Phtalates

2011


ANALYSE

40-

Mécanismes d’action

De nombreux résultats semblent indiquer que les récepteurs nucléaires PPAR (peroxysome proliferator activated receptor) sont des cibles privilégiées des phtalates chez les mammifères. Chez les poissons téléostéens ou chez les amphibiens, un certain nombre de pistes et notamment les gènes induits après une exposition à certains phtalates (DEHP), sont cohérents avec un effet possible via les PPAR mais cela n’est pas encore été étayé directement par des résultats tangibles.

Principales cibles des phtalates chez les mammifères

Les cibles principales des phtalates parmi les récepteurs nucléaires sont les récepteurs PPAR α et γ. Les récepteurs des œstrogènes α et β, le récepteur des androgènes, les récepteurs des xénobiotiques CAR (constitutive activated receptor) et PXR (pregnan X receptor) ont été également identifiés comme des médiateurs possibles des effets de ces molécules.

Récepteurs PPAR

Les phtalates les plus actifs sur les récepteurs PPAR sont le DEHP et son métabolite le MEHP, le BBP, le dibutylbenzyl-phtalate (DBBP) et le DIBP.
Le groupe de recherche de W. Whali (un des spécialistes mondiaux des PPAR) a récemment étudié les effets du MEHP sur les récepteurs PPAR γ et α (Desvergne et coll., 2009renvoi vers). Cette équipe a démontré que le MEHP était un agoniste partiel de PPARγ (SnuRM ou SPPARM pour selective PPAR modulator) (Feige et coll., 2007renvoi vers) et que son activité était plus faible sur le PPARγ de souris que sur le PPARγ humain. La nature agoniste partielle du MEHP a été confirmée par le fait que PPARγ interagit différemment avec des coactivateurs de récepteurs nucléaires selon qu’il est lié à la rosiglitazone ou au MEHP. Cependant, dans un modèle de lignée cellulaire humaine, le MEHP induit l’adipogénèse à une dose à peine 100 fois plus élevée que la rosiglitazone, le ligand de référence pharmaceutique de PPARγ.
Le groupe de W. Whali a également montré que le MEHP en interagissant avec PPARα induisait une carcinogenèse hépatique chez la souris (Feige et coll., 2010renvoi vers). Dans cette étude, ils ont montré que le MEHP n’entraînait pas d’obésité chez la souris. Ce manque d’effet obésogène chez les rongeurs pourrait être dû au fait que l’activation de PPARα provoque l’oxydation hépatique des acides gras. En revanche, dans les souris exprimant un PPARα humain, l’obésité est observée car le DEHP (ou son métabolite actif le MEHP) n’induit pas l’oxydation hépatique. Ces différences d’effets observés entre PPARα murin et humain au niveau de l’oxydation hépatique pourraient être dues à la nature d’agoniste partiel du MEHP.

Autres cibles

Des résultats contradictoires ont été obtenus en fonction du composé (MEHP ou DiBP) sur l’expression du gène de l’aromatase dans l’ovaire. La transcription de celui-ci pouvant être activée ou réprimée et aboutir à une augmentation ou une diminution des œstrogènes (LoveKamp-Swan et coll., 2003renvoi vers ; Boberg et coll., 2008renvoi vers). Cet effet pourrait être relayé par un des récepteurs PPAR (Latini et coll., 2008renvoi vers). Cependant, des travaux récents ont indiqué que l’effet des phtalates sur les enzymes de la stéroïdogenèse ne passait pas uniquement par PPAR mais pourrait être partiellement médié par le récepteur nucléaire CAR et éventuellement PXR (DeKeyser et coll., 2009renvoi vers ; Eveillard et coll., 2009renvoi vers ; Ren et coll., 2010renvoi vers). Dans le testicule fœtal de souris en culture avec ou sans LH (13,5 et 18,5 jpc), le MEHP inhibe fortement l’expression de Cyp19A1, le gène de l’aromatase (Lehriaki et coll., 2009renvoi vers). Cet effet n’est pas corrélé avec la synthèse de testostérone et la production d’œstrogène n’a pas été dosée dans ce modèle, ni l’implication des PPAR recherchée.
Parmi les récepteurs nucléaires, les récepteurs des œstrogènes (ER) et des androgènes (AR) sont également des cibles des phtalates (figure 40.1Renvoi vers). En effet, les phtalates sont des activateurs de faible affinité des récepteurs des œstrogènes (Ghisari et coll., 2009renvoi vers) et des anti-androgènes de très faible affinité in vitro (Stroheker et coll., 2005renvoi vers ; Kruger et coll., 2008renvoi vers) et in vivo (Jarfelt et coll., 2005renvoi vers).
En résumé, la perturbation endocrine des phtalates semble être majoritairement due à leur activité d’agonistes des récepteurs PPAR (alpha et gamma). L’effet majeur des phtalates pourrait être une inhibition de l’expression de l’aromatase médiée majoritairement par l’intermédiaire des récepteurs PPAR. Cet effet antiœstrogénique peut être partiellement compensé par l’activation des récepteurs des œstrogènes et au contraire potentialisé par l’inhibition du récepteur des androgènes.
Il est intéressant de constater que les cibles des phtalates sont (pour certaines) différentes de celles du bisphénol A. Ce constat renforce l’hypothèse que la perturbation endocrine pourrait résulter de l’action d’un cocktail de molécules agissant sur de nombreuses cibles.
Figure 40.1 Cibles des phtalates

Cibles chez les poissons téléostéens et chez les amphibiens

Plusieurs articles suggèrent une régulation de plusieurs enzymes du métabolisme par les phtalates chez diverses espèces (voir par exemple Ortiz-Zarragoitia et coll., 2006renvoi vers), de façon tout à fait cohérente via les PPAR mais le lien direct n’est pas encore fait et c’est à l’évidence une direction de recherche très prometteuse.
Trois types de récepteurs nucléaires différents ont fait l’objet d’investigations quant à leur rôle éventuel de médiateurs des effets des phtalates dans les espèces aquatiques : les récepteurs des œstrogènes (ER), des androgènes (AR) et des hormones thyroïdiennes (TR). Il faut noter que d’autres cibles, notamment vis-à-vis de récepteurs membranaires comme le récepteur GABA, ont été récemment évoquées chez le xénope sans qu’aucune confirmation ne soit venue renforcer ces données préliminaires (Yang et coll., 2007renvoi vers).
En ce qui concerne la liaison avec les récepteurs des œstrogènes, de nombreuses données suggèrent que les phtalates sont faiblement œstrogéniques chez les poissons téléostéens et les amphibiens. La capacité de plusieurs phtalates (DEHP et BBP) à déplacer le ligand naturel (17β-œstradiol) marqué du ERα de truite a été mise en évidence dès 1995 par Jobling et coll. (1995renvoi vers). Cet effet est visible à des concentrations élevées d’au moins 50 μM. Un effet similaire a été observé chez le xénope pour le DEP (Lutz et Kloas, 1999renvoi vers) et pour le DBP sur le récepteur ERα de vairon (Pimephales promelas) (Rider et coll., 2009renvoi vers). De façon cohérente avec ces données suggérant une faible interaction avec les récepteurs des œstrogènes, le BBP a été démontré capable de se fixer faiblement à la protéine de transport des stéroïdes (sex-steroid binding protein) de la truite arc-en-ciel.
Un certain nombre d’indications suggèrent une capacité des phtalates à induire l’expression de la vitellogénine chez les poissons ou les amphibiens, ce qui est un test classique d’effet œstrogénique mais ces données indiquent toutes un effet assez faible voire franchement négatif (Harries et coll., 2000 ; Metcalfe et coll., 2001renvoi vers ; Nozaka et coll., 2004renvoi vers ; Nomura et coll., 2006renvoi vers ; Barse et coll., 2007renvoi vers). Si une interaction entre les phtalates et les récepteurs des œstrogènes semble pouvoir être mise en évidence in vitro, sa pertinence in vivo est loin d’être démontrée. De fait, Legler et coll. (2002renvoi vers) en utilisant une lignée transgénique de zebrafish de type ERE-Luc concluent que le DEHP n’a pas d’activité œstrogénique significative in vivo.
En ce qui concerne les androgènes, même si les phtalates semblent avoir un effet à plusieurs niveaux sur le métabolisme des hormones stéroïdes, notamment au niveau de l’aromatase (Thibaut et Porte, 2004renvoi vers ; Patyna et coll., 2006renvoi vers ; Ortiz-Zarragoitia et coll., 2006renvoi vers), aucune donnée ne vient étayer la thèse d’une fixation directe de l’un des phtalates sur les récepteurs des androgènes de poissons téléostéens ou sur celui des amphibiens. Des données de modélisation structurale in silico suggèrent que cela pourrait être possible pour le BBP mais elles n’ont reçu à ce jour aucune confirmation expérimentale (Wu et coll., 2010renvoi vers).
En ce qui concerne une interaction possible avec les récepteurs des hormones thyroïdiennes, il a été montré que le BBP est capable d’interférer avec la fixation de la T3 sur la transthyrétine de caille (Ishihara et coll., 2003renvoi vers). Les données de Sugiyama et coll. (2005renvoi vers) chez le xénope suggèrent que plusieurs phtalates (DCHP, BBP, DBP) montrent une action antagoniste in vivo sur une réponse aux hormones thyroïdiennes à des concentrations de l’ordre de 1 à 10 μM. Ces molécules sont également capables de diminuer l’activité du récepteur TRβ induite par la T3 ce qui pourrait suggérer que les TR sont des cibles des phtalates même si à notre connaissance une fixation directe n’est pas encore démontrée.
Une expérience récente de microarrays menée chez la carpe a permis de mettre en évidence les gènes régulés dans le foie suite à une exposition au DBP (Moens et coll., 2006renvoi vers). De façon intéressante, le profil de gène régulé par cette molécule est distinct des 13 autres molécules testées (ligands naturels et divers perturbateurs endocriniens) ce qui suggère que le mode d’action des phtalates est bien distinct de celui de ces autres molécules, et notamment des xéno-œstrogènes classiques. Dans une analyse de clustering, les effets du DBP sont en fait rapprochés de ceux des hormones thyroïdiennes, ce qui renforce la notion que les TR pourraient être des cibles intéressantes. Notons toutefois qu’aucun ligand des PPAR n’a été intégré dans cette expérience et que cette cible, reste, au vu des données disponibles chez les mammifères, la plus crédible actuellement.
En conclusion, l’ensemble de la bibliographie étudiée indique que les récepteurs nucléaires PPAR sont les cibles privilégiées des phtalates. Cependant, les phtalates sont également capables d’activer les récepteurs des œstrogènes et d’inhiber le récepteur des androgènes. Les différents pthalates n’ont pas le même profil d’interaction avec les différents récepteurs nucléaires. Ainsi, le MEHP est essentiellement actif sur PPARγ et n’interagit pas avec les récepteurs ER. Au contraire, le BBP ou le DBP sont actifs sur les ER et interagissent très peu avec PPARγ. Des études in vivo sur des modèles de souris Knock Out (déficientes) pour un ou plusieurs de ces récepteurs mériteraient d’être réalisées avec des phtalates de profil différent (MEHP versus BBP par exemple).

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