Composés perfluorés (PFC)
2011
| ANALYSE |
51-
Études épidémiologiques
Effets sur la fonction de reproduction masculine
Hormones gonadotropes, gonadiques et thyroïdiennes
). Ces sujets constituaient un sous-groupe des participants à l’étude sur la fertilité des conscrits réalisée au Danemark et dans d’autres pays du nord de l’Europe depuis 1996 (Jorgensen et coll., 2006
). Parmi les 546 hommes examinés en 2003 à Copenhague dans le cadre de cette étude, les auteurs ont sélectionné les 53 et 52 sujets présentant la concentration de testostérone la plus élevée ou la plus faible, respectivement. Un échantillon de sérum a été prélevé le même jour que celui du recueil de sperme, puis a été congelé. En 2008, un dosage de 10 composés perfluorés, dont le PFOA (médiane, 24,5 μg/l) et le PFOS (médiane, 4,9 μg/l) a été réalisé dans ces échantillons de sérum. La corrélation entre les concentrations de PFOA et PFOS était de 0,59 (p<0,01). Les associations entre les concentrations de biomarqueurs et les concentrations hormonales ont été quantifiées à l’aide de modèles de régression ajustées sur l’heure de la prise de sang, en codant les hormones en continu (généralement après une transformation logarithmique), et aussi en utilisant un score en catégories dépendant des valeurs des concentrations en PFOS et PFOA simultanément.
. Les auteurs n’ont pas non plus trouvé de différences des concentrations de PFOS ou PFOA entre le groupe de sujets avec une concentration de testostérone faible et le groupe avec une concentration de testostérone élevée.
Tableau 51.I Variations (et IC 95 %) des concentrations d’hormones de la reproduction chez 105 hommes jeunes danois en relation avec les variations de concentration du PFOS, PFOA et de la somme des deux composés (PFAA) (Joensen et coll., 2009
)
|
Hormonesa
|
PFOSb
|
PFOAb
|
PFAAb
|
|---|---|---|---|
|
Testostérone
|
-0,087 [-0,32-0,15]
|
-0,98 [-2,33-0,37]
|
-0,093 [-0,303-0,116]
|
|
Lnc Œstradiol
|
-0,01 [-0,008-0,005]
|
-0,012 [-0,051-0,027]
|
-0,001 [-0,007-0,005]
|
|
Ln SHBG
|
0,002 [-0,007-0,012]
|
-0,009 [-0,067-0,048]
|
0,002 [-0,007-0,011]
|
|
Ln LH
|
0,000 [-0,014-0,012]
|
-0,010 [-0,084-0,064]
|
0,000 [-0,012-0,010]
|
|
Ln FSH
|
0,004 [-0,13-0,22]
|
-0,037 [-0,14-0,064]
|
0,003 [-0,013-0,018]
|
|
Ln inhibine B
|
-0,004 [-0,21-0,12]
|
0,012 [-0,084-0,11]
|
-0,003 [-0,018-0,012]
|
|
Ln FAI
|
-0,006 [-0,015-0,002]
|
-0,038 [-0,087-0,011]
|
-0,006 [-0,014-0,001]
|
|
Ln Testostérone/LH
|
-0,003 [-0,017-0,011]
|
-0,037 [-0,12-0,045]
|
-0,003 [-0,016-0,009]
|
|
Ln FAI/LH
|
-0,006 [-0,020-0,009]
|
-0,028 [-0114-0,058]
|
-0,005 [-0,018-0,008]
|
|
Ln Œstradiol/testostérone
|
-0,003 [-0,005-0,010]
|
0,035 [-0,010-0,081]
|
0,003 [-0,004-0,010]
|
|
Ln Inhibine/FSH
|
-0,009 [-0,039-0,022]
|
0,049 [-0,13-0,23]
|
-0,006 [-0,034-0,022]
|
a Les taux d’hormones sont ajustés par rapport à l’heure de prélèvement ; b Les variations sont données pour une augmentation de 1 μg/l de la concentration du composé perfluoré considéré ; c Ln : logarithme népérien
) conduites auprès de 111 et 88 sujets exposés en milieu professionnel n’indiquaient pas de lien net entre les niveaux d’imprégnation au PFOA et les taux sériques des principales hormones stéroïdes sexuelles. L’analyse statistique (donnant les niveaux moyens de PFOA en fonction des dosages hormonaux) ne permet pas une confrontation aisée de ces résultats avec ceux de l’étude de Joensen et coll. (2009
).Caractéristiques spermatiques
) a également caractérisé l’association entre les niveaux de PFOS et PFOA d’un côté, et les caractéristiques spermatiques de l’autre. Comme pour les hormones reproductives, les auteurs ont examiné séparément l’association entre chaque caractéristique spermatique (log-transformée, sauf pour la morphologie, correspondant à la proportion de spermatozoïdes avec une morphologie considérée typique) et la concentration massique de PFOS, de PFOA, de leur somme (notée PFAA) et du score des PFAA. Les analyses sur la concentration ont été ajustées sur la durée d’abstinence sexuelle avant le recueil spermatique.
) n’indiquent pas d’association statistiquement nette avec le PFOS ; toutefois la concentration spermatique tendait à diminuer avec la concentration de PFOS (diminution de 0,020 du log de la concentration spermatique pour toute augmentation de 1 μg/l de la concentration de PFOS, IC 95 % [-0,005 - +0,044], et il en allait de même pour la mobilité spermatique et la morphologie spermatique. La situation était similaire pour le PFOA et la somme des concentrations massiques des deux composés : tendances à la diminution de la concentration, mobilité et morphologie spermatiques, sans qu’aucune des associations soit nette statistiquement. Quand on considérait le score d’exposition aux PFAA, l’association la plus nette était observée pour la proportion de spermatozoïdes avec une morphologie normale, qui avait tendance à diminuer avec le score d’exposition combinée au PFOA et PFOS (p=0,04), et le nombre total de spermatozoïdes morphologiquement normaux (produit de la concentration spermatique par la proportion de spermatozoïdes morphologiquement normaux, p=0,03).
Tableau 51.II Variations (et IC 95 %) des caractéristiques spermatiques chez 105 hommes jeunes danois en relation avec les variations des concentrations de PFOS, PFOA et de la somme des deux composés (PFAA) (μg/l) (Joensen et coll., 2009
)
|
Variablesa
|
PFOSb
|
PFOAb
|
PFAAb
|
|---|---|---|---|
|
Lnc volume de liquide séminal
|
0,00 [-0,012-0,011]
|
-0,002 [-0,070-0,066]
|
0,000 [-0,010-0,010]
|
|
Ln concentration de spermatozoïdes
|
-0,020 [-0,044-0,005]
|
-0,080 [-0,230-0,066]
|
-0,018 [-0,040-0,004]
|
|
Ln compte total de spermatozoïdes
|
-0,018 [-0,045-0,010]
|
-0,074 [-0,230-0,086]
|
-0,016 [-0,041-0,008]
|
|
Ln mobilité
|
-0,006 [-0,19-0,007]
|
-0,027 [-0,110-0,053]
|
-0,006 [-0,018-0,007]
|
|
Morphologie
|
-0,085 [-0,200-0,026]
|
-0,540 [-1,200-0,110]
|
-0,082 [-0,0181-0,018]
|
a Le volume, la concentration et le compte total ont été ajustés sur la durée d’abstinence ; la mobilité a été ajustée sur le temps entre l’éjaculation et l’analyse du sperme ; la morphologie n’a pas été ajustée sur les facteurs de confusion ; b Les variations sont données pour une augmentation de 1 μg/l de la concentration du composé perfluoré considéré ; c Ln : logarithme népérien
Effets sur la fonction de reproduction féminine
Effets sur la survie fœtale/survenue de fausse-couche spontanée
). Ce projet a été mené dans le cadre d’une action collective en justice de résidents des états de West Virginia et Ohio (États-Unis) vivant à proximité d’une usine ayant utilisé du PFOA à partir de 1951 pour synthétiser des polymères fluorés. La contamination de l’eau de boisson et la déposition de l’air contaminé sont les deux principales voies d’exposition supposées de cette population, dont les niveaux sériques de PFOA (médiane, 21 μg/l) sont élevés par rapport à la population générale, alors que ceux de PFOS (médiane, 14 μg/l) sont plus habituels, voire faibles par rapport à la population de femmes enceintes danoises étudiée par Fei et coll. (2009
). Le protocole s’est appuyé sur un échantillonnage transversal de la population de six districts dont l’eau avait été contaminée par les rejets de l’usine, qui a répondu à un questionnaire de santé en 2005-2006 (taux de participation proche de 80 %) et a accepté un prélèvement de sang, qui a permis le dosage sérique de plusieurs composés perfluorés. La population de l’analyse concernant les PFOA a de plus été restreinte aux grossesses pour lesquelles la femme n’avait pas déménagé entre le début de la grossesse et la date du dosage des composés perfluorés, pour rendre les dosages sériques à l’inclusion dans l’étude plus représentatifs des niveaux durant la grossesse. Les auteurs ont caractérisé l’association entre les concentrations sériques de composés perfluorés et les issues des grossesses des 5 années précédant le prélèvement de sang. Ont été étudiées en particulier la survenue de fausse-couche spontanée, de prééclampsie (pathologie de la grossesse consistant en une hypertension et la présence de protéines dans les urines) et le poids de naissance des enfants (non détaillé ici) ainsi que les risques de malformation congénitale et de naissance prématurée (non détaillé ici). Les concentrations de PFOA et PFOS n’étaient que faiblement corrélées entre elles (r=0,2, p<0,001).Survenue de la puberté
) se sont intéressés à la survenue de la puberté en relation avec l’exposition aux composés perfluorés (PFOS et PFOA). L’analyse reposait sur la population de l’étude C8 (Survie fœtale). Le statut pubertaire était estimé à partir de dosages hormonaux (testostérone pour les garçons, œstradiol chez les filles). Les résultats indiquaient une diminution de la probabilité d’être pubère en association avec la concentration sérique de PFOS chez le garçon et la fille ; une association similaire était observée avec le PFOA, mais chez les filles seulement. Le caractère transversal de l’étude ne permet pas d’écarter un biais de causalité inverse.Effets sur la fertilité du couple
). Les couples ont été catégorisés en quatre groupes de taille équivalente (ou quartiles) en fonction des concentrations de PFOS et PFOA. Ces femmes correspondent à un échantillon aléatoire de sujets de la Danish National Birth Cohort, d’où les couples déclarant que la grossesse n’avait pas été planifiée avaient été exclus. Un questionnaire renseigné durant le premier trimestre de grossesse par la femme a permis de quantifier le délai nécessaire pour concevoir, qui a été censuré statistiquement au-delà de 13 mois dans les analyses, comme il est préconisé pour s’affranchir des biais liés aux traitements médicaux de l’infertilité. Dans les analyses non ajustées, les concentrations moyennes de PFOA et PFOS avaient tendance à augmenter avec le délai nécessaire pour concevoir. Après ajustement sur différents facteurs susceptibles d’être associés à la fertilité, et notamment la corpulence de la femme, les caractéristiques socio-économiques du couple, la consommation d’alcool de la femme, le risque d’infécondité involontaire de plus de 12 mois augmentait avec la concentration de PFOS ; en prenant comme référence le quartile correspondant aux 25 % de sujets les moins exposés, le risque (odds-ratio) d’infécondité involontaire de plus de 12 mois était de 1,7 dans le second quartile (IC 95 % : 1,0-2,9), de 2,3 (IC 95 % : 1,4-3,9) dans le troisième quartile et de 1,8 (IC 95 % : 1,1-3,0) dans le quatrième quartile, correspondant à l’exposition la plus élevée (test de tendance, p=0,03). Dans une analyse à l’aide d’un modèle de survie prenant en compte l’ensemble des variations dans le délai nécessaire pour concevoir, la probabilité de grossesse par cycle menstruel (fécondabilité) diminuait avec l’exposition au PFOS. Des résultats similaires étaient observés dans les analyses considérant le PFOA : augmentation de la fréquence d’infécondité involontaire de plus de 12 mois (test de tendance, p=0,006 ; odds-ratio d’infécondité involontaire de plus de 12 mois associé au quartile d’exposition le plus élevé, 2,5 (IC 95% : 1,5-4,4), par rapport au premier quartile), et diminution de la fécondabilité (odds-ratio de fécondabilité associé au quartile le plus élevé, 0,6 (IC 95 % : 0,5-0,8)).
) rapportent que, dans des analyses non ajustées, les concentrations de PFOA et PFOS étaient associées à une fréquence plus élevée de cycles menstruels irréguliers, mais ces résultats doivent être considérés comme très préliminaires étant donné qu’aucune analyse statistique détaillée ne semble avoir été effectuée.Autres effets en marge du domaine couvert par la présente expertise
Effets sur le développement fœtal
) a revu cinq études en population générale publiées avant 2008 et reposant sur un dosage sérique des composés perfluorés mis en relation avec le poids de naissance, ainsi que deux études en milieu professionnel sans dosage des expositions. Les auteurs considéraient que les études en population générale ont fourni des résultats peu cohérents dans l’ensemble concernant un effet éventuel du PFOS et/ou du PFOA sur le poids, la taille ou le périmètre crânien à la naissance. Par ailleurs, dans son rapport de 2008, le panel Contam de l’EFSA2
estime que les études épidémiologiques disponibles n’indiquent pas de façon évidente d’associations positives entre les niveaux d’imprégnation au PFOS ou au PFOA et le poids de naissance ou l’âge gestationnel. Enfin, la revue plus récente de Steenland et coll. (2010
) conclut, à partir de sept études ayant rapporté une association entre PFOS ou PFOA considéré de façon continue, et le poids de naissance considéré aussi de façon continue, que ces études suggèrent, mais de façon non cohérente (« inconsistent »), une diminution possible du poids de naissance en association avec la concentration sérique de PFOA ; concernant le PFOS, certaines études rapportaient un effet du PFOS similaire, plus fort ou plus faible sur le poids de naissance que pour le PFOA (Steenland et coll., 2010
).
), reposant sur 15 nouveau-nés), et en insistant sur les études ayant analysé le poids de naissance de façon continue, pour lesquelles une mise en parallèle de plusieurs études de taille et méthodologie satisfaisantes est possible. Les études concernant l’analyse du petit poids de naissance (<2 500 g) considéré de façon binaire requièrent des effectifs importants et ne seront pas discutées (par exemple, Fei et coll., 2007
; Stein et coll., 2009
).
pour le PFOS et dans le tableau 51.IV
pour le PFOA. L’étude de Monroy et coll. (2008
) dont l’effectif était de 101 naissances et qui n’a rapporté que des corrélations non ajustées entre l’exposition et le poids de naissance n’a pas été prise en compte ici. Les auteurs mentionnent que l’analyse ajustée n’a pas produit d’association significative, sans rapporter le paramètre correspondant. Pour la même raison, l’étude de So et coll. (2006
) portant sur 19 enfants n’a pas été rapportée.Tableau 51.III Synthèse des études épidémiologiques d’effectif supérieur à 100 naissances ayant rapporté l’association entre la concentration sérique de PFOS et le poids de naissance considéré en continu
|
Étude
|
Unité (PFOS)
|
n
|
Effet sur le poids de naissance
|
Effet sur le périmètre crânien
|
||
|---|---|---|---|---|---|---|
|
β
|
IC 95 %
|
β
|
IC 95 %
|
|||
|
μg/l (log-transformé)
|
293
|
-69
|
[-149-10]
|
-0,32
|
[-0,56--0,07]
|
|
|
μg/l
|
1 400
|
-0,46
|
[-2,34-1,41]
| |||
|
μg/l (log10-transformé)
|
428
|
-149
|
[-297-1]
|
-0,20
|
[-0,78-0,37]
|
|
|
μg/l (log-transformé)
|
252
|
31
|
[-43-106]
| |||
β représente la variation du paramètre considéré associé à l’augmentation d’une unité de PFOS (log transformé ou non)
). Trois des quatre études rapportent une tendance à la diminution du poids de naissance avec la concentration sérique de PFOS, alors qu’une étude (Hamm et coll., 2009
) rapporte une tendance non significative.
), les quatre études rapportent une tendance à la diminution du poids de naissance avec la concentration sérique de PFOA, l’association n’étant statistiquement significative que pour l’étude ayant le plus grand effectif, qui s’appuie sur 1 400 paires mère-enfant de la Danish National Birth Cohort (Fei et coll., 2007
). Constatant que les associations vont toutes dans la même direction pour toutes les études (ici, une diminution du poids de naissance avec l’exposition), nous pouvons considérer que ces quatre études apportent des résultats relativement cohérents. Des tests statistiques d’hétérogénéité permettraient de quantifier plus précisément l’homogénéité de ces résultats.Tableau 51.IV Synthèse des études épidémiologiques d’effectif supérieur à 100 naissances ayant rapporté l’association entre la concentration sérique de PFOA et le poids de naissance considéré en continu
|
Étude
|
Unité (PFOA)
|
n
|
Effet sur le poids de naissance
|
Effet sur le périmètre crânien
|
||
|---|---|---|---|---|---|---|
|
β
|
IC 95 %
|
β
|
IC 95 %
|
|||
|
μg/l
|
1 400
|
-11
|
[-21--1]
| |||
|
μg/l (loge-transformé)
|
293
|
-104
|
[-213-05]
|
-0,32
|
[-0,56--0,]
|
|
|
μg/l (log10-transformé)
|
428
|
-75
|
[-192-42]
|
-0,05
|
[-0,50-0,40]
|
|
|
μg/l (loge-transformé)
|
252
|
-37
|
[-86-11]
| |||
β représente la variation du paramètre considéré associé à l’augmentation d’une unité de PFOA (log transformé ou non).
) réalisée à partir du C8 project indiqué plus haut a, toujours dans la même population, étudié l’association entre PFOA, PFOS et la proportion de nouveau-nés avec un petit poids de naissance (inférieur à 2 500 g). Il n’y avait pas de relation dose-effet strictement monotone entre la concentration de PFOA et le risque de petit poids de naissance.Autres événements de santé considérés
) n’a pas observé d’association entre une exposition professionnelle au PFOA et la prévalence de cancer du foie, du pancréas ou des testicules (avec un effectif ne permettant pas d’étudier un événement ayant la fréquence du cancer de façon satisfaisante), mais en revanche a fait état d’une association avec le cancer de la prostate, les maladies cérébro-vasculaires et le diabète (n=3 993 sujets).
) conduite chez des sujets (n=46 494) exposés essentiellement via l’eau de boisson produite dans une zone particulièrement contaminée, a montré une association positive entre les niveaux d’imprégnation au PFOS et au PFOA et les teneurs des principaux types de lipides (cholestérol, LDL, triglycérides, mais pas HDL).Bibliographie
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