arrêt du traitement. Il a également été montré que, chez les femmes ayant eu recours au THS à l’âge de 50 ans, et qui l’ont poursuivi durant 5, 10 et 15 ans, l’accroissement de risque est respectivement de 2, 6 et 12 cas pour 1 000 [ 6]. Par ailleurs, l’effet du THS varie selon la composition des produits. Le risque relatif est de deux chez les femmes utilisant une association œstroprogestative, tandis qu’il n’est augmenté que de 30 % chez les femmes recevant un traitement œstrogénique seul [
9]. Un des mécanismes par lesquels le THS influence le risque de cancer du sein est qu’il retarde les effets de la ménopause [ 6]. |
Facteurs liés à la reproduction Multiparité et âge précoce à la première maternité Les femmes qui ont mené au moins une grossesse à terme avant l’âge de 30 ans présentent, en moyenne, un risque de cancer du sein diminué de 25 % par rapport aux femmes nullipares [
10]. L’effet protecteur de la multiparité semble augmenter proportionnellement au nombre d’accouchements. Les femmes qui ont eu de huit à neuf accouchements présentent des risques réduits d’environ 30 %, en comparaison avec celles qui ont eu cinq accouchements [
11]. Plusieurs mécanismes, par lesquels la multiparité influence le risque de cancer du sein, sont connus ou supposés. Certes, la multiparité a pour avantage de protéger les femmes contre le cancer du sein. Toutefois, la période reproductive semble avoir un double effet : le risque est accru immédiatement après l’accouchement, puis diminue graduellement. La grossesse provoque une différenciation accélérée du tissu mammaire et une prolifération rapide de l’épithélium. Les changements amorcés au cours de la première grossesse, en particulier si elle est survenue précocement, sont accentués par chacune des grossesses ultérieures, et le développement du cancer du sein est lié à la vitesse de prolifération des cellules épithéliales mammaires et inversement au degré de différenciation [
12]. Allaitement naturel L’effet de l’allaitement sur le risque de cancer du sein est controversé, probablement parce que la modification du risque, compte tenu de la durée moyenne de l’allaitement, est faible. Les femmes qui ont allaité pendant une durée totale d’au moins 25 mois présentent un risque réduit de 33 %, par rapport à celles qui n’ont jamais allaité [
13]. Une diminution significative du risque de cancer du sein de plus de 4 % a été rapportée pour chaque période d’allaitement de 12 mois [ 13]. L’effet protecteur de l’allaitement sur le risque de cancer du sein semble plus important chez les femmes jeunes que chez les femmes plus âgées [ 5]. D’une manière générale, plus la durée de l’allaitement est longue, plus les femmes sont protégées contre le cancer du sein. Le fondement biologique d’une association inverse entre l’allaitement et le risque de cancer du sein n’est pas entièrement connu. Toutefois, plusieurs mécanismes sont plausibles. La lactation produit des changements hormonaux endogènes, en particulier une réduction d’œstrogènes et une augmentation de la production de prolactine, qui sont supposées diminuer l’exposition cumulative aux œstrogènes chez la femme. Par conséquent, la lactation réprimerait l’apparition et le développement du cancer du sein [
14]. Il a été montré que le niveau d’œstrogènes dans le sang des femmes qui allaitent augmente graduellement à partir du dernier accouchement, puis se maintient pendant plusieurs années, avant d’atteindre le niveau que l’on enregistre chez les femmes nullipares [
15]. Le pH du lait provenant de seins de femmes qui n’ont pas encore allaité est significativement élevé en comparaison de celui provenant de seins de femmes ayant déjà allaité. Durant l’allaitement, le lait est acide. Les cellules épithéliales, dans un environnement alcalin, subissent des altérations telles qu’une hyperplasie, une atypie, ainsi qu’une augmentation d’activité mitotique [
16]. Enfin, l’effet protecteur de l’allaitement serait attribuable à son rôle dans le décalage du rétablissement de l’ovulation. |
Facteurs génétiques, environnementaux, démographiques et sanitaires Histoire familiale et mutations génétiques L’histoire familiale est associée, de manière régulière, à un risque accru de cancer du sein. Le risque relatif pour toute forme de parenté est d’environ 1,9 et l’excès de risque est plus marqué chez les femmes plus jeunes et lorsque la maladie s’est développée chez une proche parente (mère, fille ou sœur), avant l’âge de 50 ans [
17]. Par ailleurs, certaines mutations génétiques sont susceptibles d’augmenter le risque de cancer du sein. Deux gènes, BRCA1 et BCRA2, semblent les plus impliqués. Par rapport à la population générale, les femmes porteuses des mutations sur ces gènes présentent un risque accru de cancer du sein. Il est estimé que le risque associé aux mutations de ces gènes dépasse 80 % pour les femmes et 6 % pour les hommes, lorsque le sujet porteur de ces gènes atteint l’âge de 70 ans [
18,
19]. Le fait d’avoir le même environnement, le même style de vie et un patrimoine génétique commun, ajouté à l’instabilité génomique en rapport avec les mutations, expliquerait en partie le risque accru de cancer du sein associé à l’agrégation familiale et aux mutations génétiques. | Tableau I.
Principaux facteurs étiologiques et risque de cancer du sein : niveaux de preuve. Convaincante : il y a suffisamment de preuves pour conclure qu’il existe une relation causale ; probale/possible : il y a suffisamment de preuves pour conclure qu’une relation causale est possible voire probable ; insuffisante: le niveau des preuves reste limité mais suggère l’existence d’une relation. |
Radiations ionisantes Un suivi intensif de plusieurs groupes de population a montré que le sein est l’un des organes les plus sensibles aux effets des radiations [ 5]. L’exposition du tissu mammaire aux radiations ionisantes, avant l’âge de 40 ans, est susceptible de provoquer un cancer du sein dans les années ultérieures. Il a également été montré que l’effet des radiations ionisantes, chez les femmes exposées avant l’âge de 40 ans, est associé à un risque de cancer du sein multiplié par trois, pour une exposition évaluée à 1 Gy [
20]. Le risque de cancer du sein est similaire pour une exposition unique ou pour des expositions multiples à intensité totale égale [
21]. Les radiations ionisantes augmentent le risque de cancer du sein dans la mesure où elles endommagent l’ADN et ses constituants. Âge L’âge est le facteur de risque le plus important vis-à-vis du cancer du sein [
22]. La maladie est rare chez les femmes de moins de 30 ans. Le risque augmente entre 50 et 75 ans (près des deux tiers des cancers du sein). Maladies bénignes du sein Les maladies bénignes du sein constituent un facteur de risque de cancer du sein. Elles sont histologiquement divisées en deux groupes : les lésions prolifératives et les lésions non prolifératives avec ou sans atypie. Les lésions non prolifératives ne sont généralement pas associées à un risque accru de cancer du sein ou, si elles le sont, le risque est très faible. Les lésions prolifératives sans atypie multiplient le risque par deux, tandis que les lésions hyperplasiques avec atypie augmentent ce risque d’au moins quatre fois [ 5]. Densité mammographique Le risque de cancer du sein augmente avec le niveau de densité des tissus mammaires en mammographie. Pour les femmes ayant des seins denses en mammographie, le risque est multiplié de deux à six fois [
23]. Cette augmentation du risque est indépendante de l’effet des autres facteurs de risque. On estime que 30 % des cas de cancer du sein sont attribuables à une densité mammaire à la mammographie supérieure à 50 % par rapport à la moyenne [ 23]. |
Facteurs liés aux habitudes de vie et nutrition Obésité et prise de poids L’obésité est associée à un profil hormonal soupçonné de favoriser le développement du cancer du sein. L’obésité augmente d’environ 50 % le risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées, probablement en raison de l’augmentation des concentrations sériques d’œstradiol libre [ 5]. Cependant, parce qu’elle donne souvent lieu à des cycles menstruels anovulatoires, l’obésité n’augmente pas le risque chez les femmes avant la ménopause. Elle serait même associée à un risque réduit chez ces femmes dans les pays économiquement développés [ 4]. Toutefois, l’obésité apparaît comme un facteur de risque important après la ménopause. Par ailleurs, les femmes ayant un surpoids de plus de 20 kg à partir de l’âge de 18 ans, présentent, après la ménopause, un risque de cancer du sein multiplié par deux [
24]. L’excès de tissu adipeux entraîne l’augmentation de la production et du temps d’exposition aux hormones stéroïdiennes [
25]. Le tissu adipeux est également un site de stockage et de métabolisme des stéroïdes sexuels. Après la ménopause, l’aromatisation des androgènes dans le tissu adipeux est l’une des plus considérables sources d’œstrogènes circulants. Activité physique L’activité physique modérée (30 à 60 minutes au moins 4 fois par semaine) diminue le risque de cancer du sein d’environ 35 %, en particulier chez les femmes ménopausées [ 4]. Un bénéfice maximal est tiré d’une activité physique intense et soutenue tout au long de la vie. Les mécanismes biologiques par lesquels l’activité physique serait associée à une diminution de risque impliquent la réduction de la production d’œstrogènes et le maintien de l’équilibre énergétique [
26]. Une activité physique intense augmente l’âge d’apparition des premières règles, l’anovulation et le nombre de cycles menstruels irréguliers. Par conséquent, elle diminue l’exposition générale aux œstrogènes endogènes. L’activité physique influence également le risque de cancer du sein en diminuant la prise de poids, en particulier après la ménopause. L’obésité après la ménopause est un facteur de risque bien circonscrit et indépendant du cancer du sein ; elle peut être évitée par l’activité physique, une composante majeure du maintien de l’équilibre énergétique. Cigarette La fumée du tabac est une importante source de substances carcinogènes. Pourtant, la cigarette n’est pas considérée comme un facteur de risque établi du cancer du sein. Certains investigateurs ont trouvé que les fumeuses présentent un risque réduit, d’autres aucun risque, d’autres ont rapporté une augmentation de risque associé au tabagisme. Le tabagisme passif semble associé à un risque augmenté d’environ 60 % ; ce risque est multiplié par trois chez les femmes après la ménopause [
27]. L’effet protecteur de la cigarette dans le cancer du sein serait dû à une diminution des œstrogènes circulants et à l’action anti-œstrogénique du tabac. Il a été rapporté que les fumeuses ont une ménopause précoce et une concentration urinaire réduite d’œstrogènes pendant la phase lutéale du cycle menstruel [
28]. Taille Une grande taille à l’âge adulte est associée à un risque accru de cancer du sein. Le risque augmente de 10 %, par tranche de 10 cm supérieure à la taille moyenne, chez les femmes ménopausées [ 4]. Cette relation serait en partie expliquée par la nutrition pendant l’enfance et l’adolescence. Durant ces périodes, il a été montré que la nutrition détermine la taille et influence le risque de cancer du sein [
29]. Par ailleurs, l’effet de la taille sur le risque de cancer du sein implique un mécanisme hormonal. Les hormones et les facteurs de croissance, déterminants de la taille, affectent la fermeture de l’épiphyse et contribuent à la promotion de la cancérogenèse mammaire, en particulier durant la puberté, période pendant laquelle le sein se développe rapidement [ 4]. Alcool L’alcool est le seul facteur nutritionnel établi de risque de cancer du sein. Ce risque augmente d’environ 7 % pour une consommation moyenne d’une boisson alcoolique par jour [
30]. Les femmes ayant un cancer du sein, et consommant au moins une boisson alcoolique par jour, ont une durée de survie diminuée de 15 % à 40 %, comparativement à celles qui ne boivent pas d’alcool [
31]. L’alcool provoque une augmentation du niveau des hormones dans le sérum et une production accrue de facteurs de croissance IGF (insulin-like growth factor). Les IGF agissent comme des mitogènes, inhibent l’apoptose et interagissent avec les œstrogènes. Une production accrue d’IGF augmente le risque de cancer du sein, surtout avant la ménopause [
32]. Autres déterminants nutritionnels L’association entre le risque de cancer du sein et les principales composantes de l’alimentation humaine incluant les fruits et les légumes, les produits laitiers, la viande, les vitamines, les fibres et les phyto-œstrogènes a fait l’objet de nombreuses études [ 4]. Un intérêt particulier a été porté sur les graisses alimentaires. D’une manière générale, les résultats restent discordants [ 4,
33]. Par ailleurs, la restriction de l’apport énergétique durant l’enfance ou avant la première grossesse réduit le risque de cancer du sein de 23 % à 76 % [
34]. Le mécanisme de cette association impliquerait le recul de l’âge d’apparition des premières règles et la diminution du niveau de l’hormone de croissance IGF-I et des œstrogènes. |
La grande variation des taux d’incidence et de mortalité, ajustés pour l’âge, dans plusieurs groupes de population à travers le monde, met en évidence l’importance de la susceptibilité génétique dans l’étiologie du cancer du sein. Les études écologiques et migratoires indiquent que le niveau de risque des immigrants devient très rapidement similaire à celui des habitants du pays d’accueil. Cette observation suggère que l’environnement et l’alimentation influencent à part égale le risque de cancer du sein. Le cancer du sein apparaît ainsi comme une maladie multifactorielle. Une identification des facteurs de risque sur lesquels il est possible d’agir, et une meilleure connaissance des mécanismes biologiques en cause, devraient faciliter la mise en œuvre de stratégies efficaces de prévention. |
Les auteurs remercient la Fondation du cancer du sein du Québec et le Fonds de la recherche en santé du Québec-Réseau Cancer. Le Dr André Nkondjock est titulaire d’une bourse post-doctorale de l’Institut national du cancer du Canada.
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