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Med Sci (Paris). 2009 December; 25(12): 1033–1038.
Published online 2009 December 15. doi: 10.1051/medsci/200925121033.

Protéine de fusion ou anticorps monoclonal
Quel biomédicament choisir dans une maladie inflammatoire ?

Jean Sibilia*

Centre national de reference « Maladies auto-immunes systémiques rares », service de rhumatologie, CHU de Strasbourg, Hôpital de Hautepierre, 1, avenue Molière, BP 83049, 67098 Strasbourg Cedex, France
Corresponding author.
 

Pour agir de façon ciblée dans une maladie inflammatoire, le plus simple est souvent de développer un anticorps monoclonal (Acm) contre une « cible » thérapeutique qui peut être une cytokine ou une cellule intervenant de façon importante dans la réponse immunitaire [ 1]. Cependant, le choix d’une protéine de fusion est une option parfois pertinente comme l’illustre l’exemple des traitements de la polyarthrite rhumatoïde (PR) avec la mise sur le marché de l’étanercept (Enbrel®), une molécule anti-TNF (tumor necrosis factor) et d’un inhibiteur de la costimulation (abatacept : Orencia®).

Le choix d’une protéine de fusion pose de manière schématique deux questions : (1) comment choisir la cible thérapeutique de cette molécule ? (2) Pourquoi choisir plutôt une protéine de fusion qu’un Acm ?

Comment choisir la cible thérapeutique d’une protéine de fusion ?

Le principe général est le plus souvent d’essayer de mimer un mécanisme de régulation physiologique, ce qui est le cas pour l’étanercept et l’abatacept dans la polyarthrite rhumatoïde (PR).

Étanercept
L’étanercept est une protéine recombinante humaine dimérique composée de la portion extracellulaire du récepteur de type 2 (TNFR2/p75) du TNF fusionnée à un fragment Fc (avec une région charnière incomplète sans CH2) d’une IgG1 humaine qui comprend 13 résidus O-glycosyl et 11 résidus proline. Ainsi, l’étanercept peut mimer partiellement l’effet du récepteur TNFR2 (p75) soluble qui est un antagoniste naturel du TNF. En fait, rien ne permet réellement d’argumenter le choix du récepteur de type 2 (TNFR2/p75) par rapport au récepteur de type 1 (TNFR1/p55) car ces deux récepteurs solubles (issus du clivage des récepteurs membranaires) ont globalement les mêmes capacités d’inhibition du TNF soluble et membranaire, même s’il s’agit d’un point qui a été peu étudié. Les différentes protéines de fusion TNFR-IgG utilisées en thérapeutique ont des affinités pour le TNF supérieures à celles des formes natives solubles de TNFR [ 2].

Avant l’étanercept, une autre protéine de fusion, le lénercept (qui est un dimère formé de la portion extracellulaire du TNFR1/p55 et d’un domaine Fc d’IgG1 avec une région charnière complète) a été évaluée dans le choc septique, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde sans montrer d’efficacité significative [ 36]. L’échec de cette molécule pourrait être lié à sa glycosylation qui peut modifier sa pharmacocinétique et sa bioactivité [ 7] ou à son pouvoir immunogène responsable de l’apparition d’anticorps anti-lénercept [6]. Peu d’études comparatives ont été menées mais il a été démontré que le TNFR soluble p75-Fc fixe et relargue cent fois plus vite le TNF soluble que ne le fait le TNFR soluble p55-Fc [ 8]. Dans un modèle d’arthrite lié à la surexpression du TNF membranaire murin chez des souris transgéniques, deux récepteurs solubles (p55-PEG et p75-Fc) semblent avoir une efficacité comparable malgré des différences pharmacocinétiques [ 9].

Abatacept
L’abatacept est une protéine recombinante humaine composée d’un dimère des domaines extracellulaires du CTLA-41 (cytotoxic T-lymphocyte antigen 4, ou CD152) humain (relié par des ponts disulfures) fusionnés aux fragments Fc modifiés d’une IgG1 humaine comportant la région charnière et les domaines CH2-CH3. Les modifications de la région charnière du fragment Fc sont des mutations remplaçant les cystéines en position 130, 136 et 139 par des sérines et la proline en position 148 par une sérine, ce qui permet la fixation aux récepteurs des fragments Fc (FcγR) sans que cette molécule n’induise de cytotoxicité par ADCC (antibody-dependent cellular cytotoxycity) ou CDC (complement-dependent cytotoxycity) [ 10] (→).

(→) Voir R. Abès et al., page 1011

L’abatacept permet d’inactiver les lymphocytes T car il entre en compétition avec CD28 pour la liaison aux molécules B7 (B7.1 et.2) exprimées par les cellules présentatrices de l’antigène. Physiologiquement, ces cellules, via la fixation de CD28 sur B7, envoient un premier signal de costimulation activateur aux lymphocytes T, ce qui induit l’expression de CTLA-4 qui vient interrompre cette activation en délivrant un signal inhibiteur par sa fixation sur B7. La fixation de CTLA-4 est facilitée par son affinité pour B7 qui est 500 à 2 500 fois supérieure à celle de CD28. En pratique, l’abatacept permet de reproduire ce phénomène inhibiteur physiologique, ce qui est mis à profit dans des maladies auto-immunes caractérisées par une activation lymphocytaire excessive. Cependant, l’abatacept, efficace dans la PR, n’avait pas l’efficacité espérée dans la prévention du rejet de greffe. En fait, l’abatacept ne bloque pas suffisamment la costimulation B7-CD28 car il a une affinité trop faible pour B7.2 (CD86).

En réponse à ce problème, une molécule analogue à l’abatacept a été créée, le bélatacept (LEA 29Y), qui a deux mutations remplaçantes situées dans les boucles CDR1 (complementary determining regions) de la portion extracellulaire de CTLA-4, ce qui lui confère une avidité quatre fois plus importante pour B7.2 (CD86) et deux fois plus forte pour B7.1 (CD80) [ 11]. Ainsi, l’exemple de ces deux molécules, l’abatacept et le bélatacept, démontre qu’une stratégie fondée sur les modifications de structure permet d’obtenir la molécule la plus efficace possible dans des situations bien définies avec, si possible, une meilleure tolérance [ 12].

Pourquoi une molécule de fusion plutôt qu’un Acm ?

Cette question peut être illustrée par les anti-TNF qui regroupent actuellement quatre Acm (infliximab, adalimumab, certolizumab, golimumab) et une protéine de fusion (étanercept) (Figure 1). En pratique, le rapport bénéfice/risque de ces cinq molécules est assez comparable mais il y a quelques différences notables (Tableau I).

Efficacité thérapeutique
L’efficacité de ces molécules (infliximab, adalimumab) est équivalente dans la PR et les spondylarthropathies mais l’étanercept est moins efficace que les Acm dans les affections granulomateuses (maladie de Crohn, granulomatose de Wegener, sarcoïdose, etc.) et à un degré moindre dans le psoriasis cutané et certaines uvéites sévères [ 13].
Différences de tolérance traduisant des caractéristiques différentes
La tolérance est assez proche mais il y a des différences intéressantes avec moins d’infections tuberculeuses et probablement moins de phénomènes d’auto-immunisation (induction d’auto-anticorps et de lupus) sous étanercept [ 14, 15] (→). Ces différences traduisent certainement des caractéristiques (structure et affinité/avidité), des modes d’administration et des mécanismes d’action différents (Tableau I). L’analyse de ces différences est complexe car elles sont en théorie très nombreuses, et les études qui s’y sont intéressées sont peu nombreuses et hétérogènes. Néanmoins, parmi ces différences, quelques-unes méritent d’être soulignées.

(→) voir M. Pallardy, page 1130 ; E. Rigal et al., page 1135

• Affinité de la molécule de fusion ou de l’Acm pour les différentes formes de TNF Les Acm fixent le TNF soluble monomérique ou trimérique ainsi que le TNF membranaire. L’étanercept fixe avec la même affinité le TNF soluble (mais uniquement dans sa forme trimérique) mais pourrait avoir une affinité moins forte pour le TNF membranaire qu’il reconnaît par des épitopes différents de ceux reconnus par les Acm [ 16, 17]. En fait, des travaux récents semblent montrer que l’infliximab, l’adalimumab, le certolizumab et l’étanercept peuvent fixer le TNF membranaire avec une affinité comparable mais cette affinité est globalement moins forte que pour le TNF soluble. L’un des points les plus importants pour comprendre la neutralisation du TNF est la caractérisation des complexes TNF/anti-TNF dont la structure peut être variable. D’une part, les Acm bivalents fixent deux trimères de TNF soluble alors que l’étanercept n’en fixe qu’un, mais l’avidité de ces molécules est comparable voire supérieure pour l’étanercept [ 18]. D’autre part, trois molécules d’infliximab ou d’adalimumab peuvent se fixer sur une molécule de TNF membranaire alors que l’étanercept n’en fixe qu’une ; mais surtout l’étanercept, qui est monovalent, ne relie pas (cross link) les TNF membranaires. De plus, les Acm anti-TNF peuvent reconnaître les complexes TNF/TNFR, ce que ne fait pas l’étanercept [ 19, 20]. Ces différences stœchiométriques peuvent avoir des conséquences fonctionnelles variées.
  • Alors que les Acm empêchent l’accès aux deux récepteurs du TNF (TNFR1 et R2) en bloquant les deux formes (soluble et membranaire) de TNF, l’étanercept peut préserver partiellement l’activation du TNFR2 qui se fait préférentiellement via la fixation du TNF membranaire. Ce TNF membranaire a une affinité supérieure pour le TNFR2 avec lequel il forme un complexe moins stable que le complexe TNF soluble-TNFR1 p55 [ 21]. Cette différence pourrait expliquer la moindre efficacité de l’étanercept dans les granulomatoses mais aussi le risque réduit de tuberculose [14, 15, 22]. En effet, il a été démontré que le TNFR2 et le TNF membranaire jouent un rôle important dans la formation du granulome et dans la défense antituberculeuse [ 23, 24]. Cette interaction différente avec le TNF membranaire peut avoir d’autres conséquences, notamment pour la défense antitumorale. Il a été démontré, dans des modèles murins, que le TNFR2, exprimé par les macrophages et activé par du TNF membranaire, pouvait avoir une puissante action antitumorale car il permet la libération de NO (nitric oxid) macrophagique qui va agir sur les cellules endothéliales, et cela indépendamment des lymphocytes B et T [ 25].
  • La fixation sur le TNF membranaire peut provoquer un phénomène appelé reverse signaling parce que le signal est déclenché dans la cellule exprimant la cytokine [ 26, 27]. Cela peut induire l’apoptose et l’inhibition de la production de cytokines mais aussi l’activation de cette cellule et la surexpression de sélectines [17, 28]. Cette fixation peut aussi moduler les fonctions des lymphoyctes T CD4 et CD8 [ 29]. L’étanercept n’induit pas (ou peu) l’apoptose des cellules exprimant du TNF membranaire car cet anti-TNF se fixe sans établir de lien (cross link) entre les molécules de TNF [ 3033]. Cependant, dans certaines conditions, l’étanercept est bien capable d’induire une apoptose, en particulier celle des monocytes et des macrophages synoviaux dans la PR mais aussi des cellules dendritiques dans le psoriasis cutané [ 3437]. En réalité, chez l’homme, les effets pro-apoptotiques des anti-TNF sont difficiles à analyser et à interpréter. Les différences observées pourraient être la conséquence in vitro d’une variabilité liée aux cellules ou aux tissus et aux techniques utilisées (concentration d’anti-TNF, durée d’incubation, conditions de culture, costimulation, analyse de l’apoptose, etc.) [ 38].
• Fixation des lymphotoxines Seul l’étanercept peut fixer les lymphotoxines LTα3 soluble et LTα2β1 membranaire sans que l’on sache avec quelle affinité. Les conséquences cliniques de cette interaction sont mal connues chez l’homme mais les lymphotoxines jouent un rôle particulier dans le développement du système lymphoïde et dans le fonctionnement du système immunitaire, avec probablement un effet sur la maturation des lymphocytes B [ 39, 40].

Élimination des molécules anti-TNF

Elle peut varier selon la molécule qui favorise des complexes TNF/anti-TNF de taille et de stabilité variables. De plus, l’étanercept est capable de relarguer le TNF soluble après fixation [16]. En effet, des complexes TNF soluble/étanercept, qui persistent longtemps chez l’homme, ont la possibilité de relarguer du TNF bioactif, ce qui en fait de potentiels « porteurs de TNF » avec d’éventuelles conséquences clinico-biologiques [28, 4143]. Néanmoins, ce phénomène de relargage du TNF est difficile à expliquer compte tenu de l’affinité/avidité de l’étanercept qui est au moins comparable à celle des anticorps monoclonaux. L’élimination de l’étanercept dépend aussi d’autres facteurs, en particulier de sa capacité à se fixer au récepteur néonatal des fragments Fc (FcRn) (→). La demi-vie plasmatique plus prolongée des Acm anti-TNF (infliximab, adalimumab) s’explique notamment par le fait que ces molécules fixent le FcRn alors que l’étanercept ne le fixe pas.

(→) voir C. Magdelaine-Beuzelin et al., page 1053

• Cytotoxicité due au fragment Fc En théorie, les différentes molécules anti-TNF (sauf le certolizumab qui est un Fab monovalent) peuvent induire un effet de cytotoxicité lié à leurs fragments Fc. Une CDC, et surtout une ADCC, peuvent être observées avec l’infliximab et l’adalimumab et à un degré moindre avec l’étanercept [26, 35, 44]. Cependant, dans une étude in vitro utilisant trois anti-TNF à des concentrations cliniques, aucune cytotoxicité n’a été détectée sur des cellules (sang total) stimulées par Mycobacterium tuberculosis [ 45, 46]. Dans un autre travail récent, aucun TNF n’est capable d’induire la CDC de monocytes stimulés in vitro par des molécules induisant l’expression du TNF membranaire [18]. En fait, aucune donnée in vivo chez les patients n’a réellement évalué l’impact de ces mécanismes de cytotoxicité dans les maladies inflammatoires.
• Effets immunomodulateurs des anti-TNF Ils agissent en particulier sur la migration cellulaire mais ils peuvent avoir d’autres effets amplificateurs ou suppresseurs de la réponse immunitaire. L’effet le plus original est la restauration de la fonction des lymphocytes T régulateurs (CD4+CD25+Foxp3+) observée avec l’infliximab [ 47, 48]. Ces molécules ont aussi un impact sur les lymphocytes B car les anti-TNF peuvent réduire (inconstamment) la production d’auto-anticorps (facteurs rhumatoïdes et Ac antipeptides citrullinés) dans la PR alors que par d’autres mécanismes, ils favorisent l’apparition d’Ac antinucléaires et d’Ac antiADN natifs (surtout d’isotype IgM). L’étanercept, qui inhibe également les lymphotoxines, a certainement des effets particuliers sur les lymphocytes B mais qui sont à ce jour mal connus [39]. En revanche, l’effet inhibiteur de l’étanercept sur l’activation et la prolifération des lymphocytes T semble inférieur à celui des Acm, notamment sur la réponse antituberculeuse [44, 49].
Conclusion

Les protéines de fusion ont des originalités de structure et de fonction qui en font des outils thérapeutiques particulièrement performants dans les maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, les arthrites juvéniles idiopathiques, les spondylarthropathies, le psoriasis et potentiellement d’autres maladies auto-immunes ou auto-inflammatoires. Une connaissance approfondie des relations entre leur structure et leur fonction peut permettre d’optimiser leur utilisation mais aussi d’imaginer les molécules du futur.

Conflit D’Intérêts

L’auteur déclare avoir participé à des interventions ponctuelles pour les entreprises Wyeth, Abbott, Schering Plough, Roche, Shugai, Bristol-Myers Squibb.

 
Footnotes
1 CTLA-4 fait partie de la superfamille des immunoglobiulines ; elle est induite lors de l’activation des lymphocytes T en réponse à la fixation de l’antigène ; homologue à la molécule d’activation lymphocytaire T CD28, elle a comme ligands B27-1 et B27-2, et cette liaison délivre un signal inhibiteur de l’activation lymphocytaire (arrêt de prolifération, inhibition de la synthèse d’IL-2).
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