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Med Sci (Paris). 2007 February; 23(2): 187–192.
Published online 2007 February 15. doi: 10.1051/medsci/2007232187.

Pollution atmosphérique et maladies respiratoires allergiques

Marcel Bonay1* and Michel Aubier2,3

1Inserm U700 et Service de Physiologie-Explorations fonctionnelles
2Inserm U700 et Service de Pneumologie A, Université Paris 7
3Hôpital Bichat-Claude-Bernard, AP-HP, 46, rue Henri Huchard, 75018 Paris, France
Corresponding author.
 

L’incidence des maladies allergiques a augmenté dans la plupart des pays industrialisés. L’exposition chronique aux particules de la pollution atmosphérique, produites en grande partie par la circulation automobile, est l’un des facteurs incriminés dans l’augmentation de la prévalence des maladies allergiques respiratoires [ 1, 2]. Les études épidémiologiques conduites dans différents pays ont démontré une forte association entre le niveau des émissions liées au trafic des véhicules à moteur et l’augmentation des symptômes d’asthme ou de rhinite allergique.

L’épidémiologie permet de mettre en évidence des associations statistiques entre les concentrations en un ou plusieurs polluants atmosphériques et des effets comme la fréquence des visites aux urgences ou celle des admissions à l’hôpital pour crise d’asthme. Cependant, ce type d’étude ne prouve pas de lien de causalité. Les modèles animaux et les études in vitro, quant à eux, apportent des informations sur les mécanismes de réponse lors de l’exposition aux polluants.

Enfin, les études d’exposition chez l’homme permettent d’évaluer les effets d’environnements contrôlés chez les populations à haut risque (comme les sujets asthmatiques), tout en évitant les facteurs confondants souvent présents en épidémiologie. Ces travaux ont d’abord testé les modifications à court terme de la fonction respiratoire et explorent actuellement les interactions et possibles synergies de multiples polluants entre eux, ou de polluants avec les allergènes.

Classification des polluants atmosphériques

Les polluants atmosphériques peuvent être classés en fonction de leur source de production, leur composition chimique, leur taille et leur mode de diffusion dans l’environnement. Les polluants directement émis dans l’atmosphère sont dits primaires, tandis que les polluants formés à partir de réactions chimiques avec d’autres polluants ou des gaz atmosphériques sont dits secondaires (Encadré). Les polluants particulaires en suspension, produits en grande partie par la circulation automobile, notamment les véhicules diesel, sont classés en trois catégories selon leur diamètre aérodynamique moyen (Encadré). Les particules ultrafines de diamètre aérodynamique moyen inférieur à 0,1 µm sont les plus abondantes, et leurs effets sur la santé sont peu connus [1]. Les polluants atmosphériques les plus abondants en milieu urbain sont les particules diesel, les oxydes d’azote et l’ozone.

Effets des polluants et des interactions allergènes-polluants
Particules diesel
Les particules diesel constituent la majeure partie de la pollution particulaire urbaine. Elles proviennent des moteurs de type diesel, dont la combustion produit des oxydes d’azote, des précurseurs d’ozone et des suies sous forme de microsphères de carbone agrégées les unes aux autres, avec un diamètre aérodynamique moyen de 100 nm. Grâce à leur grande surface d’exposition, les particules diesel permettent à de multiples molécules d’y être adsorbées : produits de la combustion incomplète, comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les sulfates et les métaux lourds, mais aussi autres types d’aérocontaminants, et notamment les pollens. L’absence de biomarqueur fiable du niveau d’exposition aux particules diesel (taille des particules, teneur en HAP…) explique que la plupart des travaux épidémiologiques comparent des populations plus ou moins proches de zones de fort trafic routier. Plusieurs études ont montré que la proximité de ce trafic était un facteur de risque associé à l’asthme et à l’atopie [25].

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Les effets spécifiques des particules diesel sur les maladies allergiques respiratoires ont été analysés chez l’animal, ainsi qu’in vitro et in vivo chez l’homme. Les principaux résultats suggèrent un effet adjuvant des particules diesel sur le développement et l’intensité des réponses inflammatoires allergiques.

Dans les modèles animaux, l’exposition aux particules diesel induit une augmentation de l’hyperréactivité bronchique et de l’inflammation des voies aériennes d’origine allergique [2, 6] (Tableau I). Lors d’une exposition combinée avec des allergènes, les particules diesel agissent comme des adjuvants en augmentant les réponses humorales IgE dépendantes, en induisant l’expression de cytokines de type TH2 [2, 7] et en majorant l’hyperréactivité bronchique [ 8]. Chez le cobaye exposé aux particules diesel, l’administration nasale répétée d’allergènes augmente les éternuements, les sécrétions nasales et l’infiltration muqueuse par les polynucléaires éosinophiles [ 9].

Les études in vitro montrent que les particules diesel peuvent agir sur de nombreux types cellulaires [2, 10] (Figure 1). Elles favorisent la production de médiateurs pro-inflammatoires par les cellules épithéliales respiratoires, les cellules inflammatoires et immunitaires, et interviennent à différentes étapes de la cascade allergique. Ainsi, les HAP dérivés des particules diesel augmentent la production d’IgE par les lymphocytes B humains cultivés en présence d’IL-4 et d’anticorps anti-CD40 [ 11]. Les particules diesel augmentent l’adhérence des polynucléaires éosinophiles humains aux cellules épithéliales nasales, et induisent leur dégranulation [2]. Il existe un effet synergique des particules diesel avec l’allergène pour stimuler la production d’IL-8, de RANTES (regulated on activation, normal T expressed and secreted) et de TNFα par les cellules mononucléées sanguines périphériques de sujets allergiques [ 12]. L’exposition de cellules épithéliales bronchiques provenant de sujets asthmatiques à de faibles doses de particules diesel augmentent la production d’IL-8, de GM-CSF (granulocyte-macrophage colony stimulating factor) et de RANTES, tandis que de fortes doses sont nécessaires pour induire une augmentation significative de la production de ces médiateurs par des cellules de sujets non asthmatiques [2].

Les études réalisées in vivo chez l’homme confirment ces effets pro-inflammatoires des particules diesel (Tableau I). L’exposition contrôlée de sujets sains aux particules diesel induit une réponse inflammatoire, notamment par l’infiltration des muqueuses respiratoires par des polynucléaires neutrophiles, des lymphocytes B et des macrophages. Ces effets pro-inflammatoires pourraient amplifier l’inflammation observée dans l’asthme allergique [1, 2, 13, 14]. En effet, les études réalisées en chambre d’exposition montrent que les particules diesel augmentent l’hyperréactivité bronchique des sujets asthmatiques [2]. De nombreux arguments fondés sur les résultats des études d’exposition chez l’homme suggèrent que les particules diesel favorisent les réponses de type allergique. Lors de tests de provocation nasale allergénique chez les sujets allergiques, les taux d’IgE spécifiques antiallergéniques sont 20 à 50 fois plus élevés chez les sujets exposés à l’allergène en présence de particules diesel que chez les sujets exposés à l’allergène seul. Alors que l’exposition aux particules diesel seules stimule la production de nombreux types de cytokines, l’exposition combinée particules diesel + allergènes induit l’expression d’un profil de cytokines de type TH2 et entraîne la diminution de l’expression de l’IFNγ, une cytokine de type TH1 [1, 2]. Les concentrations d’histamine nasale après test de provocation allergénique sont multipliées par 3 lorsque l’allergène est administré en présence de particules diesel [1, 2]. D’autres travaux ont montré l’implication des particules diesel dans l’induction de sensibilisation primaire à l’allergène (Figure 2) [1, 15]. Chez des sujets atopiques, l’exposition nasale répétée à un antigène connu pour son grand caractère immunogène, l’hémocyanine de mollusque KLH (keyhole limpet hemocyanin), induit la production locale d’IgG et d’IgA anti-KLH, mais pas d’IgE. En revanche, l’exposition préliminaire aux particules diesel avant chaque exposition nasale au KLH induit la production locale d’IgE anti-KLH chez 60 % des sujets. La réexposition secondaire de ces sujets « répondeurs » au KLH plusieurs mois après l’exposition primaire entraîne des symptômes de rhinite et la production d’IgE anti-KLH.

Ozone
L’ozone retrouvé dans l’air ambiant provient de réactions photochimiques impliquant les rayons solaires ultraviolets et les mélanges de dioxyde d’azote (NO2) et d’hydrocarbures produits par les véhicules à moteurs et les industries. L’ozone est probablement la source principale d’oxydants de la pollution atmosphérique des villes au climat ensoleillé, comme celles du pourtour méditerranéen ou de la Californie, par exemple.

De nombreuses études réalisées in vitro ou chez l’animal ont évalué les effets inflammatoires de l’ozone sur les voies aériennes [ 16, 17]. Quant aux connaissances sur les effets néfastes de l’ozone sur les maladies respiratoires, elles proviennent pour la plupart d’études d’exposition réalisées chez le sujet sain ou asthmatique.

L’exposition à des concentrations d’ozone inférieures à 0,5 ppm, en l’absence d’exercice physique, n’entraîne pas d’effet sur la fonction respiratoire. En revanche, l’exposition à l’ozone lors d’un exercice musculaire diminue les performances ventilatoires (diminution de la capacité vitale forcée et du volume expiré maximal seconde) et augmente la résistance des voies aériennes et la dyspnée [ 18, 19]. Un des effets les plus importants de l’ozone chez les sujets asthmatiques est probablement l’aggravation de l’inflammation chronique des voies aériennes [ 20]. De nombreuses études suggèrent que les effets de l’ozone sur l’obstruction bronchique sont beaucoup plus marqués chez les patients asthmatiques que chez les sujets sains.

L’exposition à l’ozone augmente la réponse immédiate et retardée à l’allergène chez les sujets asthmatiques [ 21, 22]. L’ozone induit une augmentation de la production intracellulaire de dérivés oxygénés et de la perméabilité des cellules épithéliales, qui pourraient favoriser la pénétration des allergènes inhalés dans la muqueuse respiratoire et la production de cytokines inflammatoires. Le TNFα joue un rôle central dans l’initiation de l’inflammation des voies aériennes et l’induction de l’hyperréactivité bronchique. Le niveau de stress oxydant produit par l’ozone induit une inflammation relayée par le TNFα qui dépend à la fois de l’efficacité des systèmes anti-oxydants et des concentrations d’ozone. Récemment, il a été montré qu’un variant du promoteur du gène du TNFα (TNF-308GG) pouvait diminuer le risque de survenue d’asthme chez l’enfant, mais que cette protection dépendait de la concentration en ozone dans l’environnement [ 23] : les enfants vivant dans les zones à forte exposition à l’ozone ne seraient pas protégés par le génotype GG. De plus, l’expression de variants non fonctionnels de gènes codants pour des enzymes anti-oxydantes (gluthation S-transférases M1 et P1) diminuerait la protection apportée par le génotype GG dans les zones à fortes concentrations d’ozone.

Dioxyde de soufre et dioxyde d’azote
L’exposition au dioxyde de soufre induit une bronchoconstriction rapide chez les sujets sains et asthmatiques. Récemment, une association entre un polymorphisme d’un promoteur du gène du TNFα et la susceptibilité de sujets asthmatiques au dioxyde de soufre inhalé (baisse de plus de 12 % du volume expiré maximal seconde) a été décrite [ 24].

Le dioxyde d’azote, produit par les véhicules à moteur et l’industrie, est un précurseur de la pollution photo-oxydante, dont les effets sur la santé sont principalement dus à la formation d’ozone. Une étude épidémiologique suggère que l’exposition au dioxyde d’azote est associée à une augmentation de la prévalence de l’asthme et de la rhinite allergique [ 25]. Chez la souris, l’exposition au dioxyde d’azote augmente la réponse inflammatoire de type allergique et l’hyperréactivité bronchique [ 26]. L’exposition au dioxyde d’azote pourrait favoriser la sensibilisation aux allergènes inhalés. Une exposition à 0,4 ppm de dioxyde d’azote pendant 4 heures augmenterait la réponse immédiate et retardée à l’allergène chez des sujets asthmatiques [ 27].

Mécanismes d’action et perspectives thérapeutiques

L’homme n’est pas allergique à la pollution, stricto sensu, dans la mesure où il ne développe pas de réponse immunitaire spécifique. Dans ces conditions, l’objectif des travaux expérimentaux est de mieux comprendre les interactions entre polluants atmosphériques et muqueuses respiratoires. Ces interactions peuvent en effet modifier la réponse immunitaire acquise et favoriser le développement de pathologies de type allergique, notamment. On distingue habituellement l’effet irritant, lié à l’exposition aiguë aux polluants, de leur effet à plus ou moins long terme sur le système immunitaire. Ces effets ne sont pas forcément indépendants, dans la mesure où les mécanismes d’irritation ont un retentissement plus important chez les sujets présentant une maladie respiratoire sous-jacente, qu’elle soit allergique ou non.

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui met en jeu des réponses lymphocytaires de type TH2 et implique de nombreux types de cellules. Alors que le rôle des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des médiateurs des polynucléaires éosinophiles dans les réponses inflammatoires observées dans l’asthme et la rhinite allergique a été largement exploré [ 28], le rôle clé des oxydants n’est reconnu que de manière plus récente [1]. L’effet du stress oxydant sur la genèse de l’inflammation semble jouer un rôle important dans les effets délétères des polluants sur la santé. Li et ses collaborateurs [ 29] ont récemment décrit un modèle dans lequel des doses croissantes de particules de la pollution atmosphérique, puissants inducteurs du stress oxydant, entraînent une réaction de protection, puis une agression cellulaire. Le stress oxydant induit des voies de signalisation sensibles au statut redox de la cellule (MAP kinase [mitogen-activated protein kinase] et cascade du NF-κB [nuclear factor κB] qui activent l’expression de cytokines pro-inflammatoires, de chimiokines et de récepteurs de molécules d’adhérence. Cette activation intervient grâce à la mise en jeu de séquences stimulatrices se situant dans la région promotrice des gènes (genetic response elements). Selon ce modèle, à un niveau faible de stress oxydant, les particules de la pollution atmosphérique induisent des réponses protectrices par l’activation d’un promoteur de gène anti-oxydant (ARE, antioxidant response element) : cette activation nécessite l’expression et la translocation nucléaire du facteur de transcription Nrf-2 (NFE2p45-related factor-2), où il interagit avec l’ARE pour induire l’expression d’anti-oxydants (heme-oxygenase) et d’enzymes de phase II du métabolisme des xénobiotiques (glutathion-S-transférases, NADPH quinone oxydoréductase), qui possèdent des propriétés cytoprotectrices, anti-oxydantes et détoxifiantes. Si cette barrière de protection est dépassée, une nouvelle escalade du stress oxydant conduit à l’activation de la voie MAP-kinase/NF-κB et à des effets pro-inflammatoires [ 30]. Au plus haut degré de stress oxydant, les perturbations de la fonction mitochondriale aboutissent à l’apoptose de la cellule ou à sa nécrose. Ce modèle de hiérarchisation du stress oxydant prédit qu’une défaillance du système de défense anti-oxydant pourrait favoriser l’inflammation des voies aériennes induite par les particules et accroître la susceptibilité d’un individu à développer une maladie asthmatique [1, 31, 32]. Cette hypothèse permettrait d’expliquer l’existence de groupes de sujets à haut risque d’asthme lors de l’exposition à des polluants atmosphériques, en comparaison de sujets présentant de bonnes défenses anti-oxydantes. Plusieurs études ont démontré que les individus présentant des variants non fonctionnels des gènes d’enzymes de phase II sont plus sensibles aux effets adjuvants « pro-allergiques » des particules diesel et de l’ozone [1, 33, 34], ce qui illustre l’importance des gènes d’enzymes de phase II dans la régulation des réponses inflammatoires aux polluants. Plus récemment, Wan et ses collaborateurs [ 35] ont montré que l’induction d’une enzyme de phase II, la NADPH quinone oxydoréductase (NQO1), bloquait la surproduction d’IgE synthétisées par des lymphocytes B exposés aux particules diesel : ces résultats pourraient permettre d’envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques préventives grâce à la surexpression d’enzymes de phase II. Parallèlement, différents travaux ont montré que la production de cytokines pro-inflammatoires par des cellules épithéliales bronchiques humaines stimulées par les particules diesel pouvait être inhibée par un prétraitement anti-oxydant [1, 2].

D’autres mécanismes concernant le rôle des polluants dans l’induction des allergies respiratoires ne seront pas discutés ici : il s’agit notamment de l’irritation de la muqueuse respiratoire et l’altération de la clairance mucociliaire, qui peuvent faciliter la pénétration des allergènes inhalés dans les voies aériennes et leur présentation aux cellules du système immunitaire [27]. Les polluants atmosphériques pourraient également modifier les propriétés allergéniques des particules transportant les pneumallergènes.

Conclusions

Alors que les premières études épidémiologiques mettaient en évidence de simples associations, les données scientifiques récentes apportent des éléments de réponse sur le rôle des polluants atmosphériques et leur mécanismes d’action dans les maladies allergiques respiratoires. Les polluants particulaires et gazeux peuvent favoriser ou aggraver les mécanismes physiopathologiques à l’origine de l’asthme ou de la rhinite allergique. Les avancées les plus importantes ont été réalisées pour la pollution particulaire, liée principalement aux émissions des véhicules à moteur diesel. Parmi les mesures préventives découlant de la connaissance des liens entre pollution atmosphérique et maladies allergiques respiratoires, citons la limitation des activités extérieures des sujets présentant un asthme ou une rhinite allergique pendant les périodes de forte pollution, la limitation des émissions de polluants, notamment des véhicules à moteur diesel, et le développement des études permettant de mieux caractériser les sujets plus sensibles aux effets irritants ou adjuvants des polluants, mais aussi de mieux préciser l’éventuelle place des traitements anti-oxydants dans la prévention des pathologies allergiques respiratoires.

 
Footnotes

Article reçu le 19 septembre 2006, accepté le 9 octobre 2006.

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