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Med Sci (Paris). 2007 November; 23(11): 961–967.
Published online 2007 November 15. doi: 10.1051/medsci/20072311961.

Pharmacogénétique de la leucémie lymphoblastique aiguë

Marc Ansari,1,2 Geneviève St-Onge,1,2 and Maja Krajinovic1,3,4*

1Centre de recherche Charles-Bruneau
2CHU Sainte-Justine, Montréal (Québec), H3T 1C5, Canada
3Départements de Pédiatrie et de pharmacologie, Université de Montréal, Canada
4Centre de recherche, CHU Sainte-Justine, 3175, Côte Ste-Catherine, Montréal (Québec), H3T 1C5 Canada
Corresponding author.
 

Le taux de survie aux cancers pédiatriques a augmenté de 10 % à 70 % en moins de 50 ans. Néanmoins, beaucoup d’enfants rechutent encore ou souffrent des toxicités des traitements : la résistance aux médicaments constitue la cause principale de mortalité chez l’enfant cancéreux. La réponse individuelle à un médicament s’explique par une interaction complexe de facteurs génétiques et d’autres facteurs. La pharmacogénétique cherche à identifier des variations de l’ADN qui pourraient prédire la réponse des patients au traitement.

Polymorphismes génétiques et thiopurines

La thiopurine S-méthyltransférase (TPMT) est une enzyme qui métabolise les thiopurines. La réduction d’activité de cette enzyme est causée, à 95 %, par trois allèles : TPMT 2 (G238C), TPMT 3A (G460A et A719G) et TPMT 3C (A719G) (Tableau I) [ 1]. Une activité basse ou nulle de TPMT peut provoquer, à un dosage conventionnel, une myélosuppression sévère, ce qui exige une réduction de la dose pour éviter la toxicité. Dans certaines institutions, le génotype de TPMT est déterminé chez les patients avec LLA avant l’administration de 6-mercaptopurine (6-MP) et les doses sont ajustées en fonction du génotype. La Food and Drug Administration vient d’accepter le génotypage du TPMT afin de diminuer le taux de toxicité sévère [ 2].

Pharmacogénétique du méthotrexate (MTX)

L’efficacité du MTX a été démontrée dans le traitement de la LLA chez l’enfant (Figure 2) [ 3]. Le MTX est un antagoniste du folate qui inhibe l’enzyme dihydrofolate réductase (DHFR), empêchant la synthèse de tétrahydrofolate (THF) à partir du dihydrofolate (DHF) et menant à un manque des coenzymes du folate (Figure 1). Sous sa forme polyglutamate, le MTX inhibe de façon directe des enzymes participant à la synthèse des purines et des pyrimidines. Les niveaux de folates sont maintenus entre autres par la 5,10-méthylènetétrahydrofolate réductase (MTHFR), qui convertit le 5,10-méthylènetétrahydrofolate (5,10-méthylène-THF) en 5-méthyltétrahydrofolate (5-méthyl-THF). Le 5,10-méthylène-THF est un cofacteur de la thymidylate synthase (TS), une enzyme clé de la synthèse nucléotidique qui catalyse la conversion du dUMP en dTMP.

Les mécanismes les plus fréquemment en cause dans la résistance au MTX sont une modification de l’expression des enzymes cibles, une diminution de la synthèse des MTX polyglutamates (MTXPG) influencée par l’action de la folylpolyglutamate synthase (FPGS) et de la γ-glutamyl hydrolase (GGH), et/ou une baisse de l’apport intracellulaire du MTX résultant d’une activité diminuée des transporteurs des folates réduits (RFC1) [3].

5,10-méthylène tétrahydrofolate réductase (MTHFR)
Des niveaux réduits de 5-méthyl-THF peuvent entraîner une diminution de la méthylation de l’homocystéine en méthionine, menant à une hypercystéinémie et à une hypométhylation de l’ADN. En revanche, de bas niveaux de 5,10-méthylène-THF, requis pour la synthèse de thymidylate, peuvent mener à l’incorporation d’uracile dans l’ADN, entraînant une hausse de la fréquence des dommages chromosomiques, ce qui facilite l’action de certains agents chimiothérapeutiques tel le MTX [3]. Deux polymorphismes dans le gène MTHFR, C677T et A1298C mènent à des remplacements d’acides aminés et à une activité enzymatique réduite (Tableau I). L’augmentation résultante des niveaux de 5,10-méthylène-THF peut faciliter la synthèse de thymidylate et ainsi antagoniser l’action du MTX. À l’Hôpital Ste-Justine, 201 enfants atteints de LLA recevant du MTX selon les protocoles de traitement du Dana-Farber Cancer Institute (DFCI) ont été analysés pour les polymorphismes du MTHFR [ 4]. Un risque augmenté de rechute a été observé chez les patients ayant au moins un allèle MTHFR T677, observation confirmée dans une cohorte de 520 patients [ 5]. L’analyse de la relation entre les génotypes de MTHFR et la fréquence des toxicités hématologique et hépatique indique un niveau plus bas de leucopénies de grade 3 chez les patients atteints de LLA ayant l’allèle T677 [ 6]. Cela suggère que ce variant confère une sensibilité réduite au traitement. D’autres études ont également fait état d’une absence d’association entre les polymorphismes de MTHFR et différents types de toxicité examinés [4, 5]. Les patients ayant des génotypes associés à une survie sans événement diminuée et une absence de toxicité ou développant une toxicité moins fréquente pourraient bénéficier d’une dose augmentée de médicaments. L’identification systématique des polymorphismes et des haplotypes communs dans le gène MTHFR suivie d’études génomiques fonctionnelles vient récemment d’être rapportée [ 7]. Ceci permettra probablement une meilleure compréhension des polymorphismes de MTHFR dans la réponse thérapeutique des patients atteints de LLA.
Thymidylate synthase (TS)
Plusieurs polymorphismes du gène TS correspondant à des niveaux d’ARNm ou d’expression enzymatique variables ont été décrits : une séquence répétée double (2R) ou triple (3R) de 28 paires de base (pb) dans l’élément activateur de la région 5’UTR du gène, une substitution de G à C de l’allèle 3R et une insertion/délétion de 6 pb dans la région 3’UTR [ 8, 9]. Les séquences répétées semblent fonctionner comme élément activateur, des études in vitro ont montré que l’allèle 3R, comparativement à l’allèle 2R, augmente l’expression et l’efficacité de la traduction de TS [8]. Il a été démontré que des patients homozygotes pour l’allèle 3R ont un taux de survie sans événement plus faible en comparaison avec les patients sans ce génotype (Tableau I) [ 10]. Les autres variants TS, sans qu’ils n’influencent individuellement les probabilités de survie sans événement chez les patients atteints de LLA, semblent potentialiser ou antagoniser l’effet de l’allèle 3R. À ce titre, le fait d’être homozygote pour la délétion de 6 pb semble atténuer l’effet du variant 3R [ 11]. Une autre étude a établi que le génotype 3R3R prédispose les patients à bas risque à une rechute au niveau du système nerveux central [ 12]. À noter que les patients avec une activité enzymatique réduite (2R2R), conférant une sensibilité accrue au MTX, présentent une incidence plus élevée d’ostéonécrose de la hanche [ 13].
Autres gènes candidats importants pour la pharmacogénétique du MTX
L’enzyme GGH retransforme le MTXPG en MTX, ce qui pourrait causer un efflux plus élevé et donc conduire à une diminution de l’efficacité du médicament (Figure 1). Dans le promoteur du gène GGH, plusieurs polymorphismes modifiant l’expression du gène ont été décrits [ 14]. La substitution C452T affecte l’accumulation de MTXPG. Toutefois, des résultats suggèrent une contribution relativement mineure des variants de GGH aux réponses thérapeutiques dans la LLA chez l’enfant [ 15].

La cycline D1 (CCND1) est une protéine qui participe à la régulation de la phase G1 du cycle cellulaire. Elle joue un rôle dans la phosphorylation de la protéine pRB (Figure 1 et Tableau I). Cette phosphorylation de pRB peut être affectée par une expression accrue de CCND1. Il en résulte des niveaux plus élevés du facteur de transcription E2F, ce qui peut mener à une transcription augmentée des cibles du MTX, telles DHFR et TS, et potentiellement affecter la sensibilité au MTX. Il a été montré que le polymorphisme CCND1 A870G modifie l’épissage de l’ARNm. Les patients LLA homozygotes pour le variant CCND1 A870 doivent compter sur un moins bon pronostic, une fréquence diminuée des semaines de toxicité hématologique et hépatique [6] et, moins fréquemment, une dose réduite de MTX, en raison de la toxicité [ 16].

Interactions gène/gène

Les MTXPG inhibent directement l’enzyme TS ; or l’activité de TS requiert la présence de 5,10-méthylène-THF ; il est alors possible que les effets des gènes régulant l’activité de TS et les niveaux des cofacteurs folates aient des répercussions plus grandes lorsqu’ils sont combinés. De plus bas niveaux de TS et de 5,10-méthylène-THF faciliteraient l’action du MTX, tandis que des niveaux plus élevés mèneraient à une résistance à ce médicament. On s’attendait à ce phénomène chez des individus homozygotes pour le variant TS 3R dotés aussi des variants de MTHFR qui court-circuiteraient le métabolisme des folates en vue de la conservation du 5,10-méthylène-THF (Figure 1) [3]. Il a d’ailleurs été démontré que les enfants atteints de LLA porteurs à la fois des haplotypes TS 3R3R et MTHFR T677A1298 comptent des probabilités fortement réduites de survie sans événement, comparativement aux patients n’ayant pas ces génotypes [4].

Une modification de la régulation de pRB par l’action de CCND1 peut entraîner une expression accrue des cibles du MTX, menant ainsi à une baisse de la sensibilité au MTX. L’analyse des effets combinés des polymorphismes pour CCND1 et TS chez des enfants atteints de LLA démontre que les individus porteurs des génotypes CCND1 AA870 et TS 3R3R ont une probabilité réduite de survie sans événement, comparativement aux individus n’ayant pas de génotype prédisposant à l’événement [16].

D’autres polymorphismes s’accompagnent aussi d’un effet accru lorsqu’ils sont combinés à l’action des variants de TS. Dans leur étude, Rocha et al. ont montré que les patients du groupe à haut risque ayant le génotype non-nul pour le gène de la glutathione S-transférase (GSTM1) étaient exposés à un risque augmenté de rechute hématologique, risque encore plus élevé en présence du génotype TS 3R3R [12].

Pharmacogénétique des corticostéroïdes (CS)

Les CS font partie des protocoles de traitement des LLA (Figure 2) [1] ; la sensibilité aux CS est un facteur de pronostic important. Les CS peuvent jouer leur rôle thérapeutique en se liant d’abord au récepteur intracellulaire des glucocorticoïdes pour réguler ensuite la transcription des gènes en aval. Une étude du DFCI sur le récepteur des glucocorticoïdes montre une réduction de survie globale chez les enfants LLA homozygotes pour l’allèle G du polymorphisme BclI, association particulièrement évidente chez les patients présentant un risque élevé (Tableau I) [ 17]. En revanche, le Dutch Childhood Oncology Group, dans une étude sur 57 patients traités pour la LLA, n’observe aucune association entre ce polymorphisme et une résistance in vivo ou in vitro aux glucocorticoïdes [ 18]. Des différences liées à la conception des études, au nombre de patients considérés et au protocole de traitement pourraient expliquer ces divergences de conclusion. Le variant BclI étant un polymorphisme intronique, la possibilité d’un déséquilibre de liaison (association non aléatoire d’allèles à deux ou plusieurs locus) avec d’autres variants non encore identifiés ne peut être exclue. Ces informations s’ajoutent à celles qui avaient démontré que les polymorphismes du gène de la glutathione-S-transférase (GST) jouent un rôle dans la réponse aux glucocorticoïdes [ 19].

Autres gènes candidats importants dans la pharmacogénétique de la LLA

Plusieurs médicaments sont utilisés dans le traitement de la LLA (Figure 2) et différents gènes exercent un rôle dans leur métabolisme.

La GST est partie prenante dans le métabolisme et la détoxification de plusieurs agents utilisés dans le traitement de la LLA. Une délétion homozygote des gènes GSTM1 et GSTT1 mène à une activité réduite ou nulle de l’enzyme, ce qui peut diminuer sa fonction dans la métabolisation des agents chimiothérapeutiques. Stanulla et al. [ 20] ont démontré que le génotype GSTT1 null protégeait les patients contre une rechute. Au St-Jude’s Hospital, une étude concernant les enfants du groupe haut risque traités selon le protocole total XIIIB, a souligné que ceux ayant une ou deux copies de GSTM1 comptaient un risque plus grand de rechute (Tableau 1) [12]. Ce constat n’a cependant pas été confirmé dans d’autres études qui n’ont pas considéré l’effet du polymorphisme après la stratification en groupe de risque. [ 21, 22].

Les cytochromes comptent beaucoup dans le métabolisme de nombreux médicaments chimiothérapeutiques (Figure 2). À l’Hôpital Ste-Justine, on a observé que la survie sans événement des patients porteurs du variant CYP1A1*2A, caractérisé par l’allèle C du polymorphisme T6235C, est réduite (Tableau I) [22].

Les multidrug resistance proteins (MDR) forment une famille de transporteurs bien identifiés pour le rôle qu’ils exercent dans l’efflux de médicaments importants dans le traitement de la LLA (Figure 2). Il a été démontré, chez les enfants traités selon le protocole BFM, une diminution de la survie sans événement des homozygotes pour l’allèle C3435 du gène MDR1 (Tableau I) [ 23].

Enfin, il convient de noter que parmi les agents chimiothérapeutiques prescrits dans le traitement de la LLA (Figure 2), l’asparaginase n’a pas encore été étudiée du point de vue de la pharmacogénétique. Ce médicament est important dans le traitement de la LLA : il dégrade l’asparagine, acide aminé essentiel à la survie de la cellule cancéreuse.

Conclusion

Le transfert clinique des connaissances acquises en pharmacogénomique pourrait rendre plus efficaces les médicaments chimiothérapeutiques en individualisant leur sélection ainsi que leur dose et, de ce fait, améliorer le traitement du cancer [ 24]. Il a été démontré que l’efficacité d’un médicament est augmentée et sa toxicité diminuée lorsque la stratégie d’ajustement de la dose est guidée par la génétique [ 25]. À l’heure actuelle, le génotypage du TPMT a été incorporé au traitement de la leucémie. Profitable pour le patient, il s’accompagne en outre d’un rapport coût-bénéfice avantageux [25, 26].

Néanmoins, comme les résultats de certaines études sont controversés, le besoin de mieux comprendre l’association entre les facteurs génétiques et le traitement demeure encore nécessaire. Il apparaît difficile de comparer des études fondées sur différents protocoles de traitement, et qui, de plus, considèrent parfois l’utilisation de médicaments différents (Figure 2) et de dosages différents. L’effet des facteurs génétiques pourrait être modulé et mieux appréhendé selon les paramètres de stratification intra-protocole (âge, sexe, groupes de populations, caractéristiques de la maladie, classes de risque, etc.). De plus, la majorité des études ne sont pas prospectives et les patients recrutés ne sont pas forcément comparables ; le recrutement des patients a pu avoir été fait à des moments où d’autres facteurs auraient pu jouer un rôle (habitudes alimentaires et facteurs environnementaux variables). Plusieurs études n’analysent qu’un gène à la fois, d’autres n’utilisent les données que d’un petit nombre de patients, ces conditions augmentent le risque de fausses associations, d’autant plus qu’un ajustement pour les tests multiples n’est souvent pas fait. Des études prospectives bien construites, avec des cohortes de grande taille, sont donc nécessaires afin de confirmer certains résultats. Une approche reposant sur l’haplotype (groupe de polymorphismes, sur un même chromosome, qui sont statistiquement associés) plutôt que sur le génotype, et qui intégrerait une interaction gène/gène plutôt que l’action d’un seul gène, pourrait fournir une estimation plus complète et plus utile des différences génétiques individuelles.

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Acknowledgments

Le travail des auteurs est possible grâce au soutien de l’Institut canadien de la recherche en cancer, le Fonds de recherche canadien de la leucémie, le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, le Centre d’excellence en Oncologie pédiatrique et soins palliatifs et la Fondation Charles-Bruneau. Maja Krajinovic est bénéficiaire du Fonds de la recherche en santé du Québec et Marc Ansari est soutenu par la Fondation Charles-Bruneau et le Fonds national Suisse de la recherche.

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