Les auteurs cités en référence [ 1 ] rapportent l’observation très originale d’une grande famille comprenant treize membres atteints et dont l’arbre généalogique, qui s’étalait sur quatre générations, suggérait fortement une hérédité autosomique dominante. Les symptômes musculaires étaient assez peu spécifiques car de début tardif, avec peu d’éléments d’orientation en dehors d’une faiblesse musculaire lentement progressive de début proximal et s’étendant à la musculature distale (d’abord au niveau des membres inférieurs puis des membres supérieurs). Aucune atteinte cardiaque ou respiratoire n’a été mise en évidence chez aucun des treize patients. Les taux de CPK étaient normaux ou légèrement élevés. Les biopsies musculaires réalisées chez huit individus ont mis en évidence une surcharge nette en glycogène avec des anomalies de signal de la myophosphorylase allant dans le sens de son accumulation dans la fibre musculaire. Une surcharge concomitante en desmine avait fait évoquer une possible myopathie myofibrillaire. Des tests génétiques ont permis d’éliminer la plupart des glycogénoses connues. Une étude d’exome entier a permis d’identifier une mutation faux-sens dans le gène PYGM codant la myophosphorylase, ségrégeant au sein de cette famille selon une hérédité autosomique dominante. Des études complémentaires ont ensuite permis de confirmer le caractère causal de cette mutation en mettant au jour un mécanisme inédit. Si la myophosphorylase était bien présente dans le muscle des malades, son activité enzymatique était en effet perturbée.