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Med Sci (Paris). 37(6-7): 641–646.
doi: 10.1051/medsci/2021081.

Évolution des usages contraceptifs
Une pratique millénaire et deux révolutions

Mireille Le Guen1,2*

1Centre de recherche en démographie (DEMO), Université catholique de Louvain , Place Montesquieu 1 , 1348Louvain-la-Neuve , Belgique
2Institut national d’études démographiques (Ined) , 93300Aubervilliers , France
Corresponding author.
 

Vignette (© Inserm/Universcience/CNDP/Picta productions-Véronique Kleiner).

La contraception : une pratique millénaire

Les textes antiques égyptiens, grecs et romains font déjà état de techniques destinées à limiter les chances de concevoir (pessaires 1 en tissu imbibé de miel, de citron ou de vinaigre), ou permettant de faire revenir les règles (potions à base de plantes), la distinction entre contraception et avortement ne faisant pas nécessairement sens à cette époque [ 1 ]. Si certaines méthodes décrites dans ces textes sont aujourd’hui reconnues comme ayant effectivement des propriétés anticonceptionnelles ou abortives, il semble toutefois difficile de déterminer dans quelle mesure ces procédés étaient connus et utilisés au sein des populations.

Ce n’est que dans les années 1970, à travers l’étude de la fécondité des populations anciennes 2 , qu’il a été possible de mettre en évidence un recours massif à la contraception à partir du milieu du xviii e siècle en France, et, 50 ans plus tard, dans le reste de l’Europe. Cette « première révolution contraceptive » [ 2 ] ne se caractérise pas par l’apparition d’une nouvelle méthode de contraception, mais plutôt par l’adoption du « retrait » (ou coït interrompu) au sein des couples mariés. Si d’autres méthodes existent, elles semblent être moins massivement utilisées. Le préservatif, appelé capote anglaise en France et French letter en Angleterre, existe depuis le xvii e siècle, mais il connaît une évolution majeure au cours du xix e siècle. En effet, d’abord élaboré à partir de peaux de poissons ou de boyaux de mammifères (de moutons le plus souvent), il est ensuite fabriqué à partir de caoutchouc, ce qui le rendra plus confortable. Largement associé à la prévention des maladies vénériennes en Europe, il reste peu utilisé au sein des couples mariés. Au cours du xix e et du début du xx e siècle, des « produits d’hygiène féminine », tels que les éponges et les diaphragmes, se diffusent grâce, notamment, au développement des catalogues de vente par correspondance. Les couples ont aussi recours aux douches vaginales, rendues plus faciles à mettre en œuvre du fait de la popularisation du bidet dans les foyers européens à l’époque.

Ces changements de pratiques ont conduit à une baisse durable de la fécondité en France, puis en Europe. Pour les contemporains français de l’époque (responsables politiques, experts en population, médecins et écrivains), c’est un risque de « dépopulation » qui se dessine, et les pertes humaines dues à la Grande Guerre de 1914-1918 ne font qu’exacerber cette crainte. En conséquence, le 31 juillet 1920, le Parlement français adopte une loi interdisant la propagande et la vente des procédés anticonceptionnels, ce qui n’empêchera pas les couples de continuer à utiliser le « retrait ». Seul le préservatif, en raison de son utilisation prophylactique, reste en vente. Par la suite, de nombreuses méthodes autorisées à l’étranger seront illégalement importées sur le territoire français, notamment par des médecins favorables au contrôle des naissances ( birth control ) et qui participeront, plus tard, aux mobilisations pour la légalisation de la contraception. La pilule sera tout de même introduite légalement en France dans les années 1960 en tant que traitement médical permettant de réguler le cycle menstruel [ 3 , 4 ].

L’ère de la légalité : médicalisation et féminisation de la contraception

L’adoption, puis la promulgation le 28 décembre 1967, du projet de loi porté par le député Lucien Neuwirth, autorisant la vente et l’usage de produits anticonceptionnels en France, marque le point de départ de nouvelles évolutions des pratiques. Une des conséquences collatérales de la légalisation de la contraception a été de rendre légitimes les recherches scientifiques sur le sujet. Les démographes, puis les épidémiologistes, ont alors été en mesure d’interroger les individus (le plus souvent des femmes [ 5 ]) sur leurs pratiques en matière de contrôle de la fécondité et, ainsi, d’observer les changements qui s’opéraient.

Les résultats des premières enquêtes conduites en France dans les années 1970 ont permis de confirmer l’importance du recours au retrait, et de mettre en évidence l’adoption relativement rapide des nouvelles méthodes de contraception que sont la pilule et du dispositif intra-utérin (DIU) ( Figure 1 ) : c’est la « seconde révolution contraceptive » [ 2 ].

La légalisation de la contraception et sa promotion à travers des campagnes gouvernementales ont légitimé l’usage des méthodes anticonceptionnelles, permettant ainsi la diffusion de la pilule et du DIU au sein de la population. On assiste alors à une médicalisation de la contraception [ 6 ], la pilule et le DIU étant des méthodes médicales dont l’accès est soumis à prescription par un(une) professionnel(le) de santé (gynécologue, médecin généraliste et, depuis 2009, sage-femme). Par ailleurs, s’opère une féminisation des pratiques [ 7 ], puisque la diffusion de la pilule et du DIU se fait au détriment du recours au retrait – une méthode impliquant particulièrement les hommes. La pilule, en donnant la possibilité aux femmes de contrôler elles-mêmes leur fécondité, et ce de manière très efficace, est devenu le symbole de leur émancipation et de leur libération sexuelle [ 8 ]. Mais c’est aussi à elles seules que revient la responsabilité du contrôle de la fécondité [ 5 , 9 ].

L’émergence de l’épidémie de VIH/sida (virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise) au cours des années 1980, complexifie quelque peu un paysage contraceptif français déjà largement centré sur l’utilisation de la pilule [ 4 ]. À cette époque, les autorités promeuvent le recours au préservatif comme méthode de protection contre les infections sexuellement transmissibles, à travers notamment des campagnes de prévention, la première datant de 1987 [ 10 ]. Depuis, le préservatif est largement utilisé en début de vie sexuelle, et parfois en association avec la pilule dans une logique de double protection [ 11 ], mais il connaît également un regain d’intérêt comme méthode de contraception dans les années 1990 ( Figure 1 ) .

Progressivement, une « norme contraceptive » [ 12 ] s’est mise en place. En prescrivant le recours au préservatif en début de vie sexuelle, puis à la pilule lorsque la relation se stabilise et, enfin, au DIU une fois que le nombre d’enfants souhaités est atteint, cette norme limite la possibilité pour les individus de choisir le contraceptif qui leur convient. Pourtant, la participation des femmes aux choix de leur méthode de contraception permet d’accroître leur satisfaction vis-à-vis de la méthode utilisée, et l’efficacité de celle-ci [ 13 ].

Dans les années 2000, les évolutions en matière d’offre contraceptive ne conduisent qu’à peu de changements des pratiques. L’encadrement législatif des stérilisations féminine et masculine, en 2001, ne s’est pas accompagné d’une hausse du recours à ces méthodes, contrairement à ce qui avait pu être observé une trentaine d’année plus tôt, avec la légalisation de la contraception. La mise sur le marché, dans les années 2000, du patch, de l’anneau et de l’implant 3 , méthodes hormonales agissant sur le corps des femmes et qui, contrairement à la pilule, ne nécessitent pas de prise quotidienne, n’a pas conduit à une évolution majeure des pratiques : ces méthodes ne représentaient que 5 % des usages contraceptifs en 2010 [ 14 ]. Il se pourrait qu’un manque de formation des professionnel(le)s de santé à ces méthodes, qui requièrent savoirs et savoir-faire, en particulier pour la pose de l’implant, ainsi que le non-remboursement du patch et de l’anneau par l’Assurance maladie, aient limité la diffusion de ces méthodes au sein de la population. Les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), en 2004, confirmant la possibilité pour les femmes nullipares d’avoir recours au DIU, ne se sont pas non plus accompagnées d’une hausse de l’utilisation de cette méthode entre 2000 et 2010 [ 14 ].

La « crise des pilules », survenue en 2012-2013, suite à la médiatisation du dépôt de plainte d’une jeune femme victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qu’elle imputait à la prise de sa pilule de nouvelle génération 4 , a précipité la baisse du recours à la contraception orale, par ailleurs observée depuis le milieu des années 2000 [ 15 ]. Entre 2010 et 2013, on assiste à une baisse de 18 % de l’utilisation de la pilule, sans toutefois que la part des femmes sans aucune contraception n’augmente. Les utilisatrices se sont en effet tournées vers d’autres méthodes telles que, par ordre d’importance, le DIU, le préservatif, le calcul des dates et le retrait [ 16 ]. Entre 2013 et 2016, le recours à la pilule accuse une nouvelle baisse de près de 9 %, bien que celle-ci reste le premier moyen de contraception utilisé et que le taux de recours à une méthode de contraception, quelle qu’elle soit, demeure inchangé [ 17 ]. En effet, les femmes ont continué de se tourner vers le DIU, le préservatif, ou l’implant, et si les méthodes telles que le calcul des dates ou le retrait ont connu un regain d’intérêt auprès des femmes suite à cette « crise des pilules », cette tendance ne s’observe plus en 2016.

Une diffusion inégale des différentes méthodes de contraception

La diffusion de la pilule et du DIU au sein de la population française, soutenue par la légalisation de la contraception en 1967, ne s’opère pas à la même vitesse au sein des différents groupes sociaux, suggérant des pratiques socialement différenciées [ 18 ], ainsi que des inégalités d’accès aux différentes méthodes de contraception [ 19 , 40 ] ( ).

(→) Voir également la Synthèse de A. Roux, page 647 de ce numéro

Ce sont d’abord les femmes les plus jeunes, diplômées, urbaines et davantage distantes d’une quelconque pratique religieuse, qui ont été les premières utilisatrices de contraception médicale, notamment de la pilule, alors que les femmes des générations les plus anciennes, moins diplômées et vivant en zones rurales, ont continué d’avoir davantage recours au « retrait » [ 2 , 18 ].

Plusieurs mesures législatives, parfois accompagnées de campagnes de communication gouvernementales, ont successivement été adoptées, afin de permettre la démocratisation de l’accès à la contraception médicale. Ainsi, à partir de 1974, le remboursement par la Sécurité sociale (désormais Assurance maladie) des méthodes de contraception soumises à prescription, ainsi que l’accès gratuit et anonyme à la contraception dans les centres de planification familiale pour les mineures et les non-assurées sociales, viennent supprimer les barrières financières d’accès aux méthodes médicales. En 1983, année du vote du remboursement par la Sécurité sociale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) 5 , une première campagne publique d’information et de promotion de la contraception est lancée, sous l’impulsion d’Yvette Roudy, alors ministre des Droits de la femme, afin de permettre une meilleure connaissance des méthodes et de leurs modes d’accès. Cette campagne, si elle s’adressait à toutes et à tous, ciblait plus particulièrement les femmes vivant dans les zones rurales. En 1992, soit 10 ans plus tard, dans un contexte marqué par l’épidémie de VIH/sida, une seconde campagne de promotion de la contraception est lancée, à l’adresse particulière des adolescent(e)s. En 2000, un an après l’autorisation de la vente libre de la contraception d’urgence (ou pilule du lendemain), une troisième campagne de promotion est développée afin de promouvoir cette nouvelle méthode. Les dernières campagnes d’information sur la contraception datent de 2007, 2011, 2013 et 2014. Elles mettent l’accent sur la diversité des méthodes disponibles, à la suite notamment de l’élargissement de l’offre au cours des années 2000.

La promotion de la contraception médicale et sa prise en charge par l’Assurance maladie ont certainement permis sa démocratisation. Dans les années 1980, le recours à la pilule concerne tout autant les femmes très diplômées que celles qui l’étaient moins [ 18 ]. Cependant, de nouvelles inégalités d’accès semblent se dessiner. L’usage des pilules de troisième génération, introduites sur le marché français dans les années 1980 et présentées à tort comme ayant moins d’effets indésirables, apparaît plus marqué chez les femmes appartenant aux milieux sociaux les plus favorisés et bénéficiant d’une couverture maladie complémentaire, probablement parce qu’elles se rendent plus volontiers chez un (une) gynécologue pour la contraception, et que ces spécialistes sont plus à même de prescrire ces nouveaux contraceptifs [ 19 ]. Dans les années 1990, c’est au tour du DIU de se démocratiser, même si cette méthode reste toutefois réservée aux femmes ayant déjà eu des enfants [ 19 ]. Seules les ouvrières restent moins utilisatrices de la pilule et du DIU que les femmes d’une catégorie socio-professionnelle plus élevée [ 19 ]. Quant au préservatif, son utilisation apparaît, en 2000, davantage marqué chez les femmes jeunes, non en couple et plus diplômées [ 19 ]. Il se pourrait que ces dernières soient plus à-même que les femmes moins éduquées de le mentionner comme une contraception dans les enquêtes quantitatives, cette méthode n’étant pas toujours perçue comme telle [ 20 ].

Dans les années 2010, la « crise des pilules » a conduit à la recomposition des inégalités sociales d’accès à la contraception [ 21 ]. En effet, si la baisse du recours à la pilule a été observée chez toutes les femmes, quelle que soit leur position sociale, la hausse du recours au DIU n’a été observé, entre 2010 et 2013, que chez les femmes de classes supérieures puis, entre 2013 et 2016, chez celles de classes moyennes ( Figure 2 ) . Les femmes de classes populaires semblent avoir été en partie exclues du recours au DIU, peut-être du fait d’un moindre accès aux gynécologues [ 22 ], davantage formé(e)s [ 23 ], et donc plus à même de recommander cette méthode de contraception à leur patientes [ 24 ]. On note également, entre 2010 et 2016, une baisse du recours à la contraception médicale, c’est-à-dire aux méthodes soumises à prescription [ 21 ]. Si l’on pouvait d’abord penser que cette tendance était liée à des difficultés d’accès aux prescripteurs(trices) du fait de la crise économique d’une part, et de la contraction de l’offre de soins en santé sexuelle et reproductive dans certains territoires d’autre part, le fait que la baisse du recours aux méthodes médicales s’observe à la fois chez les femmes de classes populaires et supérieures rend cette hypothèse peu probable, ou du moins insuffisante. Il se pourrait alors que le moindre recours à la contraception médicale s’explique par l’émergence de nouvelles pratiques en matière de santé liés à des modes de consommation non compatible avec l’utilisation de produits pharmaceutiques [ 25 ] ou à une prise de distance d’avec les professionnel(le)s de santé [ 26 ].

Enfin des inégalités d’accès aux différentes méthodes de contraception persistent dans des populations plus spécifiques, notamment les femmes immigrées [ 27 - 29 ] ou vivant avec le VIH [ 30 ], suggérant des « marginalités contraceptives » [ 31 ].

Les hommes : grands oubliés de la contraception

À travers la médicalisation et la féminisation des usages contraceptifs s’est également opéré un transfert des responsabilités en matière de contrôle de la fécondité, puisqu’aujourd’hui, le « travail contraceptif », c’est-à-dire l’ensemble des actions entourant la maîtrise de la fécondité (recherche d’informations, consultations, observance, gestion des effets indésirables) sont principalement à la charge des femmes [ 9 ].

En effet, l’adoption massive des méthodes médicales féminines n’a pas été sans conséquences pour les hommes. L’usage généralisé de la pilule et du DIU, méthodes indépendantes du coït, contrairement au retrait, a conduit à modifier les scripts sexuels, tant féminins que masculins [ 32 ], sans toutefois remettre en cause la hiérarchie des sexes dans le champ de la sexualité [ 33 ]. Plus efficaces que le retrait, l’adoption de méthodes médicales de contraception a également permis aux hommes, à travers les pratiques de leurs partenaires féminines, d’être plus à même de prévenir la survenue de naissances non désirées [ 34 ].

Le faible nombre de méthodes de contraception masculines ( Figure 3 ) , ou plutôt leur moindre disponibilité, puisque plusieurs méthodes existent (injections hormonales et méthode thermique [slip ou anneau]), semble à première vue expliquer la moindre implication des hommes en ce qui concerne la maîtrise de la fécondité lors de relations stables. Toutefois, la médicalisation de la contraception, en introduisant de nouveaux acteurs dans ce champ – les professionnel(le)s de santé, et plus particulièrement les gynécologues, spécialistes de la santé des femmes - semble avoir également joué un rôle dans l’exclusion des hommes de la responsabilité contraceptive. Parce que la plupart des méthodes de contraception disponibles agissent sur le corps des femmes, c’est désormais la relation entre médecin et usagère, dans le cadre de la consultation gynécologique, qui prévaut aux discussions entre partenaires. Les hommes sont par ailleurs souvent jugés par le corps médical comme étant incapables d’adopter une démarche préventive, puisqu’ils ne peuvent tomber enceints [ 35 ], alors même que leur sexualité est loin d’être systématiquement associée à un désir de procréation.

Par ailleurs, la norme contraceptive française, en prescrivant le passage du préservatif à la pilule une fois que la relation se stabilise, prescrit également le passage d’une responsabilité contraceptive a priori partagée entre les partenaires à une responsabilité exclusivement féminine de la maîtrise de la fécondité du couple [ 5 ], limitant ainsi les capacités d’action des hommes. Elle tend également à rendre leur prises d’initiatives suspectes aux yeux des femmes [ 36 ].

Enfin, le fait que les études démographiques portant sur les pratiques contraceptives se soient le plus souvent concentrées sur l’analyse des déclarations des femmes, semble avoir contribué à construire la contraception comme un domaine exclusivement féminin [ 5 ]. Pourtant, le fait de ne pas penser la place des hommes dans le processus conduisant à l’utilisation d’une contraception, féminine ou masculine, apparaît problématique [ 37 - 39 ], puisque cela limite les possibilités d’envisager et d’entrevoir les rapports de genre qui se jouent dans les champs de la sexualité, de la fécondité et de sa maîtrise.

Liens d’intérêt

L’auteure déclare n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les données publiées dans cet article.

 
Footnotes
1 Dispositifs qui s’insèrent dans le vagin.
2 Rendue possible grâce au dépouillement des registres paroissiaux (remplacés en France par les registres d’État civil après la Révolution), qui recensent les naissances, les mariages et les décès dans chaque commune dès la fin du Moyen-Âge.
3 La contraception transdermique (par patch) ou celle par voie vaginale (anneau) délivrent les mêmes hormones que celles des pilules œstroprogestatives de nouvelle génération (voir note 4). L’implant est un contraceptif progestatif, qui se présente sous la forme d’un bâtonnet placé sous la peau du bras.
4 Il existe plusieurs générations de pilules œstroprogestatives selon le type de progestatif qu’elles contiennent. Depuis 1995, plusieurs études ont mis en évidence un risque thromboembolique associé au recours à des pilules de nouvelle génération, plus élevé que lorsqu’il s’agit d’un contraceptif oral plus ancien qui est utilisé.
5 L’interruption volontaire de grossesse (IVG), sur demande de la femme dans un délai de 10 semaines de grossesse, a été autorisée en France de façon temporaire par la loi du 17 janvier 1975, puis de façon définitive par la loi du 31 décembre 1979. Son remboursement partiel date de 1983 et devient total à partir de 2013. Le délai légal de recours à l’IVG a été allongé à 12 semaines de grossesse en 2001.
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