Questions posées par l’évaluation quantitative des risques aux faibles doses

2008


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Principaux constats et propositions
Comparativement à de nombreux autres polluants, les connaissances acquises sur les deux exemples retenus (radiations ionisantes et dioxines) permettent de disposer de relations dose-réponse fondées sur des données épidémiologiques, sans nécessité de transposition de l’animal à l’homme.
Pour les rayonnements ionisants, la littérature scientifique propose des modèles dose-réponse pour différents sites de cancer, ainsi que des informations sur les facteurs modifiants de cette relation (âge, délai depuis l’exposition…). Il est préférable, chaque fois que cela est possible, d’utiliser des relations dose-réponse ad hoc, tenant compte du type d’exposition de la population considérée et du site de cancer étudié.
Pour la dioxine, les résultats actuels portent sur la prise en compte de tous les sites de cancer, en accord avec l’hypothèse de mécanisme d’action : la dioxine et les molécules apparentées sont considérées comme des agents promoteurs non spécifiques de la cancérogenèse, augmentant le risque de cancer quel qu’en soit l’agent initiateur qui porte la spécificité de site.
Néanmoins, bien que les deux exemples retenus soient parmi ceux pour lesquels de nombreuses données épidémiologiques existent déjà, de nombreuses incertitudes persistent quand à l’évaluation des risques aux faibles doses.
Pour les rayonnements ionisants, cela est vrai en particulier pour ce qui est des effets à faibles débits de dose, et des effets des expositions internes. Pour la dioxine, des incertitudes demeurent sur la biodisponibilité ou sur la toxicité des congénères de la TCDD.
Des programmes de recherche doivent être lancés pour apporter des réponses spécifiquement à ces points, à la fois dans le domaine de la biologie et de l’épidémiologie.

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