Les cardiomyopathies sont associées à un large spectre phénotypique, selon leur profil évolutif et les atteintes cliniques associées. L’expression des gènes de cardiomyopathies est régulée par des régions promotrices et/ou amplificatrices (enhancers), et la présence de variations génétiques au sein de ces régions pourrait contribuer à cette variabilité. Dans l’étude citée en référence, McNally et al. ont analysé les profils épigénétiques et la conformation de la chromatine de cardiomyocytes et de tissus cardiaques, disponibles dans différentes bases de données, afin d’identifier les régions régulatrices de deux gènes majeurs de cardiomyopathies, MYH7 et LMNA [1]. La recherche de variants dans ces régions a permis d’identifier un polymorphisme, le rs875908, localisé dans un enhancer de MYH7 qui perturbe la fixation du facteur de transcription TBX5. La présence de ce variant a également été associée à une augmentation de l’expression du gène MYH7 dans des cardiomyocytes et à un phénotype plus sévère chez les patients. Leur approche a permis d’identifier un modificateur génétique de cardiomyopathie, et pourrait s’appliquer à d’autres pathologies.